C'est curieux toute cette histoire, on va nous faire croire qu'un homme enlève une filette pour l'emmmener faire une ballade, avec un couteau automatique en poche, qu'il a un carton, qu'il panique, qu'il tue ensuite la fillette en la défigurant à coups de pierres et en lui donnant quinze coups de couteaux, qu'il coupe des branchages et qu'il part planquer le corps et se débarrasse de l'arme du crime en la jetant à terre d'un couyp de pied. Le dit couteau s'enfoncera lame rentrée à 20 cm dans la tourbe, et le tueur Ranucci, repartira vers Nice en gardant un deuxième couteau dans son véhicule. Pourquoi choisir un lieu où il a été vu pour assassiner l'enfant, l'enfant qui parle d'une voix fluette est un fait impossible !
Voila aujourd'hui la thèse ridicule et risible de part en part culpabiliste de Ranucci Christian. Le souci, la fillette a été enlevée vraisemblable à des fins beaucoup moins honorables et dés le départ. On a affaire à un prédateur, le prétexte du chien en est une preuve et l'homme au pullover rouge mentionné par d'autres témoignages va en ce sens.
Si avec tout ça il n'y a pas de doute qui s'élève en vous, c'est que vous revenez encore vers le seule élément à charge, les aveux circonstanciés de Ranucci, qui ont été signés indiscutablement tout comme ils ont été signés par Roman l'indien dans le meurtre de Céline, tout comme par Patrice Padé dans l'affaire Carole Dickinson, tout comme Patrick Dils dans l'affaire Francis Heaulme, tout comme Omar Raddad dans l'affaire éponyme... tout comme dans l'affaire Outreau où on a sacralisé la parole de l'enfant. Parlez-en à Mr Agret Roland, vous comprendrez que les erreurs judiciaires viennent beaucoup du fait que la Justice a beaucoup de mal à se questionner, à revenir sur son passé avec une configuration nouvelle, dans la réflexivité, et prend ce qu'elle avance parfois comme un dogme un sacerdoce. La culpabilité de Ranucci ne devient plus une conviction, mais un axiome, l'ouvrage de Bouladou aidant.
Pourtant si la culpabilité de Christian Ranucci ne fait aucun doute, interrogeons nous alors, pourquoi y a t-il autant de zones d'ombres dans cette affaire, un pull dont on ne fait rien, des pv qui se contredisent, un couteau dont Ranucci dira que c'est un outil, des pv disparus qui réapparaissent, une trace de sabot qui défie les lois de la physique, un plan des lieux quasi cadastral, un mobile plus que léger, une présence inexplicable de deux couteaux dans la scène de crime, des traces d'une autre voiture dans la galerie, des témoignages qui changent ou qui ne concordent pas et surtout deux témoins qui ne reconnaissent pas dans l'homme qui a eu un accident au carrefour de la pomme le ravisseur de la fillette.
Voila les faits, certes on innocente difficilement Ranucci, son comportement n'ayant pas aidé tout autant que sa défense désolidarisée, peu coutumière de ce type d'affaire où un Badinter a brillé seul. De le même manière, on culpabilise péniblement Ranucci objectivement pour toutes zones d'ombre que rien ne vient expliquer de bout en bout. Ce qui nous conduit vraisemblablement sur la thèse la plus pertinente qui soit, le doute !
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