Citation :
Comment se fait t-il qu'il ne soit nullement déchiré alors que Ranucci aurait trainé la petite sur le talus dans les argéras ??
Je trouve cela extraordinaire.
Il y a les taches de sang, mais nulle déchirure!
Selon Aubert, Ranucci a trainé la fillette ; il apparaît évident qu'il n'a pas pris soin d'éviter les épineux qui sont pourtant très denses.
Et sur le pantalon, rien.
Stupéfiant.
Comment peut-il ne pas y avoir de traces laissées par les épines, au moins sur le bas jusqu'au niveau du genoux?
Ta remarque est très judicieuse. Je ferais seulement une réserve : je ne pense pas que si CR était passé à travers les fourrés d’argéras avec ce pantalon celui-ci aurait été à proprement parlé déchiré. Il aurait été griffé, abîmé, râpé par les épines abondantes mais minuscules des argéras. Je fais régulièrement des randonnées dans la région de Montpellier, où la végétation est exactement la même, et je connais bien le problème.
De plus, tu n’as pas vu le pantalon de tes propres yeux et la seule photo dont nous disposons ne permet pas de voir quoi que ce soit, si ce n’est des traces blanchâtres qui pourraient donner penser soit qu’il s’agit d’un vieux pantalon de travail usagé, soit qu’il s’agit d’un pantalon de ville en bon état mais soumis une fois à de fortes sollicitations mécaniques (buissons épineux, poussières en tous genres, terre, etc.), ce qui pourrait aller, au choix, dans le sens du pantalon porté le jour de l’accident de vélomoteur et utilisé ensuite uniquement comme pantalon de travail, comme le prétend Mme Mathon, soit dans le sens du pantalon porté par CR le jour du meurtre. Mais même dans ce dernier cas, l’état du pantalon peut largement s’expliquer par les seuls essais de désembourbement de CR dans la champi.
Ce qui serait probant, ce seraient effectivement les traces de piqûres des argéras. Mais comme le pantalon a disparu, nous ne disposons que de la description policière de ce vêtement. Cette description ne mentionne pas de traces de piqûres Cela peut être une négligence. Mais il me semble qu’on n’aurait pas oublié un élément allant autant à charge. Cet oubli peut aussi signifier que le pantalon ne présentait pas de traces de piqûres Auquel cas, on peut effectivement s’interroger sérieusement sur la provenance de ce pantalon.
Citation :
Un autre détail : ranucci avait des piqûres uniquement sur l'intèrieur des mains, et pas du tout sur l'extèrieur... curieux.
D’où tiens-tu cette précision ? Si c’est vrai, cela irait en effet beaucoup plus dans les sens des branchages non épineux qu’il a mis sous ses roues pour les empêcher de patiner que dans le sens des argéras coupés, qui l’auraient effectivement griffé de partout.
Autre problème auquel je n’ai toujours pas de réponse : les traces de sang.
Qui croire ? Vuillet, qui a vu le pantalon, et qui parle de taches d’apposition abondantes ?
Ou Jean-François Le Forsonney, qui a également vu le pantalon et a été affirmatif lors de la rencontre de Paris : les taches étaient très peu importantes ?
Si c’est Vuillet qui a raison, cela pourrait signifier que CR est le meurtrier, encore que l’on puisse s’étonner que les taches n’aient pas été plus abondantes que celles marquées en rouge dans le livre de Gérard Bouladou. Etant donné les 15 coups de couteau, il me semble que le pantalon (mais aussi la chemise et les chaussures, qui apparemment n’ont intéressé personne) aurait d0 être absolument inondé. D’après Gérard Bouladou, cela dépendrait de la position du meurtrier par rapport à l’enfant. Disons alors que CR aurait eu « de la chance ».
Mais ces taches pourraient aussi éventuellement provenir du fameux accident de vélomoteur. Encore faudrait-il savoir où exactement CR a été blessé lors de ce fameux accident, car Gilles Perrault parle du genou et je me souviens que Jpasc affirme dans un post que CR aurait été blessé à la tête. Si c’est au genou, ça ne colle pas : les tâches de sang seraient situées au genou et auraient imprégné l’intérieur du tissu. De plus, le pantalon présenterait à l’endroit des taches une déchirure ou du moins une très forte détérioration du tissu. Si c’est à la tête, cela pourrait justifier l’apposition des taches, leur localisation et leur importance.
Si c’est Jean-François Le Forsonney qui dit vrai, je trouve absolument invraisemblable que ces taches aient pu provenir du meurtre. Ou alors, il faut admettre que CR aurait été sacrément habile, ou chanceux.