L'Humanité, 6 août 1990 :
RACHID, HUIT ANS ASSASSINE
L’enfant avait été vu pour la dernière fois par son père vendredi soir jouant au pied de leur immeuble HLM à Echirolles. Depuis on le recherchait
VIVE émotion dans la région grenobloise après la découverte hier matin vers dix heures, dans un box d’un garage collectif de l’immeuble « La Convention » à Echirolles, du corps du petit algérien Rachid Bouzian, huit ans. L’enfant avait été vu par son père pour la dernière fois vendredi vers 19H30 au pied de l’immeuble HLM qu’il habitait, allée du Vivarais.
« Il jouait dans la cour en bas, en chaussons. A 20h00, nous avons commencé à manger sans lui avec les autres enfants mais ma femme est partie le chercher. Nous l’avons rejointe peu après. A 22H30, nous avons prévenu la police. Le lendemain nous avons inondé la cité d’affichettes avec son signalement et sa photo », a expliqué son père M. Mohamed Bouzian qui n’a pu voir son fils, probablement à cause de l’état du corps de la petite victime, car il a fait très chaud samedi et plus encore dans le garage où le corps était dissimulé.
La découverte de l’enfant assassiné, habillé, roulé dans une couverture, a immédiatement provoqué un important rassemblement populaire tendis que le médecin légiste procédait sur place aux premières constations et qu’arrivaient les policiers du SRPJ de Lyon chargés de l’enquête.
Une autopsie a été ordonnée afin de vérifier si l’hypothèse, la plus vraisemblable, celle d’un crime sexuel, se confirme. « Nous avons vérifié l’argent à la maison, il n’avait pas un centime sur lui, on ne l’a pas agressé pour le voler » a indiqué le père, ouvrier dans une usine de tubes de l’agglomération grenobloise.
La porte du garage collectif où l’enfant a été retrouvé était en panne depuis deux jours, bloquée dans la position ouverte. L’agresseur de Rachid pourrait être un habitant de ce quartier ouvrier qui avait connaissance de la panne, car en temps normal l’entrée se fait au moyen d’une carte magnétique, estime-t-on de source proche de l’enquête.
Dans la région de Grenoble plusieurs disparitions d’enfants n’ont jamais été élucidées. Le 17 mai 1983, un enfant de cinq ans, le petit Ludovic Janvier, disparaissait à Saint-Martin d’Hères alors qu’il jouait devant le domicile de ses parents. On ne l’a jamais retrouvé.
En juillet 1983, à Grenoble, Grégory Dubrulle, huit ans, était contraint de monter à bord d’une Mercédès blanche. Il était laissé pour mort sur une décharge près de la ville, grièvement blessé à la tête. Il sera sauvé.
Le 12 février 1985, un squelette d’enfant jamais identifié a été retrouvé dans une grotte du Vercors.
Le 25 juin 1985, Anissa Ouadi, 6 ans a disparu et son corps a été retrouvé noyé peu après.
Enfin, le 13 janvier 1989, Fabrice Ladoux, 12 ans, domicilié à Grenoble, a été enlevé, violé et tué. Gendarmes et policiers avaient alors interrogé quelque 200 personnes soupçonnées de pédophilie dans l’agglomération grenobloise. Cette liste sera une nouvelle fois utilisée par les policiers pour découvrir le coupable de ce dernier crime.
http://www.humanite.presse.fr/journal/1 ... -06-801108
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On s'aperçoit que des enlèvements comparables, il y en a énormément, rien que dans la région de Grenoble. Alors, si on tient compte de tout le sud-est, on risque d'en trouver beaucoup plus que ce qu'on s'imagine, et il n'est pas impossible que beaucoup ressemblent à l'enlèvement de Marie-Dolorès. Gros travail de recherche en perspective.