Citation :
[1]Henri, je ne vois pas toujours où tu veux en venir.
[2]Ranucci déclare s'être arrêté. Les Aubert disent avoir vu la voiture de Ranucci arrêtée.
[3]M. Martinez s'est trompé de modèle, M. Aubert ne l'a pas corrigé (en admettant que M. Martinez ait fait cette confusion devant M. Aubert, ce qui est loin d'être établi).
[4]Alors qu'il ne s'agit que d'un délit de fuite "banal", les Aubert et M. Martinez livre la même version des faits.
[5] M. Martinez a eu au minimum la confirmation du numéro de la 304 par les Aubert, au retour de leur poursuite.
[6]Ca semble quand même limpide. Mais bon, si les Aubert mentent comme tu le penses, il y a des détails que je ne comprend pas :
[7]- s'ils ont vu la fillette et son meurtrier, pourquoi accabler une personne qu'ils savent innocent?
[8]- pourquoi ne pas dire que le fuyard les a semé (personne ne leur en aurait voulu)?
[9]- pourquoi ne pas appeler tout de suite la gendarmerie, ils n'ont rien à se reprocher après tout?
[10]- pourquoi ne pas alerter M. Martinez?
[11]- pourquoi inventer une scène qui ne s'est pas produite, avec le risque qu'ils apparaissent pour de faux témoins?
[12]Tant que je n'aurai pas de réponse logique à ces questions, je continuerai à croire ce point des déclarations du couple Aubert. Ou alors je n'y crois plus mais dans ce cas :
- je ne crois pas Jean quand il dit que le ravisseur est un homme. Il ne l'a peut-être pas vu. Il jouait à cache-cache avec sa soeur et ne l'a jamais trouvé.
- je ne crois pas le témoignage de M. Guazzone. Le pull over était un cadeau de sa maîtresse, et sa femme ne devait pas être au courant.
- je ne crois pas M. Martel. Il fait parti de ces gens qui voient le mal partout.
- je ne crois pas Mme Mattéi. Elle s'y connaît en Simca?
- je ne crois pas M. Martinez. Il avait des tendances suicidaires et s'est jeté sur la pemière voiture venue. D'ailleurs, c'était une Citroën, pas une Peugeot.
- je ne crois pas Ranucci. Il n'a jamais eu d'accident à la Pomme. Il a froissé son aile en éternuant sur sa voiture.
- je ne crois pas Mme Mathon, elle était en train d'inventé le minitel et le TGV au retour de son fils, et n'a pas vu comment il était habillé.
[13]Bref, on peut très bien considérer que tout le monde ment... On est bien avancé maintenant...
[1]C'est ce qu'il m'avait déjà semblé
[2]Le 4 juin, il est question de 100 à 200 mètres si je ne me trompe pas.
Le 6 juin, après la découverte du corps le 5, la police et les Aubert sont convaincus sans doute possible que Ranuci est coupable. Ils sont bien décidés à tout faire pour ne pas le rater. Ils mentent de bonne foi en disant qu'ils se sont arrêtés à proximité de la 304.
[3]C'est invraisemblable qu'A.Aubert n'ait pas mentionné le modèle de la voiture ET que V.Martinez ne l'ait pas demandé.
[4]A quel moment livrent-ils la même version des faits ?
Au sujet du délit de fuite "banal", Martinez ne peut rien livrer d'autre que ce qui s'est produit à la Pomme.
[5]C'est une supposition.
D'autres éléments laissent penser que Martinez avait déjà le numéro.
[6]Ce que tu n'arrives pas à comprendre (mais tu n'est pas le seul
) c'est la différence énorme et anormale qui existe entre les témoignages avant et après la découverte du corps.
[7]Rien ne me donne à penser qu'ils ont vu la fillette et son meurtier.
[8]Trop d'orgueil ou "un peu cons"
[9]Hé bien oui, justement, tu fais bien de poser la question parce que je me pose exactement la même.
[10]Voir [9]
[11]L'explication tient dans une conviction précoce de la culpabilité de Ranucci. Ca semble tellement évident et eux ignorent totalement tous les éléments de doute que nous connaissons aujourd'hui.
[12]Pourquoi aller vers ces extrêmités qui ressemblent à de la mauvaise foi et ne te ressemblent pas ? Tu vas pas nous faire ton Soryu maintenant?
[13]Mentir sans raison, par pure méchanceté, c'est une chose qui n'est pas impossible mais qu'on peut difficilement soutenir sans un minimum d'éléments.
Mentir de bonne foi parce qu'on a la conviction profonde, partagée par les enquêteurs, que le suspect est coupable sans aucun doute, c'est tout autre chose, surtout dans le contexte passionnel d'un meurtre aussi odieux.