Outre une méconnaissance des règles de dactylographie (essentiellement des espaces mal disposés), une ponctuation fantaisiste et l'oubli de mots importants ("L'acquéreur la prendra dans l'état où elle se trouvera" est inscrit "L'acquéreur la dans ou elle se trouvera" avant correction manuscrite), on note des fautes d'orthographe (bien présentes, donc, mais assez rares, finalement), principalement "une propriété" qui se trouve "appelé", "situé" et "cité", mais aussi "sans qu'il ai le droit", "abatre", "intèrèts", et "courront" qui était écrit "courrons" dans un premier temps apparemment. Notons aussi que la propriété s'appelle en réalité "Traou Nez", et non "Taou-Nez", mais il peut s'agir d'une faute de frappe, plus que d'une ignorance de l'orthographe exacte.
"L'acquéreur la prendra dans l'état ou elle se trouvera alors,et il n'aura le droit à aucune indemnité pour dégradation ni contenance[d] de terrain" : je suppose que l'on voulait parler d'un éventuel déficit de contenance, c'est-à-dire si le terrain faisait finalement moins de 90 hectares. Il semble qu'il s'agisse d'une clause assez courante. Par contre, j'imagine que "dégradation" n'inclut que de faibles atteintes, parce que sinon, on peut raser sa maison et la vendre au même prix, ou la démonter pierre par pierre et la reconstruire plus loin, et ne laisser que les fondations.
Ce qui m'étonne, en dehors de l'absence de mention d'une indemnité d'immobilisation, c'est le fait qu'on tarde à parler de la somme à payer, du genre : "au fait, j'oubliais, tout occupé que j'étais à fixer la date de prise de possession par l'acquéreur : la vente se fera pour tel prix". Et surtout, l'absence du prénom des signataires. Le contrat est somme toute assez vague. Il prend peut-être pour modèle une promesse de vente pour un bien d'une valeur beaucoup plus faible.