Citation :
pardon ?
il est resté 30 heures sans sommeil dont les 20 dernières consacrées à l'interrogatoire !
je ne comprends pas du tout votre intervention.
Citation :
Il s'est sans doute levé vers 7h00 le matin du 5 juin avant de prendre son travail ; arrêté le 5 juin vers 18h00; on le met en cellule vers 1h00 du matin jusqu'en début de matinée (je ne pense qu'il y ait trouvé un sommeil réparateur compte tenu des circonstances) et on remet ça jusqu'à 12h30; puis reprise vers 14h00 jusqu'en fin de soirée (19h00 ?)
Cela fait un total de 36 heures interrompus par quelques heures de repos seulement ; le reste, à compter de 18h00 le 5 juin, est à quelque chose près constitué essentiellement par des interrogatoires !
Entre le 5 juin 18h00 et le 6 juin 19h00, cela fait 25 heures ; si l'on déduit quelques heures passées en cellule, on arrive malgré tout à 15 ou 16 heures d'interrogatoire (avec très peu de sommeil).
Que d'énervement pour un problème si simple. Je constate en passant que seuls les innocentistes emploient les points d'exclamation à tire-larigot sur ce forum, recourant à une bonne vieille méthode décrite par Schopenhauer dans "L'art d'avoir toujours raison" (surtout quand on a tort) : plus je crie, et plus j'ai raison.
Il suffit de vraiment faire le calcul, d'une façon claire, lisible par tous, au lieu de lancer des chiffres au hasard (20 heures, 16 heures). Et ne pas oublier que nous parlons de ce qui précède le début des aveux (détourner légèrement le sujet est également une méthode désignée par Schopenhauer - s'il ne la pas citée, il aurait dû, en tout cas), car les aveux commencent ainsi :
"Je préfère libérer ma conscience et vous dire tout ce que je sais sur cette affaire. C'est bien moi effectivement qui ai invité la jeune fille à venir avec moi dans ma voiture. Par la suite, je vais vous expliquer que je ne comptais pas lui faire de mal, et pourtant j'ai perdu la tête."
C'est donc assez clair depuis le début. Plus besoin de le tabasser. On lui dit une chose et il répond oui, et comme ça pendant toute la rédaction des aveux. Je me demande comment on peut considérer les aveux comme un interrogatoire musclé si on est innocentiste. Il est déjà lessivé et accepte tout.
A Nice, il est interrogé de 19h à 20h à propos du délit de fuite. Comptons ça comme une heure d'interrogatoire.
En arrivant à Marseille à 22h30, Ranucci n'est pas inquiet selon Fratacci. Il s'étonne de ce qui lui arrive. On lui pose sûrement des questions jusqu'à 1h30, heure à laquelle on commence à rédiger sa déposition, signée à 2h30. On lui accorde une pause toutes les deux heures, donc il en a peut-être eu une. En tout cas, on ne le presse pas encore. En effet, les policiers sont probablement persuadés qu'il ment comme un arracheur de dents, mais ils vont tout de même accepter sans broncher ses protestations d'innocence, les taper tranquillement et le faire signer. Nous avons là quatre heures d'interrogatoire maximum, ça fait donc cinq en tout.
Ranucci passe 6 heures dans sa cellule. On revient le chercher à 8h30 et on commence à l'interroger à 9 heures. Là, les choses sont certainement devenues plus sérieuses. Les policiers ont la première déposition, qu'ils estiment sûrement difficilement défendable, et veulent des explications. Seulement, ce nouvel interrogatoire, qui dure jusqu'à midi, subit des interruptions (médecins, pauses, visite du juge d'instruction, confrontations). Ça n'est pas grave, comptons trois heures, et ça fait huit au total.
A midi, repas. On le ramène à 13h30, et commence à l'interroger à 14h. Il craque à 16h.
Durée maximum de l'interrogatoire : dix heures. Durée probable de l'interrogatoire musclé s'il a eu lieu : cinq heures, gros maximum (avec de nombreuses interruptions).