Je voudrais rajouter à:
Citation :
Que les policiers aient pensé,….,à "éliminer" le peignoir et la carabine pour éviter que ses avocats puissent un jour l'exploiter comme le paquet des Aubert (ou des gendarmes), c'est leur prêter un sens du calcul un peu trop poussé à mon avis ...
Je veux bien laisser tomber cet aspect de la chose, qui ne permet pas d’avancer dans la vérité de ce qui c’est passé, le 3 juin 1974, au bord de la RN8bis.
Revenons plutôt sur ce qu’on pu voir les Aubert.
Vous, vous avez pensé au sac Adidas. Pour que ce sac puisse « faire l’affaire », il aurait fallu qu’il soit dans l’habitacle de la 304 et je ne vois pas ce qui permet de le croire.
Il aurait aussi fallu que Ranucci ne le tienne pas par les poignées. Et là, s’il était dans l’habitacle, et quelle que soit sa position après l’accident, j’imagine mal qu’après l’avoir sorti de la voiture avec une main (parce qu’il est loin par rapport à la portière passager), Ranucci ne puisse pas attraper les poignées avec l’autre main.
Il faut aussi que pour une quelconque raison, les Aubert ne reconnaissent pas un sac.
Maintenant, regardons la scène avec l’ensemble carabine/peignoir.
Si la carabine avait été dans le coffre de la voiture, il n’était pas nécessaire qu’elle soit roulée dans le peignoir. C’est parce qu’elle est dans l’habitacle, qu’il faut la cacher dans le peignoir.
Ranucci ne veut pas qu’on la voit, tout en la gardant à portée de main. On peut se demander pourquoi.
Au moment où les Aubert arrivent, il va se sauver et abandonner son véhicule. Le tableau est assez noir comme ça, avec la responsabilité de l’accident et le délit de fuite. Si les Aubert, en fouillant sa voiture, tombe sur la carabine, cela pourrait considérablement aggraver les choses.
Il décide donc de partir avec.
Que peuvent dire les Aubert s’ils ont été témoin de cette scène et si à aucun moment ils n’ont pu se rendre compte que la chose qu’ils ne voyaient pas c’était une carabine ?
Et cela quelle que soit leur position. Même s’ils sont très près, ils ne peuvent pas savoir ce que l’individu emmène avec lui.
D’ailleurs cela doit être assez facile à vérifier. Il suffit de filmer cette scène de l’intérieur d’un véhicule et dans les conditions d’observation des Aubert, puis de montrer le film à des « témoins oculaires » pris au hasard, bien sûr.
On peut aussi filmer la même scène avec un sac. Pendant qu’on y est, la scène avec chacun des objets peut être tournée deux fois. D’abord, avec une voiture arrêtée au raz d’un fossé, avec un talus à gravir. Ensuite, avec une voiture arrêtée à un endroit où il n’y a pas de fossé, mais seulement un remblai et des broussailles.