Citation :
Cela ne change rien, le PV ne contient pas cette information mais cela ne veut pas dire que les boutons dorés ne s'y trouvent pas. Martel dit que c'est le même, pour moi le débat est clos.
Ce que dit un témoin n'est pas une preuve, pour moi (et pour vous non plus, d'ailleurs, puisque vous ne croyez pas les Aubert), alors le débat n'est pas clos. Il est tout à fait ouvert : Martel dit une chose, mais il peut avoir tort ou raison :
1) Il sait ce qu'il dit et c'est le même pull
2) Il surestime sa capacité à reconnaître un pull et se plante
3) Il surestime sa capacité à reconnaître un pull mais - coup de bol - il a raison
4) Il ment sur commande, il n'est sûr de rien, mais il se trouve que c'est le même pull malgré tout
5) Il ment sur commande, et ça n'est pas le même pull
En fait, je penche aussi pour la première solution, mais c'est parce que je crois que Ranucci peut être l'homme des Cerisiers.
Citation :
C'est à Gilles Perrault qu'il confirme le fait qu'on lui a dit que la voiture était une simca. Au procès, il ne parle pas de cela dans mon souvenir. En revanche, il reconnaît bel et bien le pull.
En effet, il semble bien qu'il n'ait pas parlé de la Simca au procès, alors qu'il lui avait probablement été demandé quelques mois auparavant d'insister là-dessus. C'est ainsi que j'interprète un passage de la dernière lettre de Ranucci avant le procès :
"Dernière nouvelle, le concierge, M. M., a reçu convocation pour le procès, il dit ne pas comprendre, n'être au courant de rien !
Ce n'est pas grave. Il a tout simplement subi des pressions. Inutile de préciser d'où viennent ces pressions, tu le sais. Je te répète, pas de souci à avoir pour ce petit incident. Tous les camouflages seront mis à jour et prouvés de toute façon."
Monsieur M. sait très bien pourquoi il est convoqué, en fait, puisque madame Mathon lui a bien expliqué l'importance capitale de son témoignage pour son fils. Il commence à avoir un peu les chocottes, plutôt. Et d'ailleurs, il s'en tiendra prudemment au procès à ses déclarations du 4 juin 1974.
Perrault nous glisse le récit de son entretien avec Martel au moment où il raconte le témoignage de celui-ci au procès, comme ça, ni vu ni connu, on croit que c'est la même chose que Martel a sorti au procès.
Et pour l'entretien, si c'est comme celui que Perrault aurait eu avec Spinelli, ça promet. "Vous savez, mon bon monsieur, je peux me tromper sur tout, mais pas sur les voitures !", soi-disant prononcé par un homme qui dit aujourd'hui n'avoir jamais dit autre chose à Perrault que "Dehors !"
Mais bon, de toute façon, il pouvait dire ce qu'il voulait à Perrault ; il ne risquait pas d'être inculpé pour faux témoignage.
Citation :
Cela s'appelle de la diffamation, tout simplement. Comme Martel est mort, vous ne risquez rien, et surtout pas le fait qu'ils vienne vous contredire.
Commencez par faire un procès à Me Collard, qui l'a répété dans des émissions, et après on verra.
Citation :
Donc quand et par qui aurait été versé la rétribution dont vous nous parlez à J'aimerais bien le savoir.
Il n'est pas utile d'enquêter là-dessus ; c'est sans importance (filer de l'argent de la main à la main, ça ne laisse pas tellement de traces). Il suffit de prouver que les détails apparus au procès n'existaient pas deux ans plus tôt, et ça, c'est déjà fait.
Citation :
C'est la nouvelle chanson : Martel certes dit qu'il a reconnu le pull, mais c'est qu'il était acheté...
C'est glorieux comme argument.
Des tentatives de corruption ou subornation de témoin de la part de madame Mathon, ainsi que des pressions, sont corroborées par des procès-verbaux et des témoignages libres. Il n'est donc pas interdit de supposer que dans certains cas elle est parvenue à ses fins, d'autant que les témoignages de madame Mattéi, par exemple, sont en grande partie mensongers, et que certains détails importants sont apparus comme par enchantement dans les témoignages de Paul Martel et de Jean C.