PREMIER POINT.
Les circonstances de la découverte du couteau ont été longtemps comme une tarte à la crème inlassablement utilisée (entre autres) par Gilles Perrault.
Les prétendues anomalies de dates n'en étaient pas : cet argument a été définitivement balayé par Gérard Bouladou.
La durée de cette découverte (2 heures au lieu de 20mn) a servi de levier pour semer un doute.
Cette durée est étrange si CR est coupable, mais elle est explicable avec un peu d'imagination, j'en ai déjà très longuement parlé avec jpasc (retards -inexcusables- de transmissions d'une information). Elle n'est pas suspecte 'a priori' pour autant.
En vérité, cette durée anormale devient complètement idiote si, par hypothèse, ce sont des policiers qui ont caché eux-mêmes ce couteau...et qui savent donc précisément où il faut le chercher puisqu'ils sont allés sur place !!
C'est donc une "arme" qui se retourne contre son auteur : cette hypothèse est idiote. Encore un aveuglement de Gilles Perrault.
DEUXIEME POINT.
L'hypothèse d'une manipulation policière (sur ce couteau) ne tient pas la route.
Par hypothèse, ce serait dans la 304 que le couteau aurait été saisi, puis planté dans la tourbe (en fait du fumier) par un policier.
Avec le couteau dans la 304, les policiers disposent d'un élément matériel accablant, imparable.
Quelle est cette idée biscornue d'aller le planter la-bas ? Pour gagner quoi ? Rien ! Les risques de capotage de cette manip sont évidents. L'entrée de la galerie a peu de chances d'être deserte : gendarmes, curieux, M.Rahou, etc.
Et si CR se rétracte brusquement ? Car il est, par hypothèse, innocent. Tout ça est ridicule.
L'affaire est entendue : à la poubelle.
TROISIEME POINT.
Les deux points précédents ne sont rien à côté de celui-ci :
ce couteau appartient à Ranucci et a été découvert grâce à ses indications.
Cette affirmation n'est pas gratuite : c'est Ranucci lui-même qui le dit.
Il le dit dans ses aveux, le redit devant Mlle Di Marino 2 fois, 3 fois, 4 fois.
Au cours de l'interrogatoire récapitulatif, où il commence à nier à peu près tout, il le confirme quand même une nouvelle fois :" Je reconnais par contre que c'est bien moi qui ai indiqué aux enquêteurs à quel endroit était ce couteau m'appartenant etc.".
Il le dit au médecin aux Baumettes..
Il le dit à Maître Le Forsonney : "peut-être vaut-il mieux mentir, mais, vous, je ne peux pas vous cacher la vérité, ce couteau m'appartient".
C'est un fait irréfutable. On est au-delà du doute. Nier cette évidence fait passer du domaine de la réalité au domaine du fantasme, de la vérité à l'absurdité et tout devient illusions.
QUATRIEME POINT.
A titre anecdotique, Gilles Perrault nage en pleine contradiction interne, et le lecteur en attrape le tournis.
Il admet (difficile de faire autrement) que c'est bien CR qui a enfoui le couteau (page 413), mais 2 pages auparavant il développe ses sophismes sur la découverte "invraisemblable"(sic) du couteau, dont la conséquence fatale est que ce ne peut pas être CR qui l'a enfoui !
Il faut voir aussi, toujours pour le folklore, à quel degré d'invraisemblance on peut arriver sur cet épisode (entre autres), même si c'est présenté comme une hypothèse.
Citation :
L'assassin, trouvant le couteau de Christian dans sa poche, a pu le souiller de sang pour parachever son maquillage etc.
Je ne sais pas si vous imaginez la scène. "Il" trouve le couteau (ah bon ?), remonte sur le talus, enlève les branchages, donne un 15ème coup de couteau à sa victime, remet les branchages et va remettre le couteau dans la poche de CR. Le tout avec un pull-over sur le dos en plein midi si j'ai bien compris (mais je m'en tape).
C'est criant de vérité. Peut-être faudrait-il ouvrir un fil de discussion pour régler une question fondamentale : est-ce que Fantomas a remis le couteau dans la poche AVANT ou APRES l'avoir basculé sur la banquette arrière ?
Tout ça n'est pas sérieux, c'est le moins qu'on puisse dire.
CINQUIEME POINT.
Après l'anecdotique, l'inacceptable.
Dans l'émission "Faites entrer l'accusé", où C.Hondelatte, généralement mieux inspiré, ne craint pas de dire "peut-être la plus grosse erreur judiciaire du siècle", Gilles Perrault commence par dire (de mémoire) "je veux bien admettre tout ce que vous voudrez, mais pas le couteau : si on peut m'expliquer ça, alors oui, Ranucci est coupable".
Entre parenthèses, il n'y a rien à expliquer du tout, c'est CR qui a enfoui le couteau, terminé, basta et bonjour à tous. Et si Gilles Perrault ne comprend pas ça, c'est son problème.
Ce qui suit est une honte.
Pour soutenir (sic) sa thèse, Gilles Perrault balance tout de go une élucubration archi-fausse : les recherches auraient commencé sur le lieu du crime :
Citation :
"C'est incompréhensible ; je lui ai demandé, au capitaine Gras : pourquoi avez vous commencé à chercher à 1200 mètres de la galerie alors que Ranucci a, parait-il, donné l'endroit précis où il est caché ? 'Mais j'ai été très étonné bien sûr, aurait dit le capitaine Gras, et je n'ai toujours pas compris' etc etc.".
C'est un MENSONGE.
Gilles Perrault ne peut
PAS ignorer le P.V.de découverte de l'adjudant Monnin : "à 17h30 nous nous portons sur le terre-plein précédant l'entrée de la galerie". C'est en contradiction formelle.
Gilles Perrault n'est
PAS pris par surprise par C.Hondelatte, bien au contraire.
Gilles Perrault ne peut
PAS être étourdi sur ce point. Cet élément (couteau) est très important.
C'est donc bien un mensonge délibéré sur un point capital.
Gérard Bouladou est dans le vrai en employant le mot : c'est une imposture, Gilles Perrault est pris "la main dans le sac".
Ce qui précède n'en est qu'un exemple. La seule excuse, au bénéfice du doute, de cet aveuglement, c'est la passion...
Il faut appeler chat un chat, car c'est grave.
Depuis 30 ans, des hommes et des femmes de coeur, épris de Justice, généreux et sensibles, dont la bonne foi est évidente, et dont beaucoup sont sur ce forum, ont été abusés par des affabulations et des contorsions invraisemblables.
Et ça continue : sourd et aveugle peut-être, Gilles Perrault, mais pas muet !
Tout le monde comprend le calvaire de Mme Mathon, elle a toutes les excuses de la Terre, le problème n'est pas là.
Ouvrez les yeux. La crédibilité de Gilles Perrault sur cette affaire est en cause. On vous a mené en bateau, cette fable incroyable de l'homme au pull over-rouge ne tient que par la peinture.
"Combien de temps encore, Catilina, abuseras-tu de notre patience ?"