Citation :
Ce film contient quelques erreurs graves (et délibérées ?) qui entâchent son parti pris apparent de neutralité (bien que les rares commentaires en voix off soient clairement innocentistes). Par exemple, le petit spécialiste en voitures José (Jean) est formel : le ravisseur avait une Simca 1100. Aussi, exit le plan des lieux de l'enlèvement signé de la main de Ranucci.
Il était bien sûr difficile de représenter visuellement les faits sans choisir une option plutôt qu'une autre, mais il n'était pas utile d'ajouter des éléments absents du dossier, et comme par hasard allant tous dans le sens de l'innocence, tout en retirant quelques éléments accablants.
A part ça, le film vaut la peine d'être vu pour les performances de l'acteur qui joue Ranucci et de l'actrice qui joue sa mère.
Il serait intéressant de faire le bilan de ce qui manque dans ce film ou est "déformé", à charge comme à décharge...
Ce film ne prétend pas dire la vérité sur l'affaire Ranucci. Il reste avant tout un plaidoyer contre la peine de mort. Il n'y a pas d'apparence d'objectivité puisque dès le départ du film un avertissement précise qu'il s'agit d'une oeuvre de fiction.
L'accusation judiciaire contre Ranucci, basée sur une conviction de culpabilité, sans aucune preuve matérielle corroborant le déroulement retenu des faits, peut être taxée elle-même de fiction...
Certaines coupures dans le film avaient été faites à la demande de la famille Rambla, qui font dire à M.Rambla (ranucci 20 ans après) qu'apres ces coupures ce film, qui était un véritable navet, n'a plus aucun sens.
Au crédit de M.Drach, le fait d'avoir mis en évidence au cours de l'élaboration de son scénario, que l'autopsie n'avait pas daté la mort de la victime.