JPasc,
Citation :
pif :
"Pourquoi a t'il dit si longtemps que c'était SON couteau?
Pas un mot là dessus... "
J'ai beau être innocentiste, je continue à croire que c'est son couteau.
Il l'a bien indiqué à ses avocats.
S'il n'en parle pas, c'est peut-être vis à vis de sa mère.
Ce n'est pas facile d'avouer à sa propre mère que l'on possède un couteau de voyou. Il a peur que sa mère se fasse de fausses idées sur lui.
Mais il ne nie posséder ce couteau que pendant le procès. Et si c'est bien son couteau, puisque vous le croyez, il ne peut pas ne pas comprendre que c'est un élément d'accusation terrible. Alors soit il a une explication, vraie ou fausse ("j'ai trouvé mon couteau dans la voiture en sortant de mon coma, souillé de sang, et je m'en suis débarassé") soit il dit n'en avoir aucune, mais il ne peut pas éluder cet élément! Ou alors il cherche à protéger sa mère au delà de toute raison!
Citation :
Pif :
"Pourquoi a t'il reconnu avair indiqué où était ce couteau, si ce n'est pas vrai?
Pas un mot là dessus... "
Il y a deux choses.
Le 27 décembre 74, dans le bureau de la juge, il se rétracte. Il n'est d'accord avec rien.
Je suis persuadé que cette phrase "par contre je reconnais que c'est moi qui ait indiqué aux inspecteurs où était le couteau...." est de la juge qui l'a dictée à sa greffière.
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais elle ne lui a fait aucun cadeau en le traitant systématiquement de menteur quand il contredisait la thèse de la culpabilité.
C'est un apriori, Jean-Pascal. Il est tout aussi plausible que niant tout en bloc, il concède quand même quelques éléments, parce qu'il sait ne pas pouvoir les contester. Imaginer que la juge ait dicté à la greffière celà contre la volonté de Ranucci, bien sûr c'est imaginable, mais pour elle çà ne devait pas changer grand chose, de faire écrire "l'accusé nie tout en bloc", de toutes façons le couteau bétonnait le dossier (au moins selon l'état du dossier en 1974)
Citation :
la deuxième : nous les innocentistes, avons posé je ne sais combien de fois la même question à propos de la découverte du couteau.
A quel moment C Ranucci a t-il pu donner l'indication qui a permis enfin aux gendarmes de trouver le couteau alors qu'il est soi dans le bureau de la juge soit en route pour les baumettes ?
D'accord avec vous. Mais je maintiens que les 1h50 s'expliquent justement par l'imprécision des aveux. "Les innocentistes" s'étonent à la foi de l'absence de précision des aveux, et du temps pour eux trop long mis à trouver le couteau, c'est un peu contradictoire!
Citation :
Je vous rappelle qu'il n'y a aucun PV attestant cela. ET je m'étonne également que cette fameuse indication providentielle (le baraquement en parpaing) n'apparaisse pas dans les aveux.
Des aveux décidément avares en détails et précisions.
A ce sujet c'est exact.
Citation :
On se demande alors pourquoi les policiers se sont acharnés sur C Ranucci pour les lui arracher.
Ah non! Ils avaient quelques arguments, quand même! Moi je vous donne mon billet que
tous sur ce forum, avec les éléments connus le 6 juin 1974, nous aurions essayé de faire avouer Ranucci!
Je trouve que "vous les innocentistes" (je n'aime pas trop ces catégorisations trop rapides, mais tant pis pour la généralisation, et 1000 excuses à ceux qu'elle génerait) vous oubliez trop souvent que les éléments curieux ou considérés comme curieux du dossier (l'homme au pull over rouge, les problèmes de date sur les PV, les variations du témoignage Aubert) n'ont été mis en évidence que bien après. A ce stade de l'enquête, les policiers auraient préféré une reconnaissance de Ranucci par Jean -mais "il a 6 ans" - et Spinelli (mais heureusement il y a les Aubert), et auraient peut-être préféré que le pull over de la champi lui aile comme ... un gant
. Mais ce n'était pas grand chose à côté des autres charges.
