Citation :
Je trouve étonnant que certaines personnes vont chercher tout ce que Ranucci a pu dire de faux pour le faire passer pour un ciminel, par contre ce "petit jeu" s'arrête quand ce que dit Ranucci, et qui est faux, incite à penser qu'il n'est pas le criminel.
Sur la foi des écrits de G.Bouladou, la culpabilité de Ranucci a été établie avant toute investigation le 6 juin, voire le 5, dès que les policiers ont relié de façon déductive deux faits : l'accident et ses suites, puis la découverte du corps de Marie Dolorès Rambla. Cette présomption, illégale, de culpabilité est devenue la base de travail :
- c'est l'auteur de l'enlèvement que les témoins ne reconnaissent pas (donc ils se trompent)
- c'est l'auteur de l'enlèvement qu'on présente aux Aubert pour identification
- c'est le criminel qu'examinent les experts qui expliquent non pas l'homme, mais le criminel et c'est toujours aussi illégal...
Les aveux obtenus, la machine judiciaire s'est mise en marche sans aucune prudence.
La culpabilité de Ranucci est devenue un dogme auquel il convient de croire, ce dont on a convaincu la famille Rambla, à l'exception probable de Jean Baptiste qui ne s'est jamais dédit...
Confortée par le verdict de 76, la religion de la culpabilité se fonde désormais de façon légitime : il est légal de dire Ranucci judiciairement coupable.
Plus encore que les doutes soulevés par G.Perrault qui ont l'âge de la publication du POR, les affirmations successives de MM.Fratacci et Bouladou démontrent que fondamentalement l'enquête ne s'est pas déroulée de façon correcte et que le sort de Ranucci s'est décidé sur un coup de dés en dehors de toute investigation.
La responsabilité judiciaire en incombe au juge instructeur, qui n'a instruit qu'à charge, et le juge Michel a formulé des réserves au moment de transmettre le dossier. On comprend que Madame di Marino ait refusé de parler à G.Bouladou pour "ne pas entrer dans la polémique".
Quoi qu'il en soit, le constat de la faillite générale de la procédure rend légitime l'expression du doute.