Où l'on s'aperçoit que Martinez, comme Aubert, raconte aussi n'importe quoi à la presse ...
Extrait d'un article paru le 23 fevrier 2013 dans Var Matin "Quand Vincent Martinez a croisé la route de Ranucci" (NB: j'ai divisé l'extrait en 5 paragraphes pour le commenter , mais je n'ai pas retiré de phrases entre les paragraphes)
Citation :
Des rencontres avec des journalistes au cours desquelles sa version des faits reste scrupuleusement inchangée. Ses souvenirs, entiers. « L'accident, je m'en souviens comme si c'était hier. » Pas seulement le choc. « J'ai toujours dit qu'il y avait un enfant dans la voiture. Je l'ai vu basculer sur la banquette au moment du choc », contrairement à ce qu'indiquent les trois procès-verbaux d'audition, dressés les 3, 6 et 10 juin 1974.
Effectivement, comme le rappelle Var Matin, Martinez n'a jamais reconnu avoir vu un enfant dans la voiture. Y compris et surtout lors de son audition du 10 juin devant la juge, alors que Ranucci a déjà avoué le 6 et que tous les journaux l'ont relaté, il est dans de parfaites conditions psychologiques pour que ses doutes soient levés s'il a cru voir quelque chose, et pourtant il maintient ne pas avoir vu d'enfant, cf audition du 10 :
Citation :
Je ne peux pas dire s'il y avait un enfant dans le véhicule. Je n'y ai pas prêté attention. Il m'a semblé voir une forme sur la banquette c'est tout.
Suite de l'article :
Citation :
« Nous ne savions pas qu'une fillette venait d'être enlevée. De nos jours, avec les alertes enlèvements, on aurait tout de suite fait le rapprochement », justifie Vincent Martinez, qui a découvert l'appel à témoin, le lendemain de l'enlèvement, dans Nice-Matin.
Pourtant Martinez n'appellera pas la gendarmerie le lendemain de l'enlèvement à le lecture des journaux mais le surlendemain, étonnant pour quelqu'un qui prétend désormais avoir "[toujours dit avoir vu] un enfant dans la voiture" ...
Suite de l'article :
Citation :
La couleur de la voiture, l'heure de l'accident, la direction qu'il empruntait, la vitesse… « tout concordait » estime celui qui était alors pion au lycée Raynouard.
Pour la voiture il omet de dire que le type de voiture signalé par la presse à ce moment là ne correspond pas à celle de Ranucci ...
Suite de l'article :
Citation :
« Je vois encore ses yeux, son regard, avant l'accident. On aurait dit qu'il avait la peur aux trousses. Puis il est reparti à toute vitesse d'où il venait, jetant des coups d'oeil vers l'arrière. » Ce regard, il le croisera à nouveau dans les locaux de l'Évêché, le commissariat central de Marseille. « On m'a fait entrer dans une grande salle et on m'a demandé de regarder les différents bureaux. J'ai tout de suite dit : "Celui qui est assis là-bas, mais il lui manque les lunettes !" »
Etrange description, cela ne ressemble pas du tout à
la parade d'identification (tapissage) réglementaire, Martinez affabule t'il ou a t'il vraiment vécu cet épisode ? si l'épisode est réel, pourquoi les policiers se seraient ils privés d'un tapissage dans les règles alors que Ranucci n'a pas nié être au volant de sa voiture au moment de l'accident ? est-ce parce que les policiers doutent que Martinez puisse identifier Ranucci et ne veulent donc pas prendre le risque d'un tapissage négatif, cf plainte de Martinez du 3 juin qui ne colle pas du tout avec ses témoignages ultérieurs:
Citation :
Le conducteur paraissait seul à bord. Je ne puis vous donner son signalement . Il me semble qu'il était jeune mais je n'ai aucune idée du reste.
Ce n'était pourtant pas bien compliqué de mentionner le 3 les fameuses lunettes s'il les avait vues ...
Suite de l'article :
Citation :
Les nerfs soumis à rude épreuve, durant toute la durée de l'enquête. Comme lors de cette confrontation entre Vincent Martinez, Christian Ranucci, la juge d'instruction et les époux Aubert - qui avaient pris en chasse Ranucci après l'accident et l'avaient vu fuir dans les broussailles. « C'était dément, il niait carrément l'accident. Je lui ai dit : "C'est faux, vous mentez !" La juge m'a interdit de m'adresser directement à lui. Il était de trois-quarts dos. Je ne voyais pas son visage. C'est finalement Mme Aubert qui l'a poussé à bout et lui a fait avouer. »
C'est un beau mélange de 2 épisodes différents :
1) la confrontation entre Ranucci et le couple Aubert le 6 juin, menée par la police et non pas la juge, mais Martinez n'est pas présent lors de cette confrontation, c'est bien à ce moment là que Mme Aubert "fait craquer" Ranucci, cf le récapitulatif où Ranucci ne mentionne pas la présence de Martinez :
Citation :
L'on me conduit dans un bureau mitoyen, le commissaire entre, je le suis et nous nous trouvons en face d'un couple d'une trentaine d'années. « Voici M. et Mme Aubert », me dit le commissaire. Puis s'adressant à eux: « Le reconnaissez-vous ? - Oui, c'est lui ! » disent-ils.
« Je l'ai vu sortir de sa voiture, puis tirer l'enfant et s'enfuir dans les fourrés en grimpant le talus, je le reconnais ! » Version idem pour l'autre.
Aucune erreur possible, leur ton est des plus catégoriques; le choc que me firent ces paroles fut violent.
Le commissaire me fit sortir. « Vous avez raison, lui dis-je, c'est moi ! » Et j'acceptai de faire des « aveux ».
2) la confrontation entre Ranucci, le couple Aubert et Martinez le 10 juin menée par la juge. Sauf que Ranucci ne nie absolument pas l'accident (le 10 ce serait absurde) mais tente de minimiser voire éluder sa responsabilité, ce qui n'a rien à voir, cf PV audition :
Citation :
je continue à croire que je n'ai pas brûlé le stop, que j'ai marqué un temps d'arrêt et que je suis reparti en seconde