Jusqu'au bout, même après le procès, CR pensait qu'on allait reconnaître son innocence ; la peine de mort n'a été une réalité pour lui que dans les derniers moments ; et encore, c'est même à se demander ....

Alors au moment de la garde à vue, de l'enquête, de l'instruction, je pense que ça ne lui effleurait pas l'esprit ; témoin cette phrase au moment du verdict "mais ils sont fous !!!"

Encore faut-il que le Président vous donne la parole sur ce point. Ce n'est pas l'accusé qui dirige les débats, et à cette époque mieux encore, les avocats devaient demander la permission au président pour interroger un témoin.

Ranucci a essayé au début du procès de rétablir la vérité sur sa personnalité, le président n'a rien voulu savoir. Et vous le savez, pour le pantalon, il ne se souvenait pas, comme il ne se souvenait pas de la rencontre avec Daniel Moussy.

Les choses sont complexes parce que Ranucci était depuis deux ans à l'isolement. Donc à l'isolement, quand on a vingt deux ans, on déraille un peu. Mais dans le récapitulatif, on voit bien qu'il a des craintes, et qu'il sait ce qu'il risque, mais c'est quelqu'un de positif donc il ne va pas vous dire c'est fini je vais mourir. Mais je crois qu'il s'en doutait tout autant qu'il le refusait.

C'est tout à fait normal. Comment pourrait, d'ailleurs, imaginer un jeune homme de 22 ans qu'il va mourir ? Je pense qu'à cet âge, ça doit être complètement irréel.

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My soul is painted like the wings of butterflies

En clair, Ranucci avait toutes les excuses absolutoires nécessaires lorsqu'il commettait des impairs ou des négligences.

Il n'avait pas son dossier dans sa cellule en tous cas. Depuis la CEDH est passée par là et on n'est plus obligé d'acheter son dossier pour en prendre connaissance. Ranucci est mort sans jamais avoir pu lire son dossier en entier. Et d'ailleurs qu'en a-t-il lu ?

Qu'est ce qui lui empêchait, lors d'un parloir, de donner à sa mère ou à son avocat le nom du café et les caractéristiques physiques de la serveuse?
Il devait bien s'en souvenir puisque 2 ans après il s'est souvenu qu'il avait laissé 5F de pourboire.

Ranucci a clairement dit à ses avocats qu'il ne se souvenait de rien, que néanmoins il n'avait pas assassiné la gosse.

On devait se débrouiller avec ça.

Plus précisément il dit que l'accident l'a achevé, qu'il a roulé un kilomètre et qu'il s'est arrêté et qu'il s'est endormi. Que lorsqu'il s'est réveillé, il était dans le tunnel sur la banquette arrière.

Certes on doit se débrouiller avec cela mais cela signifie que quelqu'un a mis Ranucci sur la banquette arrière et a conduit la voiture jusque là.

Cela signifie surtout que Ranucci ment.

Il faudrait le démontrer.

il a pu s'y mettre tout seul

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grruuuuuuiiiiiiiiiiiccccccckkkkkkkkkkk
Membre du conseil de l'ordre des marabouts de la forêt sacrée en Afrique de l'Ouest

Ce n'est pas ce qu'il dit. Et le problème c'est qu'il faut connaître.

Dans vos conclusions, Gihel, on se heurte à 2 problèmes au moins et qu'il faut évacuer:

Mr Aubert a en ligne de mire le chauffard.

Sans trop vouloir m'avancer, il sait très bien quel type de voiture il poursuit.

Ce qui fait que lorsque le chauffard s'arrête, Mr Aubert sais à qui il a à faire.

En effet, s'il poursuit quelqu'un d'autre,ou si la voiture arrêtée est à quelqu'un d'autre, on se demande bien où est passé Ranucci.

Et Ranucci, devant les gendarmes, aux premières heures du soir du 05 juin, alors qu'il n'est entendu que pour son délit de fuite, il parle d'un arrêt puis d'être allé à la champi, après avoir ouvert la barrière.



Ca fait beaucoup de choses à éliminer pour que Ranucci soit innocent.

Comment y dit G.Perrault: "escamoter"?

L'escamotage est une manie, ma parole.

Je rejoins antoroma : Ranucci ment.
Cela est prouvé par sa première audition à Nice dans laquelle il raconte en détail comment il a rejoint la champignonnière avec les barrières, détail que lui seul pouvait connaître.