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Supposons qu'ils aient effectivement vu un homme s'enfuir avec un enfant, mais sans violence aucune. Sur le moment, ils ne réagissent pas, pensant à un jeune homme et sa petite soeur ou quelque chose dans ce genre.
Dans ce cas, ils n'ont aucune raison de faire le rapprochement avec l'enlèvement quand ils entendent les informations le 4 juin.
S'ils font le rapprochement, c'est parce qu'ils ont bien vu un type s'enfuir avec un paquet/enfant.
S'ils n'avaient rien vu, comme tu l'affirmes, alors dans ce cas effectivement ils n'avaient aucune raison de faire le rapprochement.
J'ai essayé de me mettre à la place des Aubert.
- Qu'aurais je fait si j'avais juste vu une voiture stationnée sur le bord d'une route après avoir relevé le n° d'immatriculation ?
Jamais je ne serais allé à aucune gendarmerie. J'aurais ramené le n° et ensuite c'était à la victime de porter plainte. J'aurais accepté de témoigner pour la victime si elle me le demandait mais sans plus.
M Martinez n'a rien demandé à M Aubert en ce qui concerne l'accident à part son adresse.
- Qu'aurais je fait si j'avais vu une voiture stationnée sur le bord de la route et un type s'enfuir en transportant un paquet ?
pas plus que le cas ci dessus
- si c'est un enfant, qu'aurais je fait ?
là ça se complique. Si la scène avait été violente, je serais tenté d'intervenir et ensuite probablement allé à la gendarmerie ou commissariat le plus proche.
Si cela avait été le cas, M Aubert aurait pu retourner au carrefour pour demander à M Martinez d'aller avec lui sur les lieux. C'est peut-être ce que j'aurais fait. Ce n'est pas ce qui s'est produit ce 3 juin, j'en déduis donc que la scène n'était pas violente.
La scène était probablement furtive et alors là j'aurais peut-être pensé comem M Aubert, qu'il s'agissait d'un voleur de voitures. Mais quelques heures après, je me serais interrogé en me disant qu'il est plutôt étonnant qu'un voleur de voitures agisse avec un enfant. Mais je ne pense pas que j'aurais envisagé le pire pour l'enfant.
Par contre, le lendemain, à l'écoute de la nouvelle de l'enlèvement d'une petite fille à Marseille, là je me serais à nouveau interrogé et il me semble naturel de se dire :"et si l'enfant que j'ai vu s'enfuir avec un type était la petite fille qui a été enlevée ?"
Aurais je cogité ? aurais je peut-être eu des remords de ne pas être intervenu ? aurais je fait forcément craint à ce moment là le pire pour la petite ? j'avoue ne pas savoir.
Selon moi, M Aubert a craint le pire et a préféré parler d'un paquet plutôt que d'un enfant pour ne pas être inquiété par la justice.
A l'Evêché, je suis convaincu que les Aubert ont fait un témoignage de complaisance probablement sollicité par les policiers qui les ont convaincus qu'ils étaient certains d'avoir arrêté le meurtrier.