Citation :
[1] Guazzone et les aubert considèrent que cela suffit pour faire un signalement au cas où, et ils le font. Mais dans ce cas, pourquoi les Aubert auraient-ils éprouvé le besoin d'en rajouter (paquet / enfant) ? Pourquoi ne pas dire simplement, comme Guazzone, ce qu'ils ont vu : un jeune, une voiture gris métallisée venant à l'origine de Marseille, un délit de fuite, point barre ?
[2] Et puis surtout, il faudrait supposer que Martinez ment lorsqu'il dit que les Aubert sont revenus en disant que le gars s'était enfui avec un enfant.
[1]
Selon moi, la réponse est dans la question.
Guazzone est connu des gendarmes et donc ceux-ci n'ont pas de raisons de mettre en doute son témoignage ni de lui poser 36 questions.
Pour Alain Aubert, c'est complètement différent.
Personne ne le connaît à la gendarmerie et par conséquent il faut étayer ses dires par des questions.
Il me semble alors incontournable que le gendarme intérroge A.Aubert pour savoir sur quel(s) élément(s) il établit une relation entre l'enlèvement et l'accident suivi du délit de fuite.
C'est là que peut entrer en scène le "paquet assez volumineux".
Soit c'est Aubert qui en parle le premier parce qu'il est trop tard pour se rétracter et dire au gendarme que finalement il s'est probablement trompé. En même temps, ça lui permet de ne pas trop s'engager dans le sens de l'accusation.
Soit c'est le gendarme qui le suggère en posant des questions.
Il me semble évident que pour le gendarme il n'est pas saugrenu de penser que, si enfant il y a dans ce témoignage, cet enfant est sans doute attaché, peut-être même baillonné, et constitue un "paquet assez volumineux".
[2]
Tout dépend du moment auquel il le dit.
Avant le 6 juin, cette info n'est nulle part par écrit.
Le 5 juin, la victime est retrouvée.
La conviction de culpabilité s'installe comme une évidence.
Alors, dès le 6 juin, tout est possible.