Citation :
Un type qui : fait délis de fuite, est vu près du lieux du cadavre, va se cacher dans les fourrés ; se planque dans la champinonière à 15m, a des griffures sur le mains, ment sur l’endroit d’où il venait avec sa 304, dessine le plan des lieux de l’enlèvement, avoue, et indique l’endroit où est le couteau, avoue qu’il n’a pas violé MDR alors qu’a ce moment de l’enquête personne ne le sait je pense (le rapport d’autopsie arrivera fin juin)…et surtout, il ne combattra jamais vraiment pr montrer son innocence (au moins dans les premiers mois) juste l’acceptation passive… « c’est obligatoirement moi.. ».
1/ Le délit de fuite, on peut le faire quand on est seul dans une voiture. Il n'y a pas besoin d'enlever une gamine pour faire un délit de fuite.
2/ IL est vu près du cadavre : c'est la coÏncidence, il n'y en a pas d'autres. Et ce n'est pas parce qu'on est vu près du cadavre (ce qui est peut-être faux d'ailleurs, parce que je pense moi que les Aubert n'ont pas vu Ranucci, d'ailleurs ils ne le reconnaissent pas la première fois.)
3/ Va se cacher dans les fourrés, c'est votre hypothèse, Aubert prétend l'avoir vu mais est incapable de le reconnaître sauf quand le commissaire Alessandra fait les présentations : lui il dit qu'il n'est pas sorti de la voiture et ses aveux tendent à le confirmer parce qu'il ne dit jamais lors des aveux qu'il a tenté d'ouvrir la portière côté conducteur pour sortir. Elle était bloquée, il s'en serait souvenu.
4/ La champignonnière : vous dites un assassin normalement s'enfuit, lui pas du tout, il s'enterre, c'est absurde et vous n'expliquez pas pourquoi. Donc pour le coup je préfère ma version.
5/ Les griffures, lui dit qu'il a coupé des branches pour essayer de se désenliser. Qu'est-ce qui rendrait sa version impossible ? Rien.
6/ Il ment sur son itinéraire. Oui on sait aujourd'hui qu'il venait d'Allauch vraisemblablement et qu'il avait passé la matinée avec son père. Il ne venait donc pas de Marseille.
7/ Avoue et dessine le plan des lieux.
Les aveux ont deux caractéristiques, il ne sont pas étayés du tout (rien que les enquêteurs ne sachent déjà, y compris le fait qu'elle n'a pas été violée, ils le savent depuis l'après-midi du 5, le docteur Vuillet était sur place pour faire les premières constatations), et en plus ils sont bourrés d'erreurs, et en plus ils sont incohérents, et en plus il contredisent les constatations.
Les aveux, au revoir.
Le plan des lieux révèle quant à lui une faiblesse insigne de l'accusation. On fait dire à Ranucci qu'il enlève la petite fille sur un coup de tête "pour aller se promener". Quelle idée ! Mais en fait on sait que le ravisseur a/ savait ce qu'il faisait et OU il allait. b/ avait des intentions claires et un plan, pour preuve la voiture était garée en direction du rond-point, pour emmancher la rocade sans s'arrêter. Mais le plan n'indique pas deux choses : un platane alors qu'on ne voit que lui et surtout, il n'indique pas la direction de la voiture. C'est en fait un infame gribouillis et la main des enquêteurs a dû guider pour le dessin du bâtiment.
8/ Indique l'endroit où se trouvait le couteau. Non pas du tout, c'est un abus de langage. Ranucci a donné par aveux un endroit et il faut deux heures aux gendarmes pour y parvenir, et finalement on s'aperçoit que le couteau n'a pas pu être jeté à terre avec un coup de pied de dedans. Donc là... On est mal, sans compter les bizarreries de la procédure. Je vous passe les détails.
9/ "C'est obligatoirement moi" : comme dirait le héros de 1984 qui se fait laver le cerveau : "A la fin, il aimait Big Brother". Il n'a que vingt ans, il ne sait pas que les enquêteurs lui mentent. Qu'ils n'ont pas de témoins, que le pantalon était dans le garage...