Citation :
Merci pour votre réponse JPasc.
Bien sûr pour le bulletin radio, je pense qu'il pouvait écouter pour savoir si on parlait de l'enlèvement, voir du meurtre... et non du délit de fuite! Ceci bien sûr dans l'hypothèse de la culpabilité.
Je comprends bien votre argumentation. Mais une perte de mémoire aussi sélective, notamment ne lui permettant pas de se rappeler qu'il a jeté (sous 20 cm de tourbe) un couteau dont la présence dans sa voiture le laisse perplexe, c'est fort! C'est encore plus fort quand sa mémoire le trahit et lui fait reconnaître comme sien un couteau qu'il n'avait jamais vu.
Si je raisonne en terme de probabilités, je trouve que pour l'innocence, il faut une multiplication d'évènements individuellement très peu probables: coïncidence de sa présence avec celle de la fillette et du "vrai meurtrier", coïncidence de son évanouissement, perte de connaissance qui lui laisse des souvenirs très sélectifs, présence de sang en larges appositions sur son pantalon, griffures de ses mains... Au total le produit de ces faibles probabilités fait une probabilité encore plus faible. De quoi écrire le scénario d'un roman policier ou d'un film, mais dans la vraie vie les choses ne se passent pascomme çà.
A ce stade, je ne vois qu'une conclusion à tirer de tout çà: ne jamais prendre la fuite quand on cause un accident!
PIF :"Je comprends bien votre argumentation. Mais une perte de mémoire aussi sélective, notamment ne lui permettant pas de se rappeler qu'il a jeté (sous 20 cm de tourbe) un couteau dont la présence dans sa voiture le laisse perplexe, c'est fort! C'est encore plus fort quand sa mémoire le trahit et lui fait reconnaître comme sien un couteau qu'il n'avait jamais vu."
S'il est innocent, et si cette hypothèse est la bonne, il continue à se défendre de manière maladroite.
Mais avait il le choix ?
vous l'imaginez dire aux policiers : "alors voilà ce qui s'est passé, quand je me suis embourbé dans la champignonnière, en m'allongeant à l'arrière, j'ai trouvé un couteau par terre, que j'ai sorti du véhicule et en plein jour, j'ai vu qu'il était tâché de sang. Je me suis dit quelle horreur, je ne peux pas le garder, il faut que je m'en débarasse et qu'on ne le retrouve pas. Alors je l'ai enfoncé dans un tas de fumier bien profondément."
C'était un peu énorme non ? personne ne l'aurait cru !
Evidemment, il a reconnu que ce couteau était le sien quand il a fait ses "aveux". Quand on reconnait un meurtre, il faut bien qu'il y ait l'arme du crime qui va avec, sinon c'est pas crédible. Les policiers ont du le convaincre de cela. "Comme t'es un meurtrier, il faut bien que tu possèdes l'arme du crime, c'est logique..."
Alors CR a plongé et a accepté l'explication des policiers qui lui ont rafraichi la mémoire en l'aidant à se souvenir.
Mais après lors du procès il rejette tout en bloc. ET là, il aurait pu expliquer la théorie du couteau retrouvé dans son véhicule. S'il ne le fait pas, c'est que, selon moi, ce n'est pas la bonne explication.
Alors autre hypothèse, et là je mets en cause la police. Pour moi, ce couteau a été planté par les policiers pour accréditer la thèse de CR coupable.
Je rappelle qu"ils ont "découvert" la soi-disante arme du crime avant les gendarmes qu'ils ont baladés loin du tas de fumier alors que CR a déjà tout "avoué" aux policiers. Il leur fallait gagner du temps. Le temps d'aller à la champignonnière pour planter profondément le couteau.
Pourquoi le couteau n'a pas été expertisé ? il est juste dit qu'il était tâché de sang. C'est un peu léger non ?
Je sais c'est une accusation grave mais ce ne serait pas la première fois que les méthodes policières sont contestables.
Dans l'affaire Seznec, Bonny ou un de ses collègues a déposé une machine à écrire dans la propriété du Breton pour le faire accuser d'avoir rédigé les fausses promesses de vente qui l'enverront au bagne.
Quelques fois, la réalité dépasse la fiction.