Citation :
Rien qui ne soit connu que de lui seul => valeur : 0.5/10 (pour la feuille)
La cour d'assises d'Aix-en-Provence n'a pas eu la même approche au sujet de ce plan.
Rappel :
"Christian Ranucci : la vérité impossible" 13ême Rue, jeudi 13 juillet 2006.
Voix-off : "Dans les aveux de Ranucci il existe une piêce autrement plus troublante. C'est un dessin que Christian trace de sa propre main et qui représente la cité Sainte-Agnês, c'est-à -dire le lieu de l'enlêvement de Maria-Dolorês.
Pierre Grivel (enquêteur) : "Il connaît pas Marseille. Quand je lui demande, bon comment ça se présente cette cité et tout. Oh, il me dit, be, je vais faire un plan. C’est lui-même qui nous dit : « Je peux faire un plan ? ». C’est lui même qui le propose. On aurait pas été obligé de lui faire faire un plan.
Bon, une cité quelconque à Marseille. Il enlêve un enfant, et puis c’est terminé. Il nous fait un plan, mais vraiment précis. Je vous ai dit même que l’herbe. Il marque même la présence herbe, et la rue alors je dit, comment çà se présente cette rue, comment elle est cette rue ? Je savais que la rue, elle monte, la rue d’Albe, elle monte énormément. Je savais comment elle se présente.
Il me dit : « je suis arrivé devant un immeuble, je me suis garé, aprês j’ai manÅ“uvré,………. »
il m’a dit : « ouh là là , j’ai même failli, j’ai même callé »
et elle monte, elle monte énormément. Effectivement, la rue d’Albe, elle monte à 12, 15 degrés, je sais pas quoi. Cà n’a pas d’importance."
Gilles Perrault (romancier) : "Une rue qui monte, euhhh les indications sont euhhh três euhhh três sommaires, une rue qui monte, euhhh un muret, ou un remblai, je ne sais pas, un remblai, enfin bon,
c'est un gribouillis, allons, c'est un gribouillis!"
(On voit alors à l'image le plan parfaitement bien dessiné par Christian Ranucci).
Voix-off : "
Ce gribouillis pêsera lourd dans la balance de la justice, car c'est un dessin sans équivoque qui correspond exactement à l'endroit où Ranucci a enlevé Maria-Dolorês.
Il a même dessiné le muret de pierres prês duquel jouaient la fillette et son petit frêre. Gilles Perrault affirmera plus tard qu'il manque un platane, un simple détail dans un dessin où rien d'autre n'a été oublié."
(On voit alors à l'image le dessin avec en gros plan "Marseille le 6 juin 1974, suivi de la signature de Ranucci, suivi de Ranucci C. écrit de la main du meurtrier).
Jean-François Le Forsonney (avocat) :
Enfin, j'ai pas grand chose à répondre sur le dessin, sauf à vous dire j'admets que comme le couteau c'est une piêce accusatoire. Moi j'ai jamais dit, euh, Ranucci est innocent, rien ne l'accuse, et tout va bien. J'ai jamais dit ça."
Voix-off : "Malaise, un avocat qui doute sur une piêce aussi capitale du dossier."

Finalement, vous seul (avec quelques uns de vos amis) ne doutez jamais de rien lorsqu'il s'agit de balayer du revers de la main des éléments aussi accablants et unanimement reconnus comme tels, y compris par la propre défense de Ranucci!