Citation :
J'avais émis une autre hypothèse dans le cadre de l'innocence de C Ranucci, celle de la découverte du couteau dans sa voiture par les policiers lors de la fouille minutieuse du 6 à l’Évêché. Couteau qui aurait été caché par le vrai meurtrier.
Alors question : "pourquoi les autorités ont elles décidé de planter le couteau dans du fumier au lieu d'indiquer sa découverte dans la 304" ?
Il y a le pantalon officiellement trouvé dans le coffre de la 304. Les policiers ont du penser que certaines personnes auraient du mal à comprendre qu'un meurtrier conserve un vêtement taché du sang de sa victime. S'il avait gardé en plus l'arme du crime, ce serait doublement difficile d'y croire. Une erreur passe mais deux ?! ça ferait beaucoup.
Ce scénario serait possible. La seule chose qui me retient c'est celle--ci : si l'on avait trouvé le couteau dans le coffre et donc qu'on avait fait reconnaître à Christian Ranucci qu'un couteau lui appartenant et taché de sang se trouvait là, la preuve était tellement éclatante, qu'on aurait balayé l'erreur, y compris et plus encore s'il se trouvait un pantalon taché de sang.
Il me semble qu'à ce moment là, l'accusation devenait très difficile à contrer.
Citation :
C'est là que je bute.
Si le couteau est trouvé le 5, pourquoi les policiers, alors qu'ils sont convaincus de la culpabilité de C Ranucci et qu'ils étaient présents ce jour là, font ils replanter le couteau ailleurs ?
Selon moi, ils ne sont pas présents, c'est la gendarmerie qui opère et elle seule ; et donc quand ils reçoivent le couteau, le seul élément qu'ils possèdent c'est la description qui figure sur la fiche de scellé.
Un tas de tourbe... Mais sur le terre-plein, il y a plusieurs tas.
Il est significatif d'ailleurs de constater que les aveux de Christian Ranucci n'évoquent nullement du fumier mais parlent de tourbe comme il est indiqué sur la fiche de scellé :
"
Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe."
Citation :
S'ils ont le couteau en leur possession, ils avaient juste à le restituer aux gendarmes et leur dire : "replantez le là où vous l'avez trouvé".
L'interrogation est importante parce qu'on se demande comment ils ont procédé avec la fiche de scellé.
Il est très vraisemblable que la fiche de scellé date du 5 juin. Et pas pour la raison que le PV porte la date du 5 juin mais parce que la fiche de scellé sert à rédiger la liste des scellés du PV établi par l'inspecteur Porte le 6 à 17h30.
On peut donc penser que la fiche a été désolidarisée du scellé et qu'elle a été remise aux gendarmes vers 18h30. Mais il fallait, puisque l'on effaçait la découverte du 5 juin, reconstruire une découverte équivalente et montrer à quelque témoin comme M. Guazzone qu'on l'avait effectivement recherché - d'où cette invraisemblable mise-en-scène avec radiotéléphone. Et puis il fallait donner le change quant au fait que le couteau était découvert à la suite des aveux établis par les policiers, et donc on s'est approché le plus possible de la situation de la veille, celui que replaçait le couteau n'étant pas effectivement un gendarme.
Le seul défaut étant le fait que la personne qui replaçait le couteau ne savait pas exactement où il se situait la veille visiblement et donc le capitaine Gras ne parvenant pas à s'y retrouver.
Citation :
Et aussi, pourquoi ne le montrent ils pas à C Ranucci ou à défaut pourquoi ne l'évoquent ils pas le 6 à 1h30 du matin comme ils l'ont fait pour le pantalon ?
Évidemment, C Ranucci aurait répondu : "je n'ai planté aucun couteau nulle part et de toute façon je ne possède qu'un seul couteau, un Opinel qui était dans le coffre de ma voiture".
Face aux aveux obtenus le 6 à 14h, on pensera qu'il a menti, tout simplement.
Ils ont un problème à ce moment là, qui est toujours le même : celui qui s'attaque aux enfants des Tilleuls et des Cerisiers - et qui porte un pull rouge - ne peut pas être Christian Ranucci qui était à Nice à ce moment là. Ils le savent.
Ils s'appuient sur un seul axe (je fais référence aux déclarations de Pierre Grivel) : celui qui a eu un accident et le meurtrier ne font qu'un puisque les Aubert l'ont vu à cet endroit prétendent-ils.
Ils savent que le couteau, le pull sont liés. Le pull n'est pas à lui. Si on lui parle du couteau, si on le lui montre, il va dire : il ne m'appartient pas. Et ils n'ont aucun élément pour le lui attribuer.
Donc si on se met à la place des policiers, il vaut mieux ne pas en parler et l'introduire dans la procédure au moment des aveux justement.
Et c'est sûr qu'à ce moment là, on ne peut pas dire qu'on le possédait depuis la veille, il faut le replanter et le "trouver" une seconde fois.