Citation :
C'est Perrault qui raconte ça dans son livre.
Mais je maintien que les aveux sont valables d'une façon logique, car Ranucci reconnait que le couteau qu'on lui a montré est à lui et il reconnait qu'il en a designé la cachette.
Ceci se passe en fin d'instruction en présence de son avocat.
Donc il est le coupable.
Après, il a pu mentir sur certains points des aveux.
Sur la méthode de retranscription des dépositions et interrogatoires, je vous ai cité deux sources :
- le POR de Perrault qui commente les remarques de JF le Forsonney
- Fratacci qui justifie la méthode de retranscription qui consiste à mettre en phrases une onomatopée ou un signe de tête ou à rajouter la formule "je préfère libérer ma conscience et vous dire tout ce que je sais sur cette affaire"...
Je cherche quels textes du Code ou autres permettent cet exercice d'adaptation.
JFrançois le Forsonney indique (20 ans après) que dans le panier à salade lors de la reconstitution, Ranucci était prostré et n'a fait qu'opiner de la tête... Que les phrases soient de la juge n'a pas d'importance si on en a conscience... Rien d'illégal en cela, même si une reflexion est en cours sur une meilleure prise en compte de l'expression de la personne mise en cause ou des témoins. Cela suppose qu'on enregistre son et image. Dans les commissariats ca soulève des questions...
Je lis Fratacci : "Les paroles de CR que nous venons de rapporter ne résultent ni d'une interprétation, ni d'une extrapolation. Elles n'ont pas été arrangées
sinon pour les rendre moins sèches."
Vous pensez bien aussi que Maître Peyrolles qui a exercé 5 ans au barreau de Paris avant de se mettre à l'écriture sous le pseudonyme de Gilles Perrault sait parfaitement de quoi il parle.
Je pense que si on enregistre les pilotes de ligne, on peut aussi enregistrer un interrogatoire de police.
On pense réellement que Ranucci si a pu dire texto "Les souvenirs me reviennent. Je suis en mesure de vous dessiner le plan des lieux", on a envie de lui mettre deux claques pour impertinence.
Mais ce n'est pas du Ranucci, c'est du Porte... C'est plus joli et expressif que "oui" dans un souffle.
Mais de telles formules peuvent avoir de l'effet sur les jurés. Si un accusé a dit avec distinction "je suis en mesure de vous dessiner un plan des lieux", c'est qu'il était en pleine possession de ses moyens.
Vous voulez absolument que Ranucci soit coupable. C'est votre avis. Et vous ramenez toutes vos observations à ce seul fait, qui n'est pas une conclusion, mais un prérequis.
Le répéter sans cesse revêt un caractère obsessionnel. Mais ce n'est pas illégal, seulement pénible et peu convaincant.
Respectez simplement les autres points de vue comme on vous y a invité plusieurs fois.