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Pas seulement pour expliquer le témoignage de Spinelli, la phase qui succède à l'enlèvement aussi.
Si je veux bien admettre qu'une petite fille peut être mise en confiance quelques minutes avec le subterfuge du petit chien j'ai du mal à croire à une enfant qui resterait tranquille pendant que le ravisseur sortirait de la ville et traverserait ses faubourgs et plusieurs villages.
Tout dépend du ravisseur. S'il arrive facilement à mettre l'enfant en confiance, et lui proposer de faire "un petit tour en campagne dans sa nouvelle voiture", histoire de s'éclater, il est possible que la petite n'ait pas eu d'appréhension, du moins jusqu'au moment où il s'éloigne trop de Marseille. Néanmoins, il peut avoir fait une pause, discuté avec la petite de choses et d'autres, tout en lui promettant qu'ils vont bientôt retourner à Marseille. Tout ça peut la mettre en confiance.
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Il me semble que les ravisseurs utilisent souvent des camionnettes et que leurs victimes sont neutralisées très vite. Les cheveux de la petite étaient emmêlées, j'ai depuis longtemps dans l'idée qu'elle avait été maintenue hors de vue (sur ou) entre les sièges par exemple.
Dans une camionette je veux bien, mais dans une voiture, en plein jour, ils risquent de se faire repérer, à moins que la voiture ait des vitres teintées, mais ce n'est pas ce que dit Jean Rambla, qui aurait aperçu, selon le PV du 4 juin, une voiture typée américaine. Aussi, dans le cas de la complicité, comment les deux compères s'y seraient pris pour enlever la fillette? Il n'y en a forcément qu'un seul qui a pu commettre le rapt, car s'ils étaient venus à deux, premièrement, J Rambla aurait vu qu'ils étaient deux, deuxièmement, il aurait été plus difficile de mettre en confiance la petite et la convaincre de monter. La seule solution aurait donc été que l'un vienne enlever l'enfant pendant que l'autre attendait plus loin dans une rue parallèle par exemple.
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La petite est vue sortant du coupé, ça je le tiens pour avérer
D'où le tenez-vous? Il n'y a aucun PV qui l'atteste, ni aucun témoins ne l'a vue sortir du coupé. Ce dont on est sûr, c'est que la petite est entrée dans une voiture grise et qu'elle en est forcément ressortie. Mais personne ne l'a vue sortir, à par peut-être (ou sans doute) Alain Aubert, mais pourquoi alors celui-ci parle-t-il de paquet volumineux?
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les policiers ne retrouvent qu'un cheveu 'compatible' et une empreinte non exploitable c'est maigre! Visiblement elle n'a pas passée une heure dans cette voiture
Pas forcément: Ranucci a très bien pu nettoyer l'habitacle de sa voiture et faire disparaître un maximum de trâce, notamment quand il était dans la champi.
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Pour s'engager dans le chemin, s'enfoncer dans la galerie, il fallait connaître.., non? J'imagine un CR qui retrouve un endroit qu'il venait de quitter quelques minutes avant son tête-à-queue, un endroit où il avait été conduit par un habitué...., qui savait le lieu discret....
Il est vrai que j'ai toujours trouvé étonnant le fait que Ranucci, fuyant les Aubert-Martinez pour ne pas être vu, se risque à s'aventurer dans une propriété privée où il va immanquablement se faire repérer. Est-il passé par ces chemins par hasard? Il est vrai que la présence d'un complice qui connaît les lieux permettrait d'expliquer cette enigme.
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Pour finir ne peut-on pas imaginer une partie de l'attirail appartenant à ce complice; le couteau dont nous ignorons la provenance, le fouet, les seringues et médicaments, le nécessaire à siphonner? Et le pull trouvé et les socquettes disparues!
Pour le couteau, Ranucci dit qu'il se l'est procuré à Nice ou en Allemagne. Mais cela n'est pas vérifié, donc pas avéré.
Le problème, c'est que les enquêteurs n'ont jamais cherché à savoir ce que Ranucci faisait avec tous ces objets. Mais est-ce tout ça anormal? Après tout, Ranucci revient de l'armée, où on enseigne l'instinct de survie. Il est courant, et même souhaité, que des automobilistes installent une trousse de secours dans leurs voitures. Et je pense que la nourrice, les médicaments et les seringues servaient dans cette optique. Quant aux armes (carabine, opinel, cran d'arrêt), elles peuvent toujours servir pour diverses occasions (se défendre, faire du camping...).
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Ajoutons les phrases de CR: « ça m'arrive toujours quand je suis seul » « j'étais seul à essayer de dégager ma voiture ».
Un dernier et je vous laisse; où CR a-t-il passé la nuit? Avec qui?
Je ne sais pas comment qualifier ses propos. Pour la nuit du 2 au 3 juin, personne n'est en mesure de dire, ni de témoigner, où CR l'a passée. Pourtant, il semble qu'il l'a passée à se saouler dans les bars marseillais du quartier de l'Opéra. Mais aucun témoin n'a pu confirmer ça. La police a-t-elle pris au moins la peine d'aller vérifier ça?