Danou a écrit :
Citation :
... Etant donné qu'on avait des raisons de penser qu'il (Ranucci) avait pu se trouver arrêté à l'aplomb du corps, je maintiens que la police, dans un premier temps, n'a fait que son travail en s'appesantissant sur lui un peu plus que sur les autres que rien ne rattachait au Lieu du crime. Une police qui aurait laissé partir sans autre vérification quelqu'un qui se trouvait si près du cadavre aurait agi en dépit du bon sens.
Le "premier temps", celui de la suspicion, n'a pas duré très longtemps : si j'en crois M.Bouladou, les policiers, dès le 6 juin, ont
"établi"(version 2005) ou considéré
"comme hautement problable"(version 2006) la responsabilité de Ranuccci dans l'enlèvement du 3 juin.
On est bien dans la description d'une précipitation inorganisée et de justice expéditive.
On sait que c'est le 6 juin que cette conviction a pris corps, puisque G.Bouladou relie cette affirmation à la seconde déposition de M.Spinelli, celle qui lui vaudra d'être écarté de la procédure, puisque, mauvais témoin, il ne reconnaissait ni
"l'auteur des faits qui lui fut présenté au milieu d'autres inspecteurs "(sic), ni le fait d'avoir vu un coupé 304.
C'est cela que vous défendez ?
Citation :
Qu'après on puisse avoir des doutes sur le témoignage Aubert, sur ce qui s'est réellement passé dans le bureau d'Alessandra, et sur une multitude de choses encore, qu'on puisse reprocher à l'enquête et à l'instruction de n'avoir instruit qu'à charge, c'est une autre affaire.
Une autre affaire qui se termine deux ans plus tard dans un autre bain de sang.