Citation :
CR est entendu sur le pantalon immédiatement après son arrivée au service et il s'agit bien du pantalon bleu (lisez son interrogatoire à l'Evêché à une heure trente le 6 juin ) et Me Le Forsonney nous explique dans son livre que le pantalon était sur le bureau de Mlle Di Marino le 7 au matin. Je ne vois pas ce qui gêne sur ce point. Les policiers n'auraient pas pu entendre CR sur un vêtement qu'ils n'avaient pas, au risque de ne pas le trouver sur place ensuite.
Vous voulez dire dans le garage ?
C'est bien ce que je pensais. Ben oui, nous avons droit à ce que j'appelle une belle peau de banane de la part de Maître Le Forsonney mais ce qu'il raconte ne se peut tout simplement pas car, lorsqu'il vient chercher son permis dans le bureau de la juge, celle-ci vient d'interroger Ranucci (en violation du droit) et en fait, elle lui parle du "fouet", du couteau, mais pas du pantalon.
Donc c'est incroyable, elle est censée avoir le pantalon sous le nez avec ses larges taches de sang, et elle ne s'en servirait pas et elle ne le lui montrerait pas ? Cela ne se peut pas.
Non, Maître Le Forsonney ce jour là, avait oublié ses lunettes, et dans le bric à brac qu'il a aperçu quelques secondes dans le bureau de la juge, il se mélange un peu sans doute.
Citation :
D'autre part, je ne connais aucun policier qui ne saisirait pas un vêtement taché de sang, où que ce vêtement se trouve, dans une affaire de meurtre dans laquelle il y'a eu du sang.
Le problème c'est que le PV de 1h30 dit exactement ceci :
" Je n'ai jamais porté de pull-over de couleur rouge. Je suis bien certain de ce fait. Le pantalon de couleur bleue qui se trouvait dans ma voiture est bien celui que je portais au moment de l'accident. Les taches (que vous me dites être des taches de sang) qui se trouvent sur la poche sont inexplicables en ce qui me concerne. Je pense que ce sont des taches de terre."
Alors on voit bien le balancement : Lorsque Ranucci est arrêté, tout repose sur le pull, les six témoins que l'on attend pour le lendemain ont vu les jours précédents un homme avec un pull rouge. Il est sûr que c'est Ranucci puisque sa voiture a été vue sur les lieux.
Et patatras : il dit que le pull ne lui appartient pas. D'un coup, les six témoins, ça ne marche plus. Et là les policiers doivent se dire : il nous reste quoi ? Le couteau ? Il va faire comme pour le pull, il va dire qu'il n'est pas à lui. Le fouet ? Boaf il faut quand même de l'imagination.
Donc il reste les Aubert et c'est tout. Alors une fois qu'il a dit que le pull n'était pas à lui, ce dont on se doute que c'est vrai, on lui parle du pantalon. Il n'y a rien d'autre. Et le pantalon, il rentre par ce raccroc dans la procédure, parce qu'on vient de décovrir que le pull ne pourrait pas servir d'élément à charge...
C'est la logique de ce PV, faire entrer le pantalon dans la procédure parce qu'on vient de se rendre compte que le pull n'étant pas à lui, les policiers risquaient de se retrouver avec un dossier vide, mis à part la présence de Ranucci sur les lieux de découverte du cadavre.