Citation :
Pif :
"Pourquoi le jour de la reconstitution a t'il entraîné l'inspecteur Grivel jusqu'à l'endroit où était le couteau?
Pas un mot là-dessus... "
Ca c'est l'inspecteur Grivel qui le dit. Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que ce type ne m'inspire aucune confiance.
OK, d'ailleurs pour moi c'est de l'info de seconde main. Ceci étant, il y avait plein de témoins, ce jour là, non? Mais pas de PV disponible de cet épisode?
Ludivine, Dalakhani, venez à notre secours!
Citation :
Pif :
"Pourquoi a t'il dit aux psychiatres avoir eu ce couteau depuis un an?
pas un mot là-dessus."
j'ai déjà répondu plus haut
Désolé je ne trouve pas où.
Citation :
Je voudrais vous dire une chose en conclusion. Vpuis allez sans doute me trouver désagréable mais vous semblez faire confiance aveuglément à nos institutions même quand elles se comportent comme des voyous.
Je sais que les médecins sont une corporation ultra conservatrice mais là ça dépasse tout ce que je pouvais imaginer.
A peine désagréable, JPasc, mais d'une part vous manipulez des clichés (c'est quoi une corporation? c'est quoi,
ultra conservateur? serait-ce comme le libéralisme devenu systématiquement ultra libéralisme dans la bouche de ses détracteurs?), d'autre part cette dernière réflexion ne fait en rien avancer le débat. J'essaie de débattre du fond, et malheureusement je trouve plus d'éléments à charge qu'à décharge. Et en effet je pense que le point de vue innocentiste part souvent d'un a priori (Ranucci est innocent, donc il en découle forcément uncertain nombres d'éléments: manipulations de PV, aveux extorqués, témoignages sélectionnés, etc) au lieu de provenir d'une analyse impartiale des éléments.
J'ai (peut-être) sur vous l'avantage d'avor cru à l'innocence de Ranucci, moi aussi. Cà me rend dubitatif quant aux raisons profondes qui font croire à cette innocence. Entre croire par principe à l'honneteté intrinsèque de nos institutions et croire par principe à leur malhonneteté il y a un juste milieu, ne croyez vous pas?
Votre réflexion n'est probablement pas anodine, d'ailleurs. Je pense depuis longtemps - c'était je crois mon 1er post - que notre croyance profonde est très influencée par tout un tas defacteurs extérieurs à l'affaire. J'aimerais bien faire un croisement avec quelques questions, pour comparer "innocence / culpabilité" et "plutôt de droite / plutôt de gauche", "oui/non au référendum sur la constitution européenne", etc. Je suis persuadé que nous ne sommes pas neutres.
Mais objectivement, nul besoin de faire aveuglément confiance à nos institutions pour croire à la culpabilité!
J'ai longuement écrit et à plusieurs reprises: (1) que puisque le PV de Porte est présenté en deux parties, avec deux signatures, celà rend très probable qu'il ait été tapé en deux temps - sinon je ne vois pas pourqiuoi il aurait signé deux fois,, ni pourquoi il aurait laissé de la place pour la 1ère signature si la feuille n'avait pas été retirée de la machine. (2) que pour qu'une manipulation de preuve soit faite sur le couteau, il faut qu'elle ait un intérêt. Or l'important était de faire un lien couteau - Ranucci. Si on trouve le couteau près du corps, on lui fait dire qu'il l'a jeté près du corps. Si on le trouve dans SA voiture, pas la peine d'aller chercher plus loin. Or sous 20 cm de tourbe, il fallait pour le trouver savoir où il était. Approximativement.
Impossible de passer tout au détecteur de métaux, puisque tout criminel intelligent se serait débarassé du couteau à 1000 lieues de là. Impossible de faire trouver un couteau à un pauvre chien policier, sous 20 cm de fumier.
Ce n'est pas par croyance naïve en nos ionstitutions que je crois à la découverte du couteau telle qu'elle a été décrite, JP: c'est parce que c'est de très, très loin l'hypothèse la plus probable.