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Je n'ai jamais noté de réponse à la question de savoir si Ranucci avait oui ou non été tabass?, comme on le laisserait supposer dans le film pull over rouge où il est présenté avec une énorme réparation au milieu de ses lunettes. Quid également du fait que Jean-François Le Forsonney dit l'avoir vu la premiére fois "avec une grosse téte et les yeux exhorbités", tout comme sa mére le dit quand elle le voit au commissariat à
Vous étes sévére. Vous avez eu la réponse du Commissaire Alessandra au Procés, vous avez entendu Pierre Grivel , lu MM.Fratacci et Bouladou et certains posteurs sur ce forum, tous affirmant que que Ranucci a menti en parlant de sévices... Non ?
Moi, je n'en sais rien... je m'efforce de penser que, dans son film, M.Drach exagére... Mais voila : G.Perrault a été condamné pour avoir parlé en 85 de forfaiture policiére, mais M.Drach n'a pas été attaqué en justice pour les images qu'il a mises en scéne...
Je viens de poster sur un autre fil un message d'oasis en février, je le remets ici. Il illustre le traitement dont chacun de nous peut étre victime :
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C'était un lundi, Georges et Monique Chaillou revenaient de la boulangerie, des voisins les ont prévenus : çattention, des malfaiteurs sont dans le bourg.é Monique a haussé les épaules et commenCa d'éplucher son chou. équand deux hommes m'ont prise à la gorge, je me suis dit "mon Dieu, c'est les rédeurs, j'y passe ! "é Les deux hommes ont sorti leur carte: épolice !é Monique s'est retourn?e : étoute la maison était envahie et j'ai vu passer mon mari dans le jardin, menotté. J'ai dit : "Mais qu'est-ce qui se passe à On n'a rien fait !" à évous allez comprendre?, ont assuré les policiers. Georges portait son bleu, il n'a pas eu le temps de se changer , il a traversé éla nationale menott?, avec les voisins qui regardaienté. Depuis la veille, le plan çamber Alerteé est déclenché. Trois cents gendarmes cherchent Aurelia, 6 ans, enlevée le dimanche 20 novembre à Jallais (Maine-et-Loire).
Chez elle, gardée par les gendarmes, Monique attend que ses trois gar?ons rentrent du travail pour le déjeuner. ?Ils me disaient: "Vous savez, madame, on est parfois surpris par ses enfants !" Et ils furetaient partout. Ils ont méme fracturé la porte du grenier.é Dans le jardin, devant un tas de papiers brélés par Georges , ?ils ont dit :"Oh, ça doit étre la petite", ils ont creus?, sondé le puits.é
défilé. A midi, Aurélien, 25 ans, métallurgiste, est arrivé. Monique l'avertit : éc'est pour la petite, on est soup?onn?! Ils ont emmené ton pére !é Pascal, 20 ans, rentre de l'usine, voit son frére menotté : ét'as fait des bétises ?a Fabrice, 23 ans, électricien, est arrété dans sa 309 Peugeot, à la sortie du travail : ?Ils m'ont tapé la téte sur le volant: "Bouge pas !" Ils m'ont fait descendre menotté devant tout le monde, m'ont dit "voilé les caméras, mets ton blouson sur ta téte !". Je disais "mais qu'est-ce qui se passe ?" à
Dans les rédactions, les dépéches tombent : équatre personnes, un homme de 62 ans et ses trois fils, ont été plac?es en garde à vue lundi [...]. Ces interpellations font suite à l'interception, à Chemill?, d'une Peugeot 309 GTI grise correspondant aux informations fournies par les témoins du rapt.é Un indice n'a pas été divulgué : c'est un drapeau jamaécain à l'arriére de la 309 du ravisseur, et un témoin a vu une 309 au drapeau devant chez les Chaillou.
Georges est interrog?: çalors, ce drapeau ?a ?Je disais "maniaque comme il est, ça m'étonnerait que Fabrice ait ça dans sa voiture".é Il est amené devant un gradé : ?Il me hurlait dessus ."T'as pas dit la vérité ! On a les preuves ! La carte grise de la 309 est à ton nom et ça tu nous l'as pas dit !"é ?Ils me disaient "la gamine, si ça se trouve, elle est en train de souffrir ! Tu passeras Noél au frais, tu créveras en prison !" Je disais "mais j'ai rien à voir!"é Georges a dé enlever ses chaussures: ?J'ai froid aux pieds !é Ils ont dit éc'est la loi !é. Ramené au gradé : éce petit con, il m'a secoué par mon gilet , j'étais attaché par une menotte à la chaise, la boucle de mon gilet a léch?, je suis tombé avec la chaise. J'en venais à me dire "c'est quand méme pas possible que Fabrice a fait une chose pareille !"é
A Beauprçau, où Fabrice est gardé à vue, mémes questions : ?On sait que c'est toi ! On peut t'en faire voir à toi et à ta famille ! T'es pas clair.é Pareil pour Aurélien et Pascal : ?Ils posent des questions dans tous les sens, c'est plein de piéges... Il fait froid, vous étes là , sans l'heure, sans cigarette.é ?Je me suis dit "quitte à étre dans la merde, je vais dire que c'est moi et on aura la paix, ils lécheront les autres"?, se souvient Aurélien. Dans la cellule, ?il y avait une peau de banane par terre, des taches rouges partout. A la fin on est comme une loque...é. Aucun n'a demandé un avocat : ?Ils nous disaient "é quoi bon, c'est juste pour une heure ou deux !"é Pére, mére, fils, tous détaillent l'emploi du temps de la famille. Dimanche, la messe pour Fabrice, avec sa mére, balade en moto et bowling avec des copains. érien ne collait avec l'enlévement?, s'étonne Pascal. Vers 22 heures, Georges est reléché. Lundi soir, la petite est retrouv?e. Mardi matin les gar?ons sont libérés : écomme ça, c'est tout.é
éminute fataleé. A Saint-Georges-des-Gardes, le 28 novembre, le maire placarde des affiches: çau seul motif de possêder une voiture ressemblant à celle du kidnappeur, les propriétaires domiciliés sur notre commune se sont vus interpellés. Les méthodes employ?es par la police choqueraient et blesseraient tout individu [...] j'invite toute la population à faire preuve de compassion envers ces personnes. Sachez que cela peut arriver à chacun de nous !é
Mais les Chaillou, écoeurés, filent chez Me Henri Loiseau, à Angers : ?On voulait savoir s'ils avaient le droit de faire tout ça, avec si peu d'éléments.é Dans une longue lettre à Brigitte Angibaud, la procureure d'Angers, l'avocat demande és'il ne serait pas possible d'envisager un acte réparateuré. La procureure est désol?e, mais éles indices étaient là , il n'y avait pas d'autre solution. Dans ces histoires, chaque minute peut étre fatale ou vitale. Nous avons fait au plus vite, mais il fallait fermer toutes les portesé. Rien ne console la famille : ési la petite n'avait pas été retrouv?e, où serions-nous ??
Fonctionnement ordinaire de la procédure judiciaire ?