En réponse à Fab
Je constate une constante de plus en plus flagrante chez les partisans de la culpabilité, c'est l'affirmation calme et tranquille de conclusions fondées sur des certitudes. Mais de preuves, aucune.
Tout au plus un faisceau de présomptions à charge et un rejet systématique de tous les éléments à décharge...En particulier les témoignages qualifiés d'inexploitables par G.Bouladou, ainsi que les déclarations de Rannuci toujours retenues lorsque ce sont des aveux, toujours écartées dans le cas contraire.
Réellement je ne sais pas si Ranucci était coupable ou non. Mais l'acharnement développé en 74-76, les approximations et erreurs et manques de la procédure, et la dialectique développée maintenant pour qu'il soit coupable à tout prix fait évidemment pencher mon doûte en faveur de la révision.
Et croyez bien que je ne pense pas qu'à Ranucci, mais aussi à la malhueureuse victime qui avait droit à une meilleure justice.
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W: - pas d'empreintes
je vous rappelle que le couteau a été enfoncé dans 20 cm de fumier. dans ces conditions est-il étonnant qu'il n'y ait pas d'empreintes ?
Je ne vous dis pas que c'est étonnant, je vous dis seulement un fait : on ne peut dire entre quelles mains ce couteau est passé.
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W : - aucune traçabilité : on ne connait rien de son origine
Ranucci déclare le posséder depuis un an. Il est vrai que savoir quand ce couteau est précisément entré en sa possession aurait été un plus (s'il se l'était procuré peu avant le meurtre, ç'aurait été un argument en faveur de la préméditation) mais ça n'aurait rien changé quant au fait que cette arme appartenait à Ranucci, qu'il l'avait sur lui, qu'il l'a enterrée dans la tourbe après le meurtre.
Il ya les aveux, les comparutions chez la juge sans assistance de l'avocat... il y a aussi le "récapitulatif" et le procès. Je ne hiérarchise pas, je compare. Il est clair que les PV d'interrogatoires et de comparution sont rédigés dans un style imposé qui transforme notamment un signe de tête en phrase littéraire.
Que Ranucci se soit débarrassé d'un couteau poisseux trouvé dans sa poche en se réveillant sur le siège arrière de la 204, en un lieu inconnu et sombre n'est pas invraisemblable
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W : - il est taché de sang, d'un groupe commun à l'enfant, à Ranucci et à des tas d'autres personnes.
Il n'est pas inutile de rapeller que la fillette en question a été tuée notamment à coups de couteau. Le couteau, enterré par Ranucci et retrouvé tâché de sang a des dimensions qui correspondent
à l'arme du crime. Ranucci portait par ailleurs un pantalon tâché de sang, notamment à la poche droite, où il a placé le couteau après le meurtre. Le haut de son pantalon présentaient par ailleurs d'mportantes et épaisses tâches de sang. Ranucci se défendait en disant que le sang de son pantalon était le sien car il avait saigné lors de l'accident qui a précédé le meurtre ce qui est un mensonge grossier : il n'a pas saigné ce jour là et le sang imprégnait l'extérieur du tissus.
- Matériellement rien ne prouve que c'est la même couteau qui a servi au crime et celui qu'on retrouve...
- les conditions de la saisie du pantalon taché de sang sont doûteuses (surcharge du PV)
- le groupe sanguin est bien celui de Ranucci aussi bien que celui de la victime
- sur l'origine du sang lors de l'accident, Ranucci dit "peut être lors de l'accident". Depuis on sait qu'il avait eu un accident de mobylette et saigné à cette occasion.
- quant aux tâches, on les dit importantes, mais nul ne les a photographiées ni mesurées ?
Comme je l'écrivais au début, vous partez de l'hypothèse que Ranucci a commis le crime et que tout l'explique...
Vous inversez le principe de recherche de la preuve...
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W : - Gihel rappelle avec raison dans quelles bizarres conditions il a été retrouvé.
Les conditions dans lesquelles il a été retrouvé n'ont rien de bizarres : il a été retrouvé là où ranucci a avoué s'en être débarrassé, après deux heures de recherches qui s'expliquent parfaitement compte tenu du fait que la zone de recherche était vaste et encombrée de ferrailles de toutes sortes qui rendaient difficile la recherche d'un objet metallique.
- M.Gras l'a recherché au début à 1200 m de la champignonnière car Marseille ne lui en a pas dit plus.
- rien n'aurait pu justifier deux heures de recherche sur une petite surface, même avec la gêne des objets métalliques. C'est M.Gras qui le dit. Et puis l'abhérration des précisions supplémentaires obtenues alors que ranucci est en cours de transfert... N'importe quoi....
- Donc les choses ne sont pas passées comme on l'affirme. Je laisse à Gihel l'argumentation concernat les PV...
Vous vous accomodez bien des contradictions.
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W : - Ranucci n'a pas été amené sur place alors qu'on affirme qu'il a indiqué où comment il s'en était débarrassé.
C'est au contraire un élément qui détruit toute hypothèse de mise en scène policière. Si l'arme avait été découverte par Ranucci en présence des policiers, on aurait eu beu jeu d'accuser la police d'avoir influencé, voire guidé, Ranucci lors de la découverte du couteau et l'on ne pouvait alors plus faire de reconstitution qui démontrait que Ranucci connaissait le lieu d'enfouissement de l'arme. L'arme a été découverte par les gendarmes sans la présence de Ranucci. Cela donne un poids certain à la reconstitution des faits. Lors de la reconstitution, Ranucci, qui n'était jamais revenu au tas de tourbe depuis le jour du meurtre, a désigné en présence de ses avocats, l'endroit exact où l'on a retrouvé ce couteau. Un certain Pierre Grivel qui était menotté à lui témoigne que Ranucci a parcouru une distance de plus de vingt mètres pour désigner l'endroit précis où l'arme était enfouie. Comment expliquez-vous ça ?
La procédure normale aurait été d'amener le prévenu sur les lieux. Mais il est évident que cela pèse sur la suite.
Que Ranucci ait jeté le couteau parait probable. Dans les circosntances où il le découvre dans sa poche.
La dramatisation que donne P.Grivel à l'attitude de Ranucci lors de la reconstitution m'apparait excessive et théâtrale et un peu grotesque... On se croirait dans un jeu de piste...
Je regrette, quand on en fait trop, ce n'est ni crédible ni respectueux...
Rien que pour tendre le bras, avec les menottes, il faut "tirer" celui auquel on est lié. Pour se déplacer, il faut l'entraîner.
Mais pas de preuve en tout cas que Ranucci ait possédé ni utilisé ce couteau...
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W :- enfoncé d'un coup de pied à 20 cm de profondeur : c'est possible selon G.Bouladou, mais selon la physique ?
G. Bouladou ne dit pas simplement que c'est possible. Il a refait l'expérience sur les lieux et dans des conditions
proches de celles du jour du meurtre (il avait plu, le fumier était mou car détrempé). Il a constaté que le couteau pouvait bein s'enfoncer profondément d'un simple coup de pied. Vous êtes libre de ne pas le croire.
20 cm, d'un coup de pied.... tourbe, fumier... on ne sait pas trop et les "culpabilistes" ne sont pas bien précis...
Fab, dans une affaire de crime, il ne s'agit pas de
faire croire mais de prouver. Entre une expérience faite de façon délibérée et un acte ponctuel et inoppiné, il y a un écart. La théorie de Gihel serait plus vraisemblable, si le couteau a été réenfoncé avec une branche par exemple...
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W :- Quand Ranucci le voit au procès, il répond "Négatif!" lorsqu'on lui demande si c'est le sien ...
Oui, et la veille à ses avocats, il disait que c'était le sien !. De plus personne n'a encore réussi a expliquer comment il est possible de décrire précisément une arme qu'on n'a jamais vue, ni d'enfoncer dans la tourbe un couteau qu'on n'a jamais possédé !
Et revoila la rhétorique habituelle.
- il y toujours eu 2 couteaux dans l'affaire, l'opinel et l'automatique. La juge rajoute "automatique" dans a rédaction... pourquoi ?
- Vous dites que Ranucci aurait il décrit l'arme ?????
- on peut enfoncer dans la tourbe-fumier un couteau inconnu qu'on découvre taché de sang. Je crois bien que je serais enclin à le faire dasn une telle situation.
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W :Quelle preuve !
...accablante !
La présomption peut vous paraître accablante. Mais une preuve serait une preuve. Pas besoin de la qualifier
La Loi laisse au juge et aux jurés la responsabilité d'interpréter comme preuve les éléments qu'ils connaissent.
C'est une grave responsabilité.
Une preuve doit à mon sens ne laisser aucune place au doûte...