Citation :
C'est un cliché, mais combien de garçons "très proches de leur maman" omniprésente, y compris dans leur vie sentimentale, couvés, choyés, au centre de la vie de leur mère, sont très proches des femmes, oui, mais ne peuvent développer une vie sexuelle avec elles (ce qui serait vécu comme sacrilège et incestueux) ?
Pour cumuler les clichés, il est dit en revanche, en effet, qu'un homme élevé par sa mère seule, l'adorant mais ayant une vie (en particulier sentimentale) propre et ne prenant pas son fils pour l'homme de la famille ou son chevalier servant, deviendra tel que vous le décrivez.
Bon, ce sont des clichés et des tendances, mais ils doivent bien recouvrir une certaine réalité. En tout cas, il est clair pour moi que Mme Mathon serait à ranger dans la première catégorie.
34 déménagements, disait Danou ! Le simple bon sens nous dit que c'est de la folie pure que de déménager à un tel rythme, et en plus, d'imposer tous ces bouleversements à un enfant.
D'autant que ses craintes relevaient clairement du phantasme, puique Jean Ranucci n'a jamais cherché à les retrouver. Au bout de 10 ans (et même avant), n'avait-elle pas d'autre moyen de se rassurer ? je ne sais pas, moi, faire appel à un détective (elle en avait les moyens) pour essayer de savoir ce que devenait son ex-mari et s'il nourrissait de noirs desseins à son encontre (elle aurait alors su qu'il avait une nouvelle compagne et ne songeait nullement à eux).
Le résultat - inconsciemment recherché ? - était en effet d'isoler CR et elle-même dans une bulle, les méchants au dehors, eux deux à l'intérieur. Et le sens des réalités en berne.
Cela se retrouve dans différentes réactions de CR : à l'armée, il se plaint à un moment de gradés et dit à sa mère que si ça continue, il fera un scandale qui fera du bruit (je ne me rappelle qu'approximativement)
Idem dans ses réactions une fois qu'il a rétracté ses aveux. Cela me paraît être à nouveau "nous deux contre le reste du monde qui nous en veut".
Je trouve d'ailleurs l'histoire poignante. Ne serait-ce que parce que, au delà des attirances troubles qu'elle a probablement suscité chez CR, cette relation étouffante l'a empêché d'atteindre sa vérité et que l'on n'est pas un être humain digne de ce nom si on se ment à ce point à soi-même.
Le déni dont il a fait preuve est d'une tristesse insigne, et au vu de sa relation avec sa mère, il ne pouvait guère y échapper (7 mois quand même pour retrouver l'air ô combien doux de "nous 2 dans notre bulle")
Vous lisez trop de revues d'astro-psychologie pour bonnes femmes.
Vous ne connaissez ni Ranucci, ni Mme Mathon, ni les liens qui les unissent.
Vous vous permettez d'émettre des supputations nauséabondes sur la seule base d'exemples vécus dans la situation exceptionnelle où se trouvent Ranucci en tant qu'accusé (présumé innocent, je vous le rappelle) et Mme Mathon en tant que mère de cet accusé.
Malgré vos tentatives desespérées de noircir le tableau, vous n'effacerez pas du dossier l'ensemble des témoignages des personnes qui l'ont connu et qui dressent, à défaut du portrait d'une vie ordinaire, celui d'un jeune homme d'une banale normalité.
Pour une mère supposée être une paranoïaque castratrice et un fils dépeint comme un traumatisé surprotégé, je trouve que Ranucci se débrouille plus que pas mal : c'est un garçon clairement sportif qui aime l'activité physique, il a eu une relation sexuelle de plusieurs mois à 16 ans avec une jeune femme de 19 ans (je n'en connais pas beaucoup qui ont eu cette chance), il s'est occupé plusieurs fois de faire tourner la boutique quand sa mère se déplaçait pour affaire, il a fait son service militaire et est donc resté éloigné du foyer pendant de longues périodes, il est entré dans la vie active avec de bonnes perspectives, ...).
Franchement, il y a pire.
Je vous serais reconnaissant de garder pour vous vos considérations déplacées sur la qualité d'être humain digne de ce nom : vous n'êtes pas Dieu.
J'espère que c'est compris et que je n'aurai pas à le répéter.
Un dernier mot : renseignez-vous avant de dire n'importe quoi sur le "déni".