Citation :
Quand Ranucci repart en direction de Marseille, il passe devant le camion, Aubert est il en train d'essayer de doubler le camion à ce moment là ou bien s'est il rabattu sur la droite ?
S'il a commencé à doubler le camion, alors d'après moi, il fait comme le conducteur du camion : il freine en restant dans le même axe (il ne faut pas tourner en freinant si on n'y est pas obligé). A ce moment-là, s'il est à 10-15 mètres, le temps que Ranucci repasse la première et accélère, il se passe peut-être cinq secondes ou plus... c'est largement suffisant pour observer un visage.
Ensuite, je pense que le camion ne s'arrête pas tout à fait, et double au ralenti Martinez par la gauche, tandis qu'Aubert se range sur la droite, dans la courbe vers Marseille. Comme Ranucci fait les 50 premiers mètres au ralenti en se retournant, Aubert a peut-être le temps de voir encore son visage ; au pire, de profil, si Ranucci regarde vers Martinez.
Citation :
et ensuite, le type que les Aubert ont vu avec un enfant disparaitre dans les fourrés, ils ne disent pas s'il portait des lunettes.
On ne peut donc pas dire qu'ils ont vu un type différent au carrefour et plus loin à l'arrêt puisqu'ils ne donnent pas de description précise et aucun signe distinctif.
En réalité, on veut voir une ambiguité là où il n'y en a pas dans le récit de monsieur Aubert. Il parle du même homme d'un bout à l'autre. Ce n'est pas un individu qu'il aperçoit s'enfuyant dans les fourrés : c'est Ranucci. Il a peut-être tort d'être affirmatif (je n'en sais rien), mais en tout cas, il parle de Ranucci :
"La personne que vous me présentez et que vous me dites se nommer Ranucci Christian est bien celle qui était à bord du coupé peugeot 304, de couleur gris métallisé, au moment où l'accident s'est produit à proximité de Peypin le 3 juin 1974 vers 12h15. Il n'y a aucun doute à ce sujet... J'ai constaté qu'aussitôt après l'accident, la peugeot 304 prenait la fuite au lieu de s'arrêter. Ma femme et moi avons été outrés de ce comportement et avons aussitôt décidé de prendre en chasse le vehicule qui s'enfuyait. La poursuite a été assez mouvementée car le conducteur s'est certainement aperçu qu'il était poursuivi; il roulait donc très vite dans cette route tortueuse.
Après avoir parcouru une distance de 1 à 2 km, la 304 peugeot s'est immobilisée au bord de la route. A ce moment, je me trouvais à environ 2 ou 300 m de lui. Je l'ai rejoint quelques secondes plus tard. Au moment où je suis arrivé à la hauteur de la voiture, j'ai assisté à la scène suivante. J'ai vu cet individu tirer par le bras un enfant qui se trouvait à l'intérieur du véhicule."
Partout il s'agit de la même personne : Christian Ranucci.
Webrider voudrait qu'Aubert répète "il n'y a aucun doute à ce sujet" à chaque phrase, mais c'est inutile : son récit est suffisamment catégorique. Ceux qui prennent "une fillette" chez Spinelli pour "Marie-Dolorès Rambla", et "cet individu" chez Aubert pour "un individu" ont du mal à admettre ce qu'ils lisent.
Citation :
On peut néanmoins penser qu'ils ont vu un type sans lunettes donc certainement pas Ranucci !
Pas d'accord. Le 6 juin 1974, ils ne parlent pas de lunettes pour le conducteur, ni pour l'homme qui s'enfuit dans les fourrés. Cela peut donc être le même homme. Et comme le conducteur était Ranucci, qui portait très certainement des lunettes (puisque sa myopie lui interdisait de conduire sans, alors que marcher sur un trottoir sans lunettes lui était permis), alors l'homme aperçu ensuite pouvait aussi être Ranucci.