Bonjour Thomas,
On pourrait imaginer que Ranucci, innocent, confronté à un trou noir dans son après midi du 3 juin, s'étant réveillé dans sa 304 à côté d'un couteau ensanglanté dont il ne comprend pas l'origine - et dont il s'est débarassé - et accusé par les policiers puis M. Mme Aubert finisse par craquer, avouant un meurtre dont il n'est plus très sûr de ne pas l'avoir commis, mais nie de toutes ses forces avoir violé la petite car celà lui semble totalement impossible.
Il avoue car on l'a convaincu et qu'il ne sait pas ce qui s'est passé, mais utilise ses dernières forces pour nier le viol.
Bien sûr dans cette hypothèse il ne sait pas si la petite a été ou non violée, mais ce n'est pas son probème, il n'essaie pas de fournir une version de sa culpabilité crédible, il se débat avec une accusation globalement monstrueuse mais où il fait le tri entre ce qu'il se sent forcé d'admettre (le meurtre) et ce qui lui semble inacceptable (le viol).
Je n'arrive pas à trouver la date exacte de l'autopsie. Le Dr Vuillet parle qq part de la nuit étoilée quand il sort du Pharo: elle a donc lieu en soirée.
Ce peut être le 5, date de la découverte du corps.
Mais il n'est pas évident que le rapport en soit déjà disponible le 6.
Je suis surtout frappé par l'insistance de Ranucci à dire qu'il n'avait pas de mauvaise intention, d'autant que le policier qui dactylographie pourrait être tenté d'éviter les répétitions
Ranucci, aveux à l'Evéché, 6 juin 1974:
Citation :
Par la suite, je vais vous expliquer que je ne comptais pas lui faire de mal, et pourtant j'ai perdu la tête.
En effet je ne suis pas "un salaud" et je réalise à peine comment j'ai pu agir de la manière qui est la suivante.
Je vous affirme que je n'ai pas violé cette enfant ni procédé à des attouchements impudiques.
Je l'ai déjà dit, mais dans les aveux, Ranucci
donne un détail inconnu des policiers, mais qui ne peut être corroboré par une autre source: il est donc possible qu'il l'ait inventé, mais je vois mal pourquoi, si ses aveux étaient faux: c'est le fait que la petite monte à l'arrière initialement, puis demande à monter à l'avant après leur halte cigarette.