D'abord je trouve en effet que les 2 règles se ressemblent tellement qu'elles n'en font sans doute qu'une.
Ensuite je doute qu'on puisse affirmer que M. Frattaci a fait exprès de la légender "gendarmerie nationale" - si c'est bien lui. C'est fou le nombre de choses que l'on fait au quotidien sans penser qu'on peut se tromper, et que d'autres interpréteront vos erreurs. Mais je suis peut-être naïf...
Quelles sont les hypothèses du lieu où le couteau a été trouvé la 1ère fois?
1.Le fumier devant la galerie;
2.le coffre de la 304;
3. n'importe quel endroit à proximité soit du corps, soit de la galerie, mais alors visible, pas enfoui;
4. n'importe quel autre endroit lié à l'enquête, et donc a priori chez Ranucci.
Dans les hypothèses 2 et 4, le lien entre le couteau et Ranucci est fait du simple fait de sa découverte. Le témoignage d'un OPJ attestant découvrir le couteau à un endroit précis fait foi (même si une mystification est tjs possible). De + en ce cas (notamment hypothèse 2) les policiers auraient fait signer Ranucci. Je ne vois absolument pas dans cette hypothèse pourquoi aller enterrer le couteau pour le faire trouver le lendemain par les gendarmes. Franchement, trouver l'arme (supposée) du crime chez le suspect ou dans sa voiture, c'était pain béni.
Dans l'hypothèse 3: le couteau peut être trouvé par les gendarmes, dès le 5 mais aussi le 6. Mais il ne peut l'être que s'il est visible à l'oeil nu, et pas enfoui sous 20 cm de fumier. Impossible de fouiller tout le coin sans élément d'orientation. ou alors c'est un travail de romain. Si donc il a été trouvé ainsi, le problème des enquéteurs est de faire le lien avec Ranucci. Soit il dit avoir jeté le couteau près du corps ou de la galerie, et le lien est fait - il suffit si les enquéteurs veulent être rigoureux qu'ils attendent que Ranucci le dise le 1er. S'ils ne sont pas rigoureux et lui suggèrent ses aveux, alors ils ont tout intérêt à lui faire dire ce qui colle le plus avec la réalité, tout simplement parce que s'il y a magouille, il y a tjs le risque que quelqu'un n'en parle. Donc risque et aucun avantage évident.
Dans l'hypothèse 1: il est impossible de trouver le couteau si on ne sait pas qu'il est là, ou alors il faut fouiller (entre autres) tout le tas de fumier et c'est un travail de romain. Quelles indications auraient données Ranucci? peut-on imaginer qu'il en ai dit un peu + que ce qui est dans les PV? Je ne sais pas. Peut-être les 2 h de recherche sont elles simplement liées à l'imprécision relative.
Dans le PV de découverte de couteau, il n'est jamais fait mention d'une recherche débutée près du lieu du corps. Le PV ne parle que du tas de fumier près de la gallerie. L'idée selon laquelle le capitaine Gras aurait commencé ses recherches près du corps vient du livre de Gilles Perrault, mais quelle en est la source?
La technique d'enfonçage du couteau? On peut tout imaginer: Ranucci ne se rappelle plus (s'il est coupable, il vient de tuer une fillette, il a de quoi être perturbé); il peut ne pas vouloir donner de détails; autre hypothèse: on imagine a priori le couteau comme enfoncé à la verticale, isn'it? mais sur ce forum j'ai appris qu'en réalité le couteau aurait été retiré à partir de la face verticale du tas de fumier, et qu'il était donc enfoncé selon un axe horizontal (ou alors je n'ai pas bien compris?). Je ne sais pas si çà change la faisabilité de sa technique d'enfonçage. Peut-être quelqu'un a t'il envie de saloper son pantalon pouyr essayer une reconstitution (mais de grâce, alors, ne laisser pas trainer ce pantalon dans votre coffre ou sur votre vélomoteur
)
Dernière hypothèse, pour essayer d'être complet: il dit n'importe quoi parce que ce n'est pas lui qui a enfoncé le couteau. Seulement voilà, dans ce cas je ne comprend vraiment pas pourquoi le 7 juin il reconnait comme sien le couteau qu'on lui présente. Pourquoi le 27 décembre il reconnait que c'est bien lui qui a dit où était dissimulé son couteau. Et quel est l'intérêt de la manip.
Ceci étant, on aurait du lors de la reconstitution lui demander d'enfouir son couteau en bois, pour voir s'il pouvait le refaire.