Citation :
C'était juste quand vous parlez de la présence du POR dans la galerie, dont vous n'avez "vu que des explications délirantes".
J'avais émis l'hypothèse "délirante" que ce POR, ben c'est tout bêtement Ranucci qui l'a jeté (il n'est pas à lui).
Oui, c’est vrai, je me souviens maintenant. Il se serait déshabillé dans l’obscurité, aurait jeté ce pull sans le regarder, etc.
Mais d’après vous, le pull appartenait à qui ? Je pencherais plutôt pour un pull laissé là la veille par un compagnon de beuverie ou peut-être même oublié par un copain quelconque plusieurs jours ou plusieurs semaines auparavant dans un contexte n’ayant rien à voir avec le drame.
Mais si le pull a été oublié la veille par une relation de rencontre, la possibilité que ce soit le satyre des Cerisiers peut-elle être complètement exclue ? Ou est-ce une pure coïncidence ?
Je sais que vous êtes persuadé qu’il s’agit d’un modèle ressemblant mais pas du même parce que Martel n’a pas mentionné les boutons dorés. J’ai tout de même retrouvé un passage (page 333 du PR version poche) où Martel décrit son « Gabarit « : « Un grand brun d’une trentaine d’années. Il avait un pull-over rouge vif qui se boutonne sur l’épaule et un pantalon de velours. ». D’accord, il ne parle pas de boutons dorés, mais si vous allez par là il n’indique pas non plus la couleur du pantalon. Ce genre de détails échappe souvent aux hommes – ou plutôt, il ne pensent pas à les mentionner si on ne les leur demande pas – alors qu’une femme aura plutôt tendance à décrire spontanément une foule de détails qui ne lui auront pas échappé.
Je pense personnellement que l’omission des boutons dorés ne permet de conclure ni que c’était le bon pull ni que c’en était un autre.
Citation :
Pour l'homme au pull over-rouge-assassin, j'ai du mal à faire comprendre ce qui est pourtant évident.
Citation :
Après avoir roulé environ un km [après l'accident][...] je me suis arrêté[...]. A cet endroit, un chemin se trouvait sur ma droite, fermé par une barrière (tube en fer de couleur blanche et rouge). Je suis descendu de voiture pour ouvrir cette barrière [etc etc].
Cette déclaration du 5 Juin, à une gendarmerie de Nice, ne concerne que le délit de fuite (Gilles Perrault, pages 59-60). Le point capital est qu'il descend pour ouvrir la barrière blanche et rouge, et qu'il est donc lui-même au volant de sa 304.
Et ne me dites pas que ceci a été "dicté par les policiers" qui se contrefichent d'une barrière blanche et rouge.
Je pense qu’ils ne s’en fichent pas étant donné que ce genre de détail est indispensable pour rendre des aveux plus crédibles.
Mais c’est autre chose qui m’inclinerait à aller dans votre sens (je veux dire à penser que CR a bien dit tout cela librement et non sous la contrainte) : c’est le fait que, les policiers connaissant à ce stade de l’enquête le témoignage Aubert, ils auraient plutôt essayé de lui faire dire, du moins dans un premier temps, qu’il s’était d’abord arrêté sur le bord de la route à l’aplomb du corps, afin de faire coller avec la version Aubert et rendre son implication dans le crime plus évidente.
Citation :
Il n'y a pas de possibilité pour un homme quelconque (homme au pull over-rouge ou autre) conduisant CR (endormi) à la galerie : vous en avez la preuve irréfutable sous les yeux.
Je ne parlerais pas de preuve irréfutable avant d’avoir encore longuement réfléchi, car je suis loin d’avoir votre vivacité d’esprit (et celle de plusieurs autres sur ce forum) et il m’est arrivé tellement souvent (et ces derniers jours singulièrement) de tendre vers une thèse pour me rendre compte plus tard que j’avais oublié une objection importante qui remettait tout en question, que je préfère prendre mon temps avant de me tromper à nouveau
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C’est ainsi par exemple que – comme vous l’avez certainement constaté - j’ai abandonné depuis hier un raisonnement qui me semblait pourtant imparable. Je considérais comme vous que jamais les gendarmes n’auraient mobilisé toute une brigade pour rechercher un paquet ou un jeune seulement coupable d’un accident de la route avec délit de fuite et que, donc, les Aubert ne pouvaient pas ne pas avoir parlé d’un enfant. J’explique dans plusieurs posts pourquoi je vois maintenant les choses autrement.
Non que je pense que les Aubert et Martinez aient inventé cette histoire d’enfant : je continue à penser – sans preuve - qu’ils en ont parlé. Simplement, l’un des arguments qui me semblait incontournable pour soutenir cela, ne me semble plus aussi incontestable aujourd’hui.