Citation :
S’il ne voit personne le suivre, c’est que les Aubert ont mis un certain temps pour démarrer. Cela voudrait dire qu’ils n’ont absolument rien vu car, lors des essais effectués le 19 mai, ce n’est qu’en démarrant au bout de 20 secondes qu’on a pu apercevoir philippe et son fils. Encore était-ce trop tard pour les voir monter le talus. On les a juste vus s’enfoncer dans les fourrés, sans pouvoir les identifier sinon par le haut des vêtements qu’ils portaient.
Des essais effectués le 19 mai, je ne retiens qu’une chose. Les Aubert ont menti. Il n’y a pas eu de poursuite.
Ils sont parti du croisement et au sortir d’un virage ils ont vu la 304 arrêtée. Cette voiture, ils ne l’ont jamais eu en point de mire. Ils ne l’ont jamais vu en mouvement (aller très vite).
Citation :
Tu optes donc pour la solution « paquet », soit la première déclaration des Aubert.
Cela, ajouté à ce qui précède (l’impossibilité, dans ton scénario, de voir l’homme et l’enfant si les Aubert ne sont pas partis de la Pomme au bout de 19 ou 15 secondes grand maximum), impliquerait définitivement que les Aubert aient menti : ils n’auraient vu personne au bord de la route ou ils auraient vu un autre homme mais pas CR.
Non, ils ont bien vu quelqu’un à côté ou autour de cette voiture arrêtée, et cela ne pouvait être que Ranucci. Ils n’ont pas vu d’enfant. Le 6 juin, ils ne sont pas à un mensonge près.
Le 19 mai, cette situation n’a pas été simulée, à savoir, un Ranucci qui constate les dégâts et qui essaye peut-être même de redresser la tôle de l’aile arrière.
Pourtant c’est bien ce qu’il a du faire. S’il s’arrête sur la route, c’est bien parce qu’il ne sait pas à quel point son véhicule est endommagé. S’il l’avait su, n’étant pas suivi, il aurait pris un chemin de traverse.
Après le départ des Aubert, c’est bien parce qu’il s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas aller bien loin qu’il s’engage dans le premier chemin venu. Et c’est bien parce qu’il craint un retour imminent des poursuivants qu’il ne referme pas la barrière.
Citation :
J’ai par contre plus de mal pour Martinez. J’ai beau faire, je n’arrive pas à voir en lui un menteur. Je sais bien que cet argument est nul, mais pour moi, il est coriace.
Je n’ai pas parlé de Martinez, mais puisque tu m’en parles, je te donne mon avis.
Dans sa déposition à Greasque, il y a des choses inexactes que je ne vois pas comme des mensonges. Par contre dans sa déposition du 6 juin devant les policiers, il se met en phase avec les Aubert et il raconte des choses qui n’ont pas existées. Avec le temps, il est devenu un menteur de première, puisque à sa « dernière sortie », il raconte qu’il a vu la fillette sur le siége passager.
Citation :
Question ; comment expliques-tu que CR ait tenu à s’enfuir avec sa carabine et pourquoi enveloppée ?
La carabine était enveloppée dans le peignoir. Elle était dans l’habitacle de la 304. C’est comme cela que les policiers l’ont trouvée lors de la fouille de la 304 dans le garage à Nice.
C’est déjà curieux, pour ne pas dire suspect, de se promener avec une carabine (à plomb) cachée ainsi. Il aurait pu la mettre dans le coffre, mais non elle était dans l’habitacle. Comme à portée de main.
Si elle était enveloppée, c’est que probablement, il ne voulait pas qu’elle puisse être vue. Il n’allait donc pas la laissée dans la voiture qu’il s’apprêtait à abandonner à ses poursuivants.
Et puis, à ce moment là, Ranucci a très peur, alors peut-être qu’avec cet « engin » dans les mains, croyait-il pouvoir assurer sa sécurité.
Citation :
Objection : CR aurait alors menti dans son récapitulatif lorsqu’il a dit ne pas savoir comment il s’est retrouvé dans cette champi.
Il ne ment pas vraiment, il invente. Tout simplement, parce qu’il croit toujours qu’on a retrouvé une empreinte et un cheveu de la fillette dans sa voiture.
Citation :
Je ne sais que dire. Il faut que je retourne sur les lieux. Le 18, je n’étais pas la mieux placée pour suivre les explications de Gérard Bouladou et les débats, car c’est moi qui assurais l’intendance.
Je sais, cela se voit nettement sur la vidéo.
Citation :
Mais admettons que ce soit vrai. Pourquoi alors les policiers auraient-ils pris la peine de monter toute une machination ? Il me semble que, si la police avait trouvé un couteau ensanglanté appartenant à CR dans le coffre de celui-ci, la chose était suffisamment accablante en elle-même sans qu’on ait besoin de compliquer les choses en bricolant une magouille complexe et aléatoire. Et avec le risque que quelqu’un vende un jour la mèche.
Il faut rester dans mon scénario. Pourquoi veux-tu qu’il y ai du sang sur un couteau dont un Ranucci innocent ne se serait pas débarrassé. Il n’y a pas de sang sur ce cran d’arrêt, pas plus que sur l’Opinel.
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Citation:On a voulu faire croire que lors de ses aveux, il avait indiqué où il était caché. A l’évidence, il n’est pas possible de trouver avec le peu d’indications qu’il y a dans les aveux. C’est d’ailleurs ce qui c’est passé. Les gendarmes ne l’ont pas trouvé.
Et cela, lors du procès, personne n’en a rien su.
Bon, d’accord, le fait que la durée des recherches n’ait pas été communiquée aux jurés est effectivement critiquable.
La durée des recherches n’a rien à voir. Pour les jurés et pour tout le mode d’ailleurs (à travers les médias), dans les aveux de Ranucci, il y avait les informations suffisantes pour que les gendarmes puissent retrouver le couteau. En lisant les aveux, on voit bien que ce n'est pas vrai et la façon que cela c'est passé le prouve.
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Citation:Ce couteau, je ne sais pas s’il y avait du sang sur la lame quand les gendarmes l’ont retrouvé. Par contre quand Di Marino le montre à Ranucci, il n’y en a pas.
Sur quel écrit te bases-tu pour le dire ?
Le PV de 2eme comparution de DI Marino, du 7 juin.
Citation :
Si c’est vrai, on peut supposer bien sûr que le couteau aurait été nettoyé après les analyses
Le 7 juin, les gendarmes ont porté le couteau à Marseille. L’ont-ils porté directement chez Di Marino, ou l’ont-ils remis à Alessandra comme le dit Gérard Bouladou, je ne sais pas, car les documents de gendarmerie donnent les deux versions.
En tout cas, il arrive nettoyé chez la juge et cela se passe bien avant les analyses.
Citation :
Le couteau n'aurait pas été ensanglanté du tout ? Il faudrait alors admettre que l'analyse du couteau par Vuillet a été entièrement inventée ?
Dans le deuxième livre de Gérard Bouladou, Vuillet aurait déclaré que
C'est Mlle Quick, ingénieur chimiste du laboratoire de police scientifique, qui a fait les prélèvements et les analyses.N’est-ce pas là une façon de se déresponsabiliser.
Citation :
Je l’ai dit à Gérard Bouladou qui explique cela par le fait que ces trois objets ne se trouvaient pas dans le même carton que le scoubidou, etc. Le bordélisme du greffe d’Aix-en-Provence aurait fait qu’un des cartons aurait été conservé et l’autre non. Et malencontreusement, le seul qui aurait pu nous intéresser.
Cette explication ne me paraît pas convaincante et je le lui ai dit.
Demande lui surtout à quel moment le cran d’arrêt à disparu.
Citation :
Bon, tu as exposé dans ce scénario ce que CR, innocent, aurait pu faire.
Comment vois-tu maintenant l’autre côté de l’affaire : l’enlèvement, le meurtre, le dépôt du pul rouge dans la champi ?
Le meurtre, je ne sais pas. Il y a trop peu de choses dans les documents pour que je puisse avancer une hypothèse. Je ne « construit » pas à partir de rien. A vrai dire, cela ne m’intéresse pas vraiment. Non pas que je m’en fou, mais plutôt qu’il me semble que cela relève d’une mission impossible.
Le pull over c’est pareil, je n’avance rien. Il a peut être un rapport avec le meurtre et dans ce cas, on peut penser que le meurtrier pourrait être le sadique des cités.
Pour l’enlèvement, l’accusation ne repose que sur les aveux. Pour moi, ils n’ont aucune valeur, à partir du moment où ce qu’ils contiennent était connu des policiers.
Idem pour le plan. Le scoop de Gérard Bouladou ne fait que confirmer ce que j’ai toujours pensé.
Je ne crois pas à l’histoire Bienvenuti. Je ne crois pas à la pause cigarette. Pourquoi les policiers n’ont-ils pas demandé à Ranucci de faire un plan de l’endroit où il s’était arrêté ?