Citation :
Finalement les aveux, c'est un texte écrit signé de l'inculpé, mais dont personne ne pourra soutenir qu'il est le mot a mot ce qui s'est dit... Un signe de tête peut devenir une phrase...
Donc les nuances peuvent être introduites par l'OPJ... volontairement ou pas ...
Oui, on est d'accord. Même si je ne parlais pas des aveux dans le post que vous citiez, c'est valable pour toute déposition. Je crois cependant que, contrairement à ce qu'on veut croire, dans le cas d'une affaire d'une extrême gravité, on est plus proche du verbatim, surtout si la personne sait s'exprimer (s'il marmonne entre ses dents, ça doit être un sacré boulot de rédiger à sa place, par contre), car on sait que chaque mot pourra être contesté par les avocats.
Bon, cela dit, j'avais tort de dire que Ranucci avait dit telle chose, et n'avait pas dit telle autre. Nous n'en savons rien. Arlaten a peut-être deviné ce qu'il a dit exactement et qui aurait été retranscrit autrement. Seulement, moi, je m'appuie sur un texte écrit, par sur mon imagination. Je citais le texte qu'il avait signé. Pas celui qu'il aurait peut-être dit sans qu'on en ait le moindre indice, pas même un témoignage.
Si je signe une pétition rédigée par quelqu'un d'autre, c'est que j'assume chaque mot de ce texte. Ma signature m'engage. Si en plus on me fait parler dans ce texte rédigé par un autre, alors je fais encore plus attention à ce qui est écrit, parce qu'on pourra me dire plus tard que j'ai dit tout ça mot pour mot, et m'en faire le reproche.
Plus simplement : si Ranucci a signé un texte, il assume chaque mot, même s'il ne l'a pas prononcé. Jusqu'à preuve du contraire, ou au moins témoignage laissant supposer le contraire, Ranucci n'a pas signé sous la contrainte. