Citation :
Bonjour Arlaten,
Merci et bravo pour cet excellent travail de synthèse concernant ce fameux couteau.
Sans vouloir jouer les troubles-fête, il ne faudrait tout de même pas perdre de vue qu'il reste néanmoins les faits suivants :
1) Ranucci a indiqué aux policiers avant 17h30 où il avait caché le couteau (cela est attesté par son procès-verbal d'audition)
2) Dans l'interrogatoire de Ranucci chez Mlle Di Marino, en date du 27 décembre 1974, c'est-à-dire presque sept mois après son arrestation, alors qu'il prétend ne plus être d'accord avec rien, il déclare quand même : "Je reconnais par contre que c'est bien moi qui ai indiqué aux enquêteurs à quel endroit était le couteau m'appartenant et que vous m'avez montré lorsqu'il a été retrouvé. Mais par contre, je ne sais pas ce que j'ai pu faire avec ce couteau."
3) Maître Le Forsonney, peu avant le 9 mars 1976, lui indique qu'il reste, parmi tous les éléments à charge ou à décharge, que l'arme du crime est ce couteau qui lui appartient. Christian Ranucci lui aurait alors souri "pauvrement" en lui disant : "C'est vrai, peut-être vaut-il mieux mentir, mais vous, je ne peux vous cacher la vérité, ce couteau m'appartient."
4) Lors de la reconstitution qui eut lieu le 24 juin 1974, Ranucci désigna sans hésitation l'endroit où le couteau se trouvait.
Bonjour DV,
Vous m’avez laissé ce message, en réponse à celui que j’avais mis pour ouvrir ce fil.
Lorsque vous écrivez :
Citation :
1) Ranucci a indiqué aux policiers avant 17h30 où il avait caché le couteau (cela est attesté par son procès-verbal d'audition)
Visiblement vous n’avez pas lu le message auquel vous répondez, ou alors vous ne l’avez pas compris. Le couteau n’a pas été trouvé à partir des indications contenues dans le procès-verbal d’audition des policiers. Ce n’est pas une hypothèse. Ce n’est pas une interprétation. C’est un fait, un constat.
Même en le rabâchant, vous n’en ferez jamais une vérité. Ni vous, ni Gérard Bouladou qui dans son premier livre, a cru nécessaire de le répéter dix fois (pages 32, 127, 135 (2 fois), 146, 147, 275, 283, 366 et 380).
Le couteau aurait été trouvé très rapidement, grâce à une indication supplémentaire. Or, quand on cherche à savoir comment cette information est arrivé au Capitaine Gras, nous avons des réponses contradictoires (relisez mon message initial).
Et cette information, quelle est-elle ?
Gérard Bouladou nous la donne dans «
secrets d’Actualité » :
Vous allez à coté de la cabane, vous comptez 10mètres à droite et à la lisiére de la foret, c’est là que j’ai mis le couteau. Les gendarmes vont sur les lieux et trouve le couteau en cinq minutes.
Donc le couteau est à dix mètres, sur la droite de la cabane et là, bien sûr, l’endroit est propre, sans aucun dechet métallique.
Pour Pierre Grivel, dans «
Treizième rue » :
Et on demande encore des précisions à Ranucci qui nous dit, c’est à l’endroit où il y a un petit bâtiment, une petite construction en parpaing, ou en ………….. en agglo quoi…C’est juste là au pied où j’ai mis le couteau………….Et le couteau a été trouvé tout de suite.
C’est juste là au pied…. Au pied de quoi ? De la cabane………….Je ne crois pas qu’avec cela , il soit possible de retrouver le couteau
Dans le premier livre de Gérard Bouladou M. Gazzone précise (page 283):
"
C'est lui qui a dit: « Voilà, vous faites tant de pas à droite, tant de pas à gauche et c'est là. »
Pour M. Gazzone, pendant les recherches,Ranucci était à l’autre bout du radio-téléphone. Ce n’est sûrement pas avec cette information, que le couteau a été retrouvé.
Mais finalement il a été trouvé où ce couteau ?
D’après le PV de gendarmerie, il a été trouvé :
« Nous situons l’endroit à 18,20 mètres du mur nord-est, d’une construction en agglomérés et à 19,70 mètres du coin sud-est alors que 10,75 mètres séparent ce couteau du prolongement du mur ouest de ladite construction. ».
Dans ces éléments, il y a un intrus, qui ne s’accorde pas avec les deux autres. Dans une construction parallélépipédique, on ne peut pas avoir un mur ouest, ni un coin sud-est, si on a un mur nord-est. Avec les deux éléments qui s’accordent on peut positionner le couteau.
Et cela donne ça.
On voit que le couteau se trouve obligatoirement à 19,70 mètres de l’angle sud-est, donc à 19,70 mètres de la cabane et non pas à 10 mètres comme le croit Gérard Bouladou.
Pour toutes ces raisons, je n’ai aucun doute, ce n’est pas Ranucci qui a permis la découverte du couteau.
Comme le couteau a quand même était trouvé, à partir d’une indication qui a été transmise par radio –téléphone, c’est que quelqu’un d’autre savait où était le couteau.
Pour finir sur la découverte du couteau, voici le souvenir qu’en a Christian Chardon (page 302 du 1er livre de Gérard Bouladou) :
« Ce n'est pas la reconstitution qui m'a le plus marqué mais c'est les méthodes de découverte du corps et du couteau. Parce que Ranucci explique où il a enfoui le couteau. Comme les gendarmes sont des gens méthodiques, ils vont ratisser, je me souviens parfaitement du déploiement des gendarmes tous les 50 cm ou tous les mètres. Ils remontent à la surface et finalement, ils vont trouver le couteau, sans surprise, à un mètre près de l'endroit où Ranucci avait dit qu'il était enfoui. »
Sans commentaire.
Au moment du procès, tout le monde ( y compris les jurés), croyait que le couteau avait été retrouvé à partir des aveux que Ranucci avait fait aux policiers. Aujourd’hui, nous avons la preuve que ce n’est pas vrai et cela constitue un élément nouveau.
Citation :
4) Lors de la reconstitution qui eut lieu le 24 juin 1974, Ranucci désigna sans hésitation l'endroit où le couteau se trouvait.
Maintenant, à propos de la reconstitution, nous avons le témoignage de P. Grivel (
Droit de savoir ) :
"J’étais menotté à lui, bras à bras. Melle Di Marino lui demande ou il avait mis le couteau. D’un coup, il m’a tiré le bras sur une vingtaine de mètre et……"
Et celui de M. Rahou (
Droit de savoir) :
"Je me tenais donc sur ce petit talus et j’avais la vue sur tout une armada de gendarmes, de policiers et tout…………… Et puis monsieur Ranucci arrivait encadré par les gendarmes qui l’avaient démenotté. Euh…. Après quelques palabres qu’ils ont un peu parlé, je l’ai vu aller directement au tas de fumier à l’endroit où il avait……………….caché le couteau."
Menotté, démenotté, voilà deux témoins qui disent des choses contraires. Maintenant si au cours de la reconstitution, Ranucci avait montré l’endroit où il avait caché le couteau, P. Grivel devrait savoir exactement où le couteau a été retrouvé. Or nous avons vu que trente ans après, il situait cet endroit au pied de la cabane…….
Citation :
3) Maître Le Forsonney, peu avant le 9 mars 1976, lui indique qu'il reste, parmi tous les éléments à charge ou à décharge, que l'arme du crime est ce couteau qui lui appartient. Christian Ranucci lui aurait alors souri "pauvrement" en lui disant : "C'est vrai, peut-être vaut-il mieux mentir, mais vous, je ne peux vous cacher la vérité, ce couteau m'appartient."
C’est le seul point où je suis d’accord, le couteau est à lui, et c’est bien cela qui a amené sa perte. Jusqu’à sa mort, il a cru que c’était son propre couteau qui avait servi à tuer la fillette.