Citation :
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Elle rajoute le 6 juin après le pv de Gras des 7 et 8 juin
Je ne saisis pas le sens de votre intervention
Déposition de Mme Aubert en date du 6 juin 1974
« Le lundi de Pentecôte, c’est-à-dire le 3 juin 1974, vers 12 heures, je me trouvais à bord du véhicule de mon époux, conduit par lui-même. Nous circulions sur une route en direction de Roquevaire. Au lieu-dit « La Pomme », mon mari s’apprêtait à doubler un camion et pour ce faire a déporté son véhicule légèrement sur la gauche. En ce qui me concerne, je n’ai pas vu l’accident, qui s’est produit entre deux véhicules, qui précédaient le camion. J’ai seulement vu un gros nuage de poussière et entendu un grand bruit. Cet accident s’est produit au carrefour formé par les RN 96 et 8 bis. ----
« Lorsque nous sommes arrivés à hauteur de l’un des véhicules accidentés, son chauffeur a immédiatement demandé à mon mari de prendre en chasse le second véhicule, en fuite. Mon époux s’est exécuté et nous avions en point de mire un véhicule de couleur grise qui roulait à grande vitesse et nous précédait de deux ou trois virages. Nous avons parcouru environ un kilomètre, et à la sortie d’un virage, nous nous sommes aperçus que la voiture s’était arrêtée et arrivés à sa hauteur, sans descendre de notre véhicule, j’ai constaté qu’un homme avait ouvert la portière droite et tirait un enfant par le bras. J’avais la vitre baissée. L’enfant était plaqué contre l’homme et je n’ai pu voir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. J’ai seulement entendu l’enfant déclarer : « QU’EST-CE QU’ON FAIT ? ». D’après l’intonation de la voix, je ne pense pas que l’enfant avait peur. A ce moment-là et très rapidement, l’homme a disparu dans les buissons avec l’enfant. Puis, mon mari a fait demi-tour, il s’est arrêté à nouveau devant le véhicule et a relevé le numéro et a crié par la portière à l’adresse du chauffeur qui avait disparu « REVIENS, NE FAIS PAS L’IMBECILE, IL NE S’AGIT QUE D’UN DEGAT MATERIEL ». Je n’ai pas entendu ce que l’homme a répondu, mais mon mari m’a fait savoir que l’individu lui avait dit : « FILEZ. JE VIENS ». Nous sommes retournés sur les lieux de l’accident et nous avons aidé l’autre partie en cause à remettre le véhicule accidenté sur le bas côté de la route. -----
« Je précise que le véhicule que nous avons pris en chasse était une 304 Peugeot, gris métal, type coupé, dont le numéro est le suivant : 1369 SG 06.-----
« Mon mari a laissé son identité et son adresse à M Martinez pour un éventuel témoignage. Je précise que par l’échange d’identité, j’ai appris que la personne accidentée s’appelait MARTINEZ.----
« Nous sommes partis en direction de Roquevaire et avons tenté en vain d’alerter la Brigade de Gendarmerie locale.
S.I. : « La voix de l’enfant que j’ai pu entendre à travers la portière, vitre ouverte, est celle d’un gosse de six à huit ans. Cette voix m’a paru très fluette. -----
S.I. : « En effet, après réflexion, je pense que mon mari est sorti du véhicule, très peu de temps, pour demander à l’individu de revenir. ---