Citation :
Pat
Hypothèse Gihel
1) Les Aubert repartis, son forfait accompli et après avoir recouvert le corps d’argeras, le meurtrier redescend sur la nationale. Il s’approche de la 304, y jette un coup d’œil à l’intérieur et y découvre son conducteur évanoui sur les sièges avants.
Cela suppose qu’Aubert n’ait pas pensé à jeter un coup d’œil dans la voiture. Il est tout à fait possible qu’il ne l’ait pas fait, puisque (s’il dit vrai), il savait, pour l’avoir vu monter, que le conducteur se trouvait dans les fourrés.
Mais on pourrait tout aussi bien imaginer qu’Aubert, un peu frustré de ne pas avoir pu parler au conducteur, ait machinalement jeté un coup d’œil dans la voiture, comme ça, sans intention particulière, poussé par un vague sentiment de curiosité envers ce bizarre individu.
Admettons qu’il ne l’ait pas fait.
Et Mme Aubert ? Restée dans la voiture, n’aurait-elle pas aperçu ce grand corps d’adulte dans un habitacle aussi restreint ?
Peut-être et peut-être pas. Tout dépend de la vue qu’elle avait depuis la voiture et de l’intérêt qu’elle portait à celle-ci.
Tout est possible, bien sûr, mais personnellement, je pense qu’il y a fort peu de chance pour que CR se soit encore trouvé dans la voiture lors de l’interpellation Aubert et ait échappé à la vue de M. et / ou de Mme Aubert.
Citation :
2) Il bascule C. Ranucci sur les sièges arrières et amène la 304 jusque dans la galerie de la champignonnière où elle va se retrouver embourber.
Bon, mon opinion sur ce scénario abracadabrantesque est largement connue. Même Gilles Perrault a dû, avec le recul, en percevoir l’absurdité puisqu’il ne le reprend pas dans son dernier livre sur l’affaire.
Citation :
3) Il revient à pied par le même itinéraire. Dépasse l’aplomb du lieu du crime de 30 mètres. Et c’est là qu’il décide de traverser la route pour continuer en direction du chemin de la Doria, afin de récupérer sa voiture qu’il y avait laissé.
Le pistage du chien semble bien indiquer que le propriétaire du POR a effectivement dû suivre cet itinéraire (je ne crois bien entendu pas à l’explication absurde du Capitaine Gras selon laquelle on aurait mis le chien en piste … à partir des traces de voiture. Le chien n’a pu être mis en piste qu’à partir de ce POR).
Mais je ne peux m’empêcher de me demander pour quelle raison le meurtrier se serait embêté à faire le chemin aller-retour à pied.
Et si, comme le semble indiquer l’arrêt du chien sur la route, 30 m après l’aplomb du Lieu du crime, la voiture se trouvait garée là, on peut s’étonner que Martinez, qui dit être passé ¾ d’heure après, ne l’ait pas vue.
Aucun autre passant ne semble l’avoir vue non plus. Du moins, personne ne l’a signalée.
Pause de midi oblige ? Personne n’a pensé à faire le rapprochement ? Personne n’a eu envie de témoigner par peur d’être impliqué ?
Si l’homme a fait le trajet aller-retour champi – route/voiture à pied, la voiture a quand même dû rester assez longtemps sur la route. ¾ d’heure – 1 heure je pense. Martinez avait de fortes chance de la voir.
Citation :
Mais que de contorsions pour en arriver là. Quand on voit dans la partie 2 tous ce que le meurtrier fait, on se dit qu’il se complique la vie pour rien. Mieux valait, comme dans l’hypothèse suivante, détaler le plus vite possible.
C’est l’évidence et je me demande comment il peut se trouver une seule personne pour concevoir que les choses aient pu se passer ainsi.
Citation :
Hypothèse jpasc95
1) Les Aubert repartis, son forfait accompli et après avoir recouvert le corps d’argeras, le meurtrier redescend sur la nationale.
Je trouve rien moins que naturel pour un meurtrier probablement couvert du sang de sa victime de redescendre sur la nationale, au su et au vu de n’importe quel automobiliste passant par là.
S’il l’a fait, c’est qu’il y était obligé. Autrement dit que sa voiture se trouvait garée soit au bord de la route soit dans le chemin de la Doria.
La seule raison qui expliquerait cette prise de risque serait l’obligation de le faire pour rejoindre son véhicule. On retombe alors sur la question ci-dessus : le meurtrier avait-il garé sa voiture sur la route ? Si oui, cela corroborerait le pistage du chien mais serait infirmé par le fait que ni Martinez ni personne d’autre n’a aperçu cette voiture ni son conducteur.
Citation :
2) La 3O4 n’est plus là, car C. Ranucci ayant retrouvé entre-temps ces esprits et suite au délit de fuite, est allé cacher sa 304 dans la galerie de la champignonnière où elle va se retrouver embourber.
3) Le meurtrier retourne en direction du chemin de la Doria, afin de récupérer sa voiture qu’il y avait laissé.
S’il s’est garé dans le chemin de la Doria, cela expliquerait également qu’il ait été obligé de redescendre sur la route et que personne n’ait vu sa voiture, mais, comme vous le dites ensuite, cela ne correspondrait pas au pistage du chien.
Si le meurtrier avait rejoint son véhicule garé dans le chemin de la Doria, le chien serait allé dans le chemin de la Doria, non ?
Citation :
Critique
Dans ce scénario le déroulement des faits est beaucoup moins alambiqué que dans le scénario précédent. Du coup, celui-ci est beaucoup plus plausible
.
Entièrement d’accord.
Citation :
Mais le chien, il est indéniable qu’il a pourtant pris une piste ce jour là, malgré les gaz d’échappement. Oui, mais ici, cette piste serait tout simplement une fausse piste, telle que s’en inventent de temps en temps les chiens pisteurs
Ah bon ? J’ignorais que ce fût possible ? Vous êtes sûr Vous le tenez d’un maître-chien ?
Cela voudrait dire alors que les pistages ne sont pas du tout fiables.
Citation :
Non, par un de ces heureux hasards, la piste de ce chien qui n’en fait qu’à sa tête coïnciderait pratiquement ‘’pile-poil’’ avec le trajet champignonnière/lieu du crime.
Ce hasard là, j’ai toujours du mal à y croire.
Je trouve effectivement ce hasard très troublant.
Un peu comme la présence d'un POR semblable à celui du pédophile qui a sévi dans 2 cités, que l'on retrouve non loin d'un cadavre d'enfant et qui pourrait être un simple fruit du hasard : pas rigoureusement impossible, mais très très dur à avaler quand même.