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(*) Voici les propos que tenait M. Aubert au quotidien "Le méridional" en juin 1974 après l'annonce de la mort de Maria-Dolorès: "...J'ai vu l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarrasser en cachette... Mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant ! ....
C'est en effet très troublant. C'est la réapparition du paquet à un moment inattendu. Cela m'amène à penser que monsieur Aubert, lui, n'a vu qu'une forme blanche, qu'il a prise au départ pour un paquet, puis un enfant. Par contre, madame Aubert, elle, a entendu la forme blanche parler. Comment se fait-il que son mari ait eu tant de mal à comprendre qu'il s'agissait d'un enfant ? Elle ne lui a rien dit à propos de cette voix fluette ? C'est très peu probable.
Il n'est pas impossible qu'elle ait inventé cette voix, donc.
Mais pourquoi les Aubert ont-ils parlé d'un enfant à Martinez dès leur retour (selon le témoignage très récent de ce dernier), si monsieur Martinez croyait que cette forme était un paquet ? C'est très mystérieux.
Il n'est pas impossible non plus que monsieur Martinez ait prétendu avoir pris cette forme blanche pour un paquet afin d'expliquer sa non intervention, y compris devant les journalistes quelques jours plus tard, malgré une déposition sans équivoque sur ce point.
Ce qui m'intrigue dans la phrase, c'est l'expression "dans ses bras". Le 4 juin, les gendarmes de Roquevaire notent "en transportant un paquet assez volumineux". Le lendemain, ceux de Gréasque écrivent "en tirant un paquet assez volumineux". Dans tous les cas, on n'a pas vraiment un homme tenant une fillette par la main, je crois.
Donc quand M. Aubert dit qu'il n'a jamais parlé aux gendarmes, il ne dit pas la vérité, et quand il est prétendu que les gendarmes se sont trompés en écrivant "paquet", cela se retrouve dans le journal. Enfin bon...
Le plus drôle (si l'on peut dire, vu les conséquences) c'est ce que dit Mme Aubert le lendemain dans le Méridional : "selon Mme Aubert, l'enfant n'était pas assis à l'avant de la voiture, mais à l'arrière. Quand il est sorti, l'inconnu s'est précipité vers la porte arrière droite. D'un geste brusque et rapide, il a sorti l'enfant, l'a pris dans ses bras et a couru vers la Colline."
La porte arrière droite, voilà qui prouve s'il en était besoin que les Aubert ne se sont jamais approché du véhicule, sinon, ils ne raconteraient pas de telles balivernes.
Et si l'enfant était dans ses bras, comment se fait-il qu'on trouve une trace de sabot. Et comment se fait-il que cette scène touchante change du tout au tout devant les policiers.
Vraiment, les Aubert c'est le summmum du témoignage.