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Tout ce qui concerne la voiture est louche, certes, mais il est bien difficile de s'en servir pour étayer une hypothèse. Je crois qu'ils ont considéré dans un premier temps qu'ils n'avaient plus besoin de la voiture, et l'ont donc rendue (rien de plus naturel, franchement... ça n'est pas un couteau ou un pantalon taché de sang).
Dans une affaire de cette gravité, c'est tout sauf naturel, d'autant qu'il savent qu'ils ont besoin de la voiture pour la reconstitution. C'est la première fois que je vois ce genre de choses, et cela ne s'est pas reproduit. Une pièce à conviction de cette ampleur, on la garde.
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Seulement, ils ont dû la saisir à nouveau car ils avaient oublié de faire certains examens (bêtise, et non malhonnêteté). Savez-vous quand ont été faits les différents examens sur la voiture, justement (recherche d'empreintes, de taches de sang) ?
Ils ont un motif pour la reprendre, c'est la reconstitution, puisque toutes les analyses avaient été faites. C'est pour la rendre qau'ils n'ont aucun motif. Et c'est cela qui est délirant.
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Pourquoi ne pas avoir saisi le pantalon dès le départ, alors ? Risquer de ne plus le trouver quelques jours après était inenvisageable.
Le risque est minime, si on ne le retrouve pas, ben cela passera par pertes et profits, on ne rajoutera rien sur le PV (je pense que le rajout est postérieur au 10). Et ils se rendaient compte que la seule personne pour aller dans le garage, c'était Mme Mathon. Allait-elle faire attention à ce pantalon ? Sans doute non.
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Ensuite, pourquoi monter une mise en scène (complètement nulle, qui plus est) avec la voiture, alors qu'il suffit de dire : avons saisi ce pantalon sur le vélomoteur de Ranucci Christian, en présence de sa mère, qui confirme que ce pantalon et ce vélomoteur appartiennent à son fils ?
Vous comprenez bien que s'ils le saisissent dans le garage, Ranucci va se rendre compte que ce pantalon, il était resté là et il va prétendre qu'il ne le portait pas au moment de l'accident - tout ce qu'on ne veut pas, c'est la seule preuve matérielle avec le couteau. Il faut qu'il soit saisi dans le coffre. Ben oui, je suis d'accord le scénario est assez ringard. Mais ils ne faut pas trop leur en demander.
Et pas si nul que cela d'ailleurs parce qu'on ne s'y retrouve plus.
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Il n'y a que trois personnes qui disent vrai, dans vos hypothèses : madame Mattéi, madame Mathon, et Ranucci (quand il va dans le sens de votre scénario, seulement, c'est-à-dire pas souvent, en fait). C'est ça qui me dérange. Supposer que madame Mathon puisse s'être trompée ou ait menti vous est impossible ?
Oui bien sûr il arrive qu'elle se trompe, elle se trompe sur la date de seconde saisie et Bouladou ne manque pas de le faire remarquer. Mais en tout état de cause, elle est sincère. Jusqu'au bout. Contrairement aux policiers, ce n'est pas quelqu'un qui triche, ça ne lui viendrait même pas à l'idée.
Mme Mattéi, c'est précis, c'est cohérent et ça ne varie pas. Contrairement aux Aubert qui ne sont ni précis, ni constants, ni cohérents, et ça raccorde avec Spinelli et avec Martel. Quand ça raccorde je prends, ça m'intéresse.
Mme Mathon elle est sincère, elle peut se tromper, mais visiblement, elle est assez démunie face à un système qui l'a proprement broyée.
Ranucci, ben je prends en compte le fait qu'il est à l'isolement et qu'il ne dispose pas de son dossier et qu'il oublie la moitié des choses et qu'il cache qu'il a été voir son père. Quand c'est cohérent, pourquoi ne pas prendre ? Après on voit si ça tient.
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Votre théorie sur le pantalon se trouve dans la troisième requête en révision, si je ne m'abuse. Je ne doute pas de votre honnêteté intellectuelle, mais comme Gilles Perrault, le temps vous a permis d'acquérir des convictions, et s'il y a une chose qu'on doit se garder d'avoir dans cette histoire, c'est bien des convictions, car chaque point de l'enquête est sujet à discussion.
Oh ce n'est pas dit aussi clairement dans la troisième requête, les rédacteurs sont beaucoupplus prudents et le raccord entre voiture et pantalon, on est prié de le faire par soi-même.
Je ne sais pas si j'ai des convictions, mais quand vous êtes face à puzzle, que tout d'un coup les pièces collent parfaitement avec les voisines, ben oui, elles ne bougent plus. Et donc oui, on se dit : il ne peut pas en être autrement parce que cela coïncide avec toutes les constatations.
Pour moi, la gamine n'a pas pu descendre là où l'accusation le prétend, parce qu'il y a le problème des griffures. Alors pour changer le puzzle on est réduit aux contorsions : ah oui mais c'est en la traînant. Sur trois mètres ? Non, ça ne marche pas. Elle s'est enfuie d'autre part c'est tout.
Maintenant, c'est une déduction, ce n'est pas une conviction. Si vous me démontrez qu'il ya une autre solution qui intègre les griffures correctement, je prends. Si c'est pour me dire : c'est en la traînant qu'elle s'est faite de longues griffures dans le creux des cuisses, je dis non, ce n'est pas envisageable.
Citation :
C'est bizarre, mais moi, plus je vieillis, plus j'apprends, moins j'ai de convictions, au contraire.
Vous voyez bien que je vous parle de déductions, pas de convictions. Sur Charazed Bendouiuo, je n'ai pas de convictions, mais cet enlèvement m'intéresse pour plusieurs raisons, quelques éléments raccordent. C'est intéressant.
Peut-être il s'avèrera que cela n'a rien à voir, mais pour l'instant, c'est en suspend.