Citation :
Dans son premier livre, Gérard Bouladou attribue le « paquet » au Capitaine Gras qui aurait voulu, comme vous le dites, minimiser la responsabilité de ses hommes. Or, il est facile de vérifier par les articles de presse du 6 juin, que les Aubert eux-mêmes ont parlé de ce paquet et que les gendarmes ont pu en parler à un moment où ils ne pouvaient pas avoir l’impression que quelque chose pouvait leur être reproché. D’ailleurs, je ne vois toujours pas ce qui pourrait être reproché à ces gendarmes.
On pourrait leur reprocher ne pas s'être tellement bougés :
L'avis de recherche a été diffusé à 14h le 3, et à ce moment-là, la Gendarmerie vient d'enregistrer le délit de fuite d'une voiture d'une couleur et d'un modèle proches de celle recherchée, voiture en provenance de Marseille, à une heure compatible avec l'heure de l'enlèvement. Ils ont une plaque d'immatriculation et le moyen de faire des vérifications ; ils n'en font rien (même si le conducteur "semblait seul à bord" selon leur PV, la petite aurait pu être dans le coffre).
En plus, le 6, V. Martinez précisera (ou prétendra) avoir parlé d'un enfant le 3 aux gendarmes.
Le 4, M. Aubert leur téléphone. Pour leur parler d'un paquet assez volumineux, selon eux. Soit. Ils savent donc qu'une voiture proche dans sa description d'une voiture recherchée dans le cadre d'un enlèvement, est impliquée dans un délit de fuite et que son conducteur s'est enfui avec un paquet assez volumineux (le corps d'un enfant, peut-être ?). C'est le témoin lui même qui fait le lien avec l'enlèvement et les alertent. Que font-ils ? rien
Le 5, V. Martinez les appelle et enfin, ils tiltent.
Le 6 (dès le 5, en fait), on pourrait reprocher aux gendarmes leur inertie. C'est la version light. Si en plus, dès le 4, M. Aubert leur parle d'un enfant, ils peuvent carrément être taxés d'incompétence.
D'après Gérard Bouladou, Alessandra aurait vertement reproché au capitaine Gras le 5 au téléphone de ne pas avoir réagi plus tôt.
Vous dîtes que des articles du 6 parlent de paquet...pourtant, il existe ce télégramme du 5. La source des journalistes ne peut-elle pas être la gendarmerie de Gréasque. Il existe aussi un article de journal relatant que Mme Aubert a vu un enfant...
La Presse, recueillant très à chaud les informations, sans s'embarasser de précautions oratoires dans ce type d'affaires, fait beaucoup d'erreurs dans cette affaire (jusqu'à annoncer à tort la grâce de Ranucci...)