Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17 Messages :5301
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Cette cité ne vous rappelle rien ?
Elle s'appelle les Tilleuls.
C'est une cité de Bourgoin-Jallieu (Isère)
En 1987 une petite fille a disparu :
Sharazed Bendouiou
Elle avait quel âge ?
Dix ans.
Elle faisait quoi ?
Elle jouait devant son immeuble...
Mais là, elle était seule. Alors impossible de savoir s'il fut ou non queston d'un chien noir :
Dans l'après midi, juste après le repas, Charazed décide de sortir, ma mère s'y oppose, mais personne ne veut l'accompagner.
Or, avant d'y aller nous devions jeter les poubelles dans le local prévu à cet effet, quelque chose que tous les enfants du quartier faisaient aussi, jusqu'ici rien d'anormal, en principe nous y allions toujours ou presque, accompagné d'un frère ou d'une soeur, mais ce jour, il y avait notre émission favorite "Croque vacances" et on voulait tous regarder (enfin moi en tout cas). Et depuis plus rien.
Vers 15 heures. (probablement avant, mais l'érosion des souvenirs ne nous permet plus d'être plus précis de même que les PV, de plus il faut dire que nous ne nous attendions pas à ce que cela arrive.)
La suite : ma mère, s'inquiètant de ne pas revoir Charazed remonter alors qu'un violent orage d'été éclate, m'envoie moi ainsi que mes frères et soeur pour aller la chercher chez une copine.
Bon une copine , deux copines, puis trois copines du quartier, celles d'un autre un peu plus loin, d'autres encore plus loin... Entre temps je fais les va et vient pour dire à ma mère : "non elle est pas là... Non elle n'est pas chez untel, chez untel... Et le temps passe insidieusement, mais malsainement aussi car là, c'est bizarre, quelque gouttes de pluies coulent encore sur mon visage et je me revois marcher aux côtés de ma mère en râlant que ce n'était pas possible d'allez voir des copines si loin (toujours en pensant qu'on la retrouverai dans la seconde - cette seconde qui change tout...)
J'étais donc accompagnée de ma mère car on allait un peu loin, une distance que Charazed n'aurait pas effectuée seule et donc moi non plus sur le coup, on cherche, on cherche, et rien...
Retour à la maison, on redemande au voisin et aux autres. Une tension commence alors à monter - cela va vite très vite dans un quartier où tout le monde se connaît, une tension à laquelle on reconnaît les symptômes d'un malaise rapidement.
Alerte auprès des policiers, oups j'oubliais : on n'avait pas le téléphone comme pas mal de monde à l'époque dans le quartier et ailleurs bien entendu.
Donc, mon grand frère et une grande soeur vont à la cabine et téléphonent aux policiers, ils expliquent qu'il faut venir pour chercher Charazed car on ne la trouve pas, que peut être, il lui est arrivé un accident...
Et là, non, le policier demande à ma soeur et à mon frère d'arrêter de jouer au téléphone...
Avec les années qui ont passé, je ne peux m'empêcher de me dire mais comment des policiers ont pu ne pas prendre en considération cet appel - il y a des canulars certes - mais cela ne ressemblait pas a un canular, surtout de la part d'enfants de cette époque où nous étions tous en train de jouer au cow-boy, aux indiens, aux skate, aux patins... à moins que l'on ait été en guerre civile ou autre je ne pense pas aujourd'hui qu'un enfant puisse prendre le téléphone et dire: "bonjour, je m'appelle untel et ma soeur on la cherche (je ne vois pas ou est le canular) on était en 1987 et nos esprits d'enfants n'étaient pas aiguisés comme ceux de maintenant je le précise car c'est important".
Mes frères et soeurs retenteront sans succès - Les policiers arriveront en renfort vers dix-huit heures.
Et là rererererecherche car on cherchait déjà depuis déjà un bon moment, partout dans les talus, vers la pharmacie, bureau de tabac, la boulangerie, la butte (petit colineau du quartier), dans les coins, recoins sur les routes, proche, loin, à coté devant, derrière, partout dans les poubelles, les caves, les écoles primaires, maternelles, les garages, les lieux publics, les aires de jeux, la piscine, le terrain de foot, partout dans les immeubles....à tous les étages tous...
http://membres.lycos.fr/oubliezpas/ _________________ L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.
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