Citation :
Une manipulation policière est "théoriquement" possible, ce serait idiot de dire le contraire. Elle pourrait même figurer à la rigueur dans un roman policier. Admettons.
Il faut dire d'abord qu'elle ne repose sur rien : aucun élément, aucun indice concret : rien.
Pour de nombreuses raisons, elle est invraisemblable. Je n'en détaille que trois.
-1- Si j'ai bien compris, le couteau serait saisi dans la 304 avec l'Opinel, le pantalon, la seringue etc.
Le pantalon taché de sang est un élément compromettant pour CR. Le couteau encore plus.
Mais pourquoi diable aller chercher midi à quatorze heures puisque les policiers ont ce couteau sous la main ? Il était dans le coffre de Ranucci, que leur faut-il de plus ? Quelle idée biscornue d'aller le planter là-bas ? Pour en tirer quel bénéfice ?
De plus, c'est très risqué. L'entrée de la galerie a peu de chance d'être déserte, au contraire.
Bénéfice nul, risque idiot.Je ne comprends pas.
-2- La durée de la découverte est absurde.
jpasc suggère que c'est pout faire plus "vrai", j'y avais pensé aussi. Mais ici aussi, quel est l'intérêt ?
Et puisque parait-il les "aveux" sont dictés par les policiers, pourquoi ne pas y mettre le "mur en parpaings". Ainsi la mécanique de la manipulation diabolique sera parfaitement huilée, non ? "Grâce aux indications précises de Ranucci, les gendarmes découvrent en 20 minutes le couteau, introuvable autrement". Terminé, et bravo la Police.
-3- Il y a plus embêtant. C'est que ce couteau, Ranucci dit, sans jamais changer, tout le long de l'instruction, qu'il est à lui et qu'il a été retrouvé grâce à lui. Il faut écarter le "négatif" du procès, qui n'a aucune valeur (lire la conversation avec Me Le Forsonney).
Encore pire : à l'interrogatoire récapitulatif (le dernier donc), Ranucci commence à nier tout en bloc, TOUT SAUF LE COUTEAU : "Je reconnais par contre que c'est bien moi qui ai indiqué aux enquêteurs à quel endroit était le couteau m'appartenant et que vous m'avez monté lorsqu'il a été retrouvé etc".
Non, vraiment, ça ne tient pas la route.
Pourquoi les policiers n'ont ils pas amené C Ranucci à la champignonnière pour qu'il montre lui-même le couteau ?
Ils avaient largement le temps de la faire. C Ranucci a signé les "aveux" à 17h. Il leur restait 1h15 pour cela, ce qui était largemant suffisant avant d'arriver à la fin de la garde à vue (18h15).
Etait ce si inutile que cela ?
Vous afffirmez qu'il est ridicule de penser que les policiers connaissaient l'endroit où était enterré le couteau. Il était donc absolument nécessaire d'emmener C Ranucci sur place. Et bien non, ils envoient les gendarmes. Etonnant non ?
Quant au couteau automatique, il y a une scénario simple. Quand les policiers vont chercher C Ranucci à Nice le 5 dans la soirée, M Alessandra dresse un PV avce la liste des objets saisis. La fouille a été rapide, ils ne trouvent à ce moment là que l'OPinel.
Le 6, dans la cour de l'Evêché, à nouveau une fouille mais cette fois plus approfondie. Et là, ils trouvent un couteau automatique bien caché sous la moquette par exemple.
Ils sont un peu embarassés, on va trouver ça louche qu'ils ne l'aient pas trouvé le 5 lors de la 1ere fouille et on pourrait penser à une magouille policière.
Alors, comme C Ranucci a avoué le meurtre en début d'après midi, il ne reste plus qu'à lui "faire dire" dans les aveux qu'il s'est débarassé du couteau quelque part dans la champignonnière.
Seulement, le problème est que le rédacteur en chef des aveux, Jules Porte, ne sait pas encore où sera entérré exactement le couteau, d'où cette approximation dans les aveux.
Avouez quand même que c'est étonnant que des aveux ne donnent pas de détails.
Un inspecteur ira en fin d'après midi planter le couteau dans le tas de tourbe et reviendra plus tard à l'Evêché et c'est lui qui donnera les informations précises aux gendarmes.
pour votre question n°2, n'oubliez pas que les policiers sont censés ne pas savoir où se trouve le couteau. Ils sont donc obligés de faire semblant de ne pas savoir. Mais au bout de deux heures, les gendarmes finissent par trouver et que vous le vouliez ou non grâce aux indications données par les policiers depuis l'Evêché.
Mais à l'époque tout le monde a cru que c'était grâce aux indications de c ranucci. Je maintiens que c'est faux.
Si Grivel avait obtenu des précisions par C Ranucci avant la fin de la garde à vue (18h15), il aurait alors fallu un PV. Il n'existe pas donc cela ne s'est pas produit ainsi.
Au delà de la garde à vue, c'était illégal. Et puis surtout c'est impossible puisque vers 19 ou 19h15, heure à laquelle les gendarmes obtiennent les précieuses indications, C Ranucci est dans le bureau de la juge. Le PV de comparution chez la juge ce 6 juin ne donne aucun détail sur l'endroit où C Ranucci aurait enterré le couteau.