Citation :
et vous avez l'arrogance de dire que je n'ai pas lu votre thèse. De mieux en mieux.
Ce n'est pas de l'arrogance. Quand on dit à quelqu'un "vous n'avez pas lu", c'est pour dire "vous n'avez pas bien lu" ; j'espère que je ne vous apprends rien.
Si je dis que vous n'avez pas bien lu, c'est que ce que vous dites ne correspond en rien à ma thèse. Je ne peux pas considérer les points que vous indiquez comme des failles de ma thèse, puisque vous parlez d'autre chose (de la thèse culpabiliste, apparemment). Vous me dites que ça n'est pas possible, puisque Ranucci n'a pas été vu par Spinelli : et moi je vous réponds que de toute façon, ça n'est pas Ranucci que Spinelli voit dans ma thèse. Vous suivez ? Donc je ne vois pas où il y a une incohérence.
Je vous précise au passage que je ne crois pas moi-même à ma thèse, donc ne vous donnez pas tout ce mal pour me dire que vous n'y croyez pas vous-même. Elle possède deux principales failles que vous n'avez pas signalées. La plus grosse a été indiquée par Dalakhani, et j'ai donné la seconde. Ce que vous indiquez, vous, ne concerne pas du tout ma thèse.
Citation :
alors je répète, je disais que ce qui est extraordinaire dans votre thèse, est que s'il y avait bien plusieurs complices, on aurait 3 descriptions différentes de ravisseurs puisqu'ils ont été vus. Or c'est loin d'être le cas ! On n'en n'a qu'une !
Faux.
Spinelli voit un homme d'1m80, veste claire, pantalon foncé : c'est homme au pull over-rouge dans la thèse. On s'étonne alors que Jean n'ait vu là qu'un costume gris, mais de toute façon, si on retient Spinelli (ce que je ne fais pas habituellement), il faut bien remarquer cette incohérence. A la rigueur, homme au pull over-rouge dans cette thèse, porte un costume gris, dont la veste est plus claire que le pantalon : rien d'incroyable.
La seule description suivante, c'est celle de l'homme que les Aubert voient s'enfuir : pantalon sombre et haut de vêtement blanc. Dans ma thèse, c'est Gringalet, qui porte un pantalon brun et un polo blanc, par exemple.
On ne sait pas du tout comment est habillé Ranucci. Admettons alors qu'il porte son pantalon bleu et sa veste en daim, ce qui fait une troisième tenue. A part Ranucci lui-même qui n'est pas véritablement un "témoin" et peut mentir si ça lui chante, il n'y a que Guazzone et Rahou qui décrivent les vêtements de Ranucci, mais il s'est changé entre-temps, donc personne ne nous dit comment est habillé Ranucci au moment de l'accident.
Résumé :
homme au pull over-rouge : pantalon gris sombre, veste gris clair
Gringalet : pantalon brun, polo blanc
Ranucci : pantalon bleu sombre, veste en daim
En quoi est-ce identique ? Aussi : est-ce qu'il n'est pas extrêmement banal de porter un pantalon sombre avec un haut plus clair ? C'est en tout cas plus courant que le contraire, il me semble.
Citation :
S'il y avait deux véhicules, on aurait peut-être pu entendre parler d'une simca et d'une peugeot. Or la seule voiture qui est évoquée dans les différents témoignages est une simca. Pas un seul témoin ne parle d'une peugeot aperçue de près ou de loin.
J'espère que vous blaguez. En tant qu'innocentiste, vous nous soutenez qu'il y a une Simca au début et une Peugeot à l'arrivée. Je vous donne la même chose pour la première fois, et ça ne vous plait pas ?
C'est bien Ranucci qui a eu un accident à la pomme, oui ? Ça n'était pas avec sa Peugeot ?
On ne voit pas les deux voitures en même temps ? C'est normal, puisque l'endroit pour passer d'une voiture à l'autre a été choisi pour sa discrétion.
Je crois que je vois ce que vous voulez dire : personne n'a vu de Simca suivant la Peugeot. Oui, mais personne n'a dit le contraire non plus. homme au pull over-rouge suit le plus discrètement du monde Ranucci, mine de rien, et sans l'avoir en vue. Puis il croise Aubert, qui est occupé à faire une course-poursuite, et ne fait pas attention aux voitures qu'il croise. Puis homme au pull over-rouge entre un peu dans le Clos de la Doria, par exemple, pour faire son demi-tour (c'est ce que je ferais, en tout cas, le demi-tour en pleine route étant dangereux et d'ailleurs interdit). En repartant vers la Pomme, Aubert ne voit pas la Simca, ou bien la croise et ne fait pas attention, ou la voit au bord du chemin et se dit que ce n'est qu'un gars du coin qui sort de chez lui.
J'espère que vous ne voulez pas me dire que pendant 30 minutes, aucune voiture autre que celles de Ranucci et de Aubert ne passe sur cette portion de nationale ?
Allez, on peut faire mieux, si vous voulez : homme au pull over-rouge suit Ranucci avec plus de 5 minutes de retard (pas besoin d'être en convoi, puisque tout le monde sait où on va). Il a changé ses plaques tranquillement dans le garage, et on ne l'a pas attendu. De cette façon, homme au pull over-rouge n'arrive sur les lieux que quand Aubert est déjà reparti. Quand Aubert (ou Martinez, je ne sais plus) repasse sur les lieux peu de temps après, il ne voit personne, et pour cause : cela fait 10-15 minutes que la Simca est repartie, en raison du passage d'autres voitures. Justement, il se dit qu'il est un peu trop près du lieu où Ranucci a été vu, et que quelqu'un pourrait s'arrêter à nouveau (Aubert, Martinez ou les gendarmes).
Au fait : si Ranucci s'arrête à 30 mètres de l'applomb du corps, tout d'abord il n'en sait rien, car il ne sait pas où est le corps. Deuxièmement, ça n'est pas forcément l'endroit exact où était garé homme au pull over-rouge : en effet, Ranucci n'a pas besoin de remonter jusqu'à ce lieu pour voir que la voiture n'est plus là ; si elle était garée 100 mètres plus loin, il voit bien qu'elle est partie. Et pour reprendre l'idée habituelle de la traversée de route, il peut traverser pour aller jusqu'au virage voir si la Simca n'est pas garée plus loin. Allez, encore mieux : il peut aller jusqu'au Clos de la Doria pour voir si homme au pull over-rouge l'y attend comme promis (homme au pull over-rouge, ayant fait son demi-tour là, a trouvé l'endroit idéal pour attendre que Ranucci ait réparé).