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Jayce
Danou, j'ai bien réfléchi à cette phrase qui interpelle "c'est obligatoirement moi". Il y a pour moi deux interprétations possibles :
- la 1ère, c'est qu'on lui a démontré qu'il était coupable, mais il ne l'admet pas (perte de mémoire par exemple). Dès lors, puisque les faits l'accable, c'est forcément lui.
- la 2ème, ce serait qu'il se considère malcahnceux. Un truc du genre "c'est forcément sur moi que ça tombe". Je pense que ça peut être cohérent sur mon hypothèse. Si on suit mon raisonnement, Ranucci pense qu'il n'a vraiment pas eu de chance sur ce coup.
Je trouve que cette phrase s'expliquerait beaucoup mieux dans le 1er cas.
Dans le 2ème, je trouve la formulation tirée par les cheveux.
Si c'était ce qu'il avait voulu dire, il aurait dit les choses comme tu le dis :"C'est forcément sur moi que ça tombe ". Ou plus précisément :"Il faut que ça tombe sur moi !".
D'autant que, d'après Jean-François Le Forsonney, la phrase ne s'est pas arrêtée là. Il a poursuivi en disant :"Il y a toutes les preuves, tous les témoins !".
Non, je suis persuadée que la phrase entière, telle qu'elle est formulée, ne peut s'appliquer qu'au 1er cas que tu envisages.
Je pense aussi que c'est le 1er cas qui s'applique, et je suis aussi complètement d'accord avec cette phrase de Jayce : "on lui a démontré qu'il était coupable, mais il ne l'admet pas".
Cette phrase est déjà du pur déni : on n'est déjà plus dans "c'est moi, je reconnais l'avoir tuée" --> on est dans "les gens disent que c'est moi, je ne reconnais plus à titre personnel l'avoir tuée (et d'ailleurs, en suite logique, je vais me rétracter)"
C'est drôle parce que cette phrase est souvent citée comme "indice de l'innocence" et explication des aveux de CR : on lui a dit que toutes les preuves étaient rassemblées contre lui (ce qui était le tromper, paraît-il) et la logique l'aurait poussé à maintenir pendant
7 mois ses aveux...
Le déni me paraît une explication bien plus crédible, au regard de ce qui suit (rétractation, attitude pendant le procès,...) mais aussi au regard de sa relation si particulière à sa mère, qui rend si logique, voire complètement inéluctable le déni de son crime.