Citation :
Pour être honnête, il en existe une autre (je fais aussi un peu le travail des innocentistes, pourquoi pas ?) :
- Martinez est sincère : le 3 juin, il a vu une forme, mais pense que l'homme était seul à bord ; mais deux jours plus tard, il se dit que ça pouvait être un enfant, bien qu'Aubert, qui lui a dit que l'homme s'était enfui dans la colline comme un voleur, ne lui ait pas parlé d'un enfant. Ce n'est que plus tard que Martinez inventera ou se figurera qu'Aubert lui a parlé d'un enfant, et que la forme qu'il a vue était un enfant inquiet.
- Aubert, lui, est également sincère avec les gendarmes, parce qu'il a vu un paquet. Ce n'est qu'au moment où il parle à Alessandra, que celui-ci lui dit : "Mais c'est bien sûr ! c'est l'enfant que vous avez vu !" On déclenche une battue et on trouve l'enfant. Alessandra dit aux journalistes qu'Aubert a vu un enfant s'enfuir et qu'on vient de retrouver le corps de Marie-Dolorès à cet endroit-là. Ensuite, les policiers mettent les choses au point avec les Aubert ; d'ailleurs, les paroles qu'auraient prononcées l'enfant ne sont données à la presse que le 6 juin (éditions du 7 juin), ce qui montre qu'Alessandra les ignorait encore (ou ne les avait pas encore inventées) le 5 juin.
Tout ça me semble coller à merveille, à part l'incroyable coup de pot d'Alessandra, qui a raison de "mettre le paquet" (c'est le cas de le dire) en déclenchant une battue pour une histoire quand même assez floue au départ.
Je dois reconnaître que ça colle assez bien. Mais pourquoi dites-vous que vous faites le travail des innocentistes en élaborant cette thèse ? Dans ce scénario, CR a toutes les chances d'être coupable. A moins d'admettre que les Aubert ont vu en réalité l'HPR et une simca (autrement dit que Martinez ait donné le numéro exact aux Aubert et que ces derniers n'aient pas vérifié). Objection votre honneur :
1.) Il est peu probable qu'Alain Aubert, professionnel de l'automobile, ait pu confondre les 2 voitures (idem ES)
2.) Il est peu probable qu'ils n'aient pas vérifié le numéro alors que c'est surtout dans ce but qu'ils avaient poursuivi CR. Voyant que le chauffard n'avait pas l'intention de revenir, le seul élément qui leur restait pour l'identifier était le numéro et il est presque impensable qu'ils n'aient pas soigneusement vérifié.
Pour que CR soit innocent avec votre scénario, il faudrait admettre que les Aubert ont bien vu sa voiture mais qu'il était écroulé inconscient sur
le volant et que c'est un autre type qu'ils ont vu monter le talus avec le paquet/enfant. Une coïncidence lieu/temps qui aurait été fatale à CR. Et, puisqu'il faut encore expliquer qu'il se soit retrouvé dans la galerie, il faudrait encore admettre après le départ des Aubert le fameux scénario de l'assassin qui redescend du talus sitôt son meurtre commis pour voir qui se trouve dans la Peugeot, qui le fait basculer, etc. En somme, la théorie que suggère Gilles Perrault dans son livre.
Pas impossible mais bien trop tarabiscoté pour être crédible ..
Deviendrais-je culpabiliste ? Non, car il y a trop de trucs qui ne collent pas de l'autre côté, trop de Simca, trop de pulls rouges, trop de non reconnaissances, trop d'invraisemblances.
Joaquín, plus ça va, plus je me sens acculée à m'intéresser à votre thèse compliciste.
Mais pas avec vos 3 bonhommes, Marc, il ne faut pas pousser.