Citation :
Donc plus précisément voici ce qu'il s'est passé : "Pendant la plaidoirie de son confrère, Gilbert Collard a vu soudain un policier, venu s'asseoir au premier rang du public, l'appeler d'un geste de la main. Il s'est levé et l'a rejoint. L'homme lui a tendu cinq procès-verbaux. Revenu à son banc, l'avocat en a pris connaissance, puis il s'est relevé et"
"a demandé au président d'interrompre la plaidoirie de son confrère pour donner à ce président les cinq procès-verbaux afin que toutes les parties puissent en prendre connaissance et que l'audience soit suspendue à cet effet."
Oh pardon la deuxième citation n'existe pas j'ai fait comme si nous étions en démocratie, excusez-moi, je vous donne la fin véritable :
"sur la pointe des pieds, est allé s'entretenir à voix basse avec l'avocat général : "tenez a-t-il dit en tendant les cinq pièces, voilà ce que m'apporte la police. Je vous préviens tout de suite qu'il n'est pas question pour moi d'en faire usage."
Ben dame, effectivement, il a ricané toute la matinée comme quoi cet homme au pull-over rouge n'existait pas.
Mais l'on jugera à sa mesure l'expression : "sur la pointe des pieds"
Pourquoi vouloir autant biaiser les faits sur quelque chose qui est en fait d'une évidence limpide...
1- Les policiers ont toujours pensé que l'affaire des Cerisiers (ces 5 PVs) n'ont aucun rapport avec l'enlèvement et le meurtre de Marie-Dolorès.
Donc, naturellement, ils ne joignent pas ces PVs aux dossier.
Ce n'est pas parce qu'ils veulent les cacher ! Qu'ils veulent les escamoter !
Ils sont CONVAINCUS que ce n'est absolument pas la même affaire.
Donc il ouvrent une procédure séparée sur ce dossier des Cerisiers. Normal. Et ils enquêtent dessus.
2- Lors du procès, cette affaire des Cerisiers refait surface par le biais de M. Martel, qui est amené à témoigner, à la demande de la défense, pour raconter son histoire de la cité des Cerisiers. Dans l'optique de faire prendre corps à cet homme "au pull-over-rouge" que la défense s'époumonne à démontrer son existence.
Dans le même temps, au procès, le travail des policiers est mis en cause par la défense.
3- Réaction donc des policiers qui, (encore une fois) convaincus de leur bonne foi et du fait que cette affaire n'a rien à voir avec celle en cours de jugement, n'hésitent pas à aller chercher les documents concernant cette affaire, qui, pour eux, ne peut que démontrer le fait que cette affaire des Cerisiers n'a rien à voir !
4- ils les donnent à la partie civile pour contrer les arguments produits par la défense sur l'existence de cette "homme au pull-over rouge".
5- la partie civile (Collard) ne veut pas les utiliser pour contrer, et il les donnent à Viala (pourquoi pas à Antonna, ça faut le demander à Collard...)
Bref, c'est au contraire uniquement parce qu'ils pensent ne rien avoir à se reprocher que les policiers produisent les 5 PVs, pour prouver leur bonne foi.
S'ils avaient une once, si petite soit-elle, de mauvaise conscience, ils n'auraient jamais été donné le baton pour les frapper... Ils n'avait qu'à n'en jamais parler, surtout le cacher, le sort de Christian Ranucci était déjà joué à ce moment-là final du procès...