Citation :
Ph75 :
Je comprends qu'il sera difficile d'avoir des certitudes sur la présence ou non d'un photocopieur au cadastre de Marseille au moment de l'affaire.
J’ai réussi à me mettre en relations avec deux autres personnes ayant des connaissances sur ce qu’était le cadastre dans les années 70.
Jean L. a fait l’Ecole Nationale du Cadastre en 67-70 puis il a intégré le Cadastre dans son département d’origine en Bretagne comme technicien géomètre.
Pierre R. A intégré l’Ecole du Cadastre en 79-80, ensuite l’Ecole Nationale des Impôts, pour devenir par la suite Inspecteur des finances
J’ai eu Jean L. au téléphone le jeudi 21 mars et Pierre R. le mercredi 27 mars.
Citation :
Extrait du site Aladom :
Le Centre des Impôts Fonciers regroupe les services du Cadastre et des domaines. Il gère le cadastre qui est l'ensemble de documents (le plan, la documentation littérale...). Le Centre des Impôts Fonciers est donc le service de la Direction générale des Impôts chargé de gérer ces documents. Son rôle est capital puisque les documents produits par les CDIF servent de référence aux évaluations foncières et au calcul de la taxe d'habitation.
Donc dans ces centres il y a à la fois un volet foncier et un volet financier à gérer
Extrait des conversations téléphoniques avec Jean L. et Pierre R. :
«
Question à Jean L. et Pierre R. : « Dans les années 70, y avait-il déjà des photocopieurs dans les services du cadastre ? »
Jean L. : « Oui, bien sûr »
Pierre R. : « Oui »
Question à Jean L. :
« Donc, dans les années 70, quand vous aviez besoin d’une copie d’une partie d’une feuille cadastrale, vous faisiez cela à l’aide du photocopieur ? »
Jean L. : « Certainement pas. A l’époque, les feuilles cadastrales étaient fragiles. Le photopieur ne servait qu’à faire des copies des documents administratifs proprement dit».
Question à Jean L. : « Mais alors, comment faisiez-vous une copies d’une partie d’une feuille cadastrale ? »
Jean L. : « Maintenant que vous me posez la question, je me souviens. Pour cela, on avait un appareil que l’on plaçait au dessus de la feuille cadastrale, à l’endroit choisi. Je me rappelle plus très bien comment cela fonctionnait exactement, mais il y avait besoin d’un papier spécial, qu’on appelait papier de développement, avec sur toute sa surface un film révélateur, comme les pellicules photos. On ne pouvait faire que des copies de format A4 »
Question à Jean L. : « En somme, c’était une sorte d’appareil photo avec une pellicule photo du format d’une feuille A4 ? »
Jean L. : « Comme je vous dis, je me rappelle plus comment s’appelait cette machine, ni les détails précis régissant son fonctionnement ».
Question à Pierre R. : « Avant vous, la semaine dernière, j’ai eu au téléphone une personne qui m’a affirmé que dans les années 70 les feuilles cadastrales étant fragiles, le personnel ne faisait pas de copies des parties d’une feuille cadastrale sur le photocopieur, mais à l’aide d’un appareil que l’on plaçait au dessus de la feuille cadastrale. Pour ce faire,il y avait besoin d’un papier spécial, qu’on appelait papier de développement, avec sur toute sa surface un film révélateur, comme les pellicules photos. On ne pouvait faire que des copies de format A4. Avez-vous entendu ou vu cette appareil ? Précisément, comment fonctionnait-il ? ».
Pierre R. : J’ai jamais entendu parler d’un tel appareil. Nous, on prenait la feuille cadastrale, on l’a plaçait sur la vitre du photocopieur, de telle sorte que la partie de la feuille concernée puisse être photocopiée.
Question à Pierre R. : « Vous aviez le risque d’abîmer, voir de détériorer la feuille cadastrale? ».
Pierre R. : « Pensez-vous ! Prenez par exemple les feuilles cadastrales de l’époque napoléonienne. Elles étaient très résistantes, déjà de par leur épaisseur assez conséquente.
De toutes façons, chaque fois que l’on photocopié une feuille cadastrale on avait un bordereau, dont on devait remplir tout un tas de rubriques qui le composait, pour qu’il y ait une trace de l’utilisation que l’on avait fait de la feuille cadastrale qu’on avait emprunté. »