Citation :
Le seul endroit où il peut s'expliquer c'est le procès : faux .
Il s'explique devant ses avocats et ceux ci peuvent déposer des conclusions. Ils ne l'ont pas fait et si ce que l'on raconte est vrai, ces avocats portent sur eux la responsabilité de la condamnation à mort de CR.
À chaque fois vous nous faites le coup, rien n'interdisait à Viala de requérir perpet. Il a voulu cette mort, il l'a réclamé, deux fois, en plus en violant allègrement le code de procédure pénal pour neutraliser des pièces compromettantes. Donc il est responsable, d'abord celui qui la demande.
Ensuite le président Antona, il avait lu le dossier, il savait qu'il y avait des choses qui ne collaient pas, que l'enquête était fort sommaire, il a dit lors du procès civil si on en croit Pierre Rambla qu'il le condamnait DEUX fois à mort. Donc il est responsable, à plein bloc.
Ces gens là, ils n'étaient pas obligés d'écrire à Giscard pour que la sentence fut appliquée. Viala pouvait très bien dire à Giscard, je viens de perdre mon fils, n'allez pas plus loin. Il a jugé le contraire.
C'est Alessandra qui le traite de monstre en plein prétoire pour raccorder le procès à Patrick Henry, c'était bien pour obtenir sa tête. Je le félicite, il l'a eu.
Mais ne venez pas dire, c'est de la faute aux avocats, alors qu'il s'agit manifestement d'une grande victoire de l'accusation et des enquêteurs. Ils voulaient que le criminel soit puni. Il est puni. Qu'est-ce qu'ils viennent nous embêter avec le remords ? Quelque chose ne va pas ?
Avant même d'entrer dans le box, il était de toute façon condamné à mort, et si les jurés rechignaient, on avait de quoi les convaincre.
Des conclusions ? Quelles conclusions ? Quand Ranucci fait appel puis demande cassation du renvoi, c'est obligatoirement motivé. Faut voir les motivations, mais les arguments ont été soulevé. Je vous rappelle que lorsque le juge Michel a voulu reprendre le dossier, on le lui a pris des mains, en profitant de sa jeunesse.
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Par contre Mlle DI MARINO n'a jamais dit à Sainte Agnès à Ranucci "Est-ce que c'est pas là) que vous êtes passés?" Elle a demandé, par où êtes vous passé et CR a répondu.
Cette théorie de CR qui répondait par oui et par non est contredite par tous les témoins autres que ses avocats.
Il suffisait à CHIAPPE de dire au début de la reconstitution : "Mon client ne se souvient de rien et n'a pas du tout l'intention d'endosser ce meurtre" et CR restait muet pendant toute cette opération.
Le problème, c'est que la reconstitution se fait dans un délai très rapide, inhabituel pour la justice d'ailleurs, comme dans l'affaire Dils, elle survient 15 jours après les faits, ce qui est fort peu pour une affaire d'une telle complexité, et qu'au moment de la reconstitution, Ranucci est encore dans la phase des aveux. À ce moment là, Ranucci ne niait pas être allé à la cité Sainte Agnès.
Donc les avocats n'ont pas l'état d'esprit que vous dites. Il suffisait... Il suffisait... Mais c'est l'obstruction que vous pronez là, un bâtonnier ne pratique pas l'obstruction.
C'est quand même curieux, l'embranchement vers la rocade est à deux pas des garages, c'est tellement simple qu'il n'y a même pas besoin de l'indiquer, on ne peut pas faire autrement que de le prendre, à moins de vouloir aller au centre de Marseille.
En revanche pour l'endroit où il se serait arrêté, mystère. Et la, la juge n'insiste plus, or c'est capital, puisque cela les enquêteurs l'ignorent. Il n'y a pas de multiples endroits où s'arrêter en cours de route, il y en a plusieurs, mais ce n'est pas infini, et en plus le trajet est découpé en plusieurs phases aisément identifiables : Marseille la Rose, la croix rouge, Plan de Cuques, puis la route en lacet, puis un autre bourg, puis la montée vers la Pomme. Là, il ne dit rien.
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Mais il y'a des choses que vous ne savez pas et vous vous laissez embarquer par les avocats qui maintenant, après avoir été aussi nuls pour défendre leur client, ont tellement de choses à se reprocher qu'ils ne peuvent plus, pour exorciser le mal qu'ils ont à supporter ce qu'ils ont fait, n'ont plus qu'un recours : c'est la faute aux autres.
LOMBARD, juste avant le procès, lorsqu'on lui disait que c'était de la folie de plaider l'innocence, répondait (aux policiers et aux journalistes qui le lui disaient) "Je sais bien qu'il est coupable, mais c'est lui qui veut plaider l'innocence, je ne peux pas l'obliger " et maintenant, il vient nous raconter qu'il était persuadé qu'il était innocent au début.
Et pourquoi Lombard et les autres étaient persuadés qu'il était coupable?
Parce qu'ils avaient bien vu et entendu CR avouer et donner tous les éléments de sa culpabilité et non pas dire oui ou non avec la tête aux questions de Mlle DI MARINO.
Lombard n'était pas présent lors de la reconstitution. Et Lombard lors du procès avait des arguments pour l'innocence qu'il a d'ailleurs développé. Il savait au moment du procès que la découverte du couteau n'était pas, mais alors pas du tout catholique, il savait que le pantalon laissé dans le coffre, cela n'avait pas de sens, il connaissait au moment du procès le témoignage Mattéi, il savait au moment du procès que les Aubert avaient changé de témoignage au cours de l'enquête, même sans parler de paquet. Entre ce qu'ils disent aux gendarmes et ce qu'ils disent à la sûreté : rien à voir.
Donc venir dire qu'il n'était pas persuadé de l'innocence de son client lors du procès, je ne crois pas. Le basculement se produit lorsque Mme Mathon ramène Mme Mattéi et M. Martel et le Forsonney le dit très bien : quelque chose changeait tout : elle avait été confrontée à Ranucci, Martel aussi.
C'est comme Collard qui vient pérorer dans l'émission de tf1 que Maître Fraticelli ne croyait pas à l'innocence de Ranucci, ce n'est pas tout à fait ce que dit Maître Fraticelli, il dit que pour lui, en l'état du dossier, ce n'était pas plaidable. Il dit aussi à Perrault qu'on l'avait laissé à l'écart de l'histoire Mattéi.