Citation :
Donc cela signifie que la fiche de scellé était à l'évêché le 6 à 17h30. Donc si elle était à l'évêché le 6 à 17h30, c'est que le couteau a été trouvé bien avant 20h30, sinon la fiche de scellé n'existerait pas et l'inspecteur Porte ne pourrait pas la recopier, presque mot pour mot.
L’inspecteur Porte a commencé la rédaction de son PV à 17h30, mais on ne peut savoir à quel moment il a pu écrire ce qui concerne le couteau. Ce qui est incontestable, c’est qu’au moment où il l’écrit, il connaît le contenu de la fiche de scellé N° 8. Alors on peut toujours demander à quel moment il a eu la fiche de scellé et le couteau qui va avec, alors qu’il semble que le 7 juin, les gendarmes ne l’ont pas porté à l’Evêché, mais directement chez Melle la Juge. Mais là, j’imagine la réponse : la liaison radio, c’est par la liaison radio que les gendarmes ont transmis les informations de la fiche de scellé à J. Porte.
Citation :
Donc on regarde plus attentivement la fiche de scellé et on se dit que le couteau a été trouvé le 5, non pas parce que la fiche porte la date du 5, ce qui ne prouve effectivement rien du tout, mais parce que cette fiche ressemble au stylo feutre près aux autres qui accompagnent les objets trouvés le 5, et que le PV récapitulatif du capitaine Gras, n°610/6 ou 610/3 je ne sais plus le numéro exact, nous explique que le 5, il y avait déjà la poële à frire sur place.
Si le couteau est retrouvé le 5, il est normal que toutes les fiches soient écrites avec le même stylo.
Si le couteau est retrouvé le 6, il n’est pas anormal que la fiche du couteau soit écrite avec un autre stylo.
Donc, si le couteau a été retrouvé le 5 et que sa fiche a été écrite avec un stylo différent, c’est que cette fiche a été réécrite intentionnellement.
C’est un PV du gendarme Monnin qui nous donne la certitude que dès le 5 juin, il y avait une poêle à frire sur le terrain et qu’à partir de 19h30
un ratissage serré et minutieux de la zone où a été découvert le corps , est entrepris avec la totalité du personnel soit un effectif de 50 militaires.
Si on rapproche cela, de ce qu’à dit Christian Chardon à Gérard Bouladou (1er livre page 302) :
Citation :
C. C. - Ce n'est pas la reconstitution qui m'a le plus marqué mais c'est les méthodes de découverte du corps et du couteau. Parce que Ranucci explique où il a enfoui le couteau. Comme les gendarmes sont des gens méthodiques, ils vont ratisser, je me souviens parfaitement du déploiement des gendarmes tous les 50 cm ou tous les mètres. Ils remontent à la surface et finalement, ils vont trouver le couteau, sans surprise, à un mètre près de l'endroit où Ranucci avait dit qu'il était enfoui.
Je croyais que Ch. Chardon se trompait de jour, mais finalement, on peut en douter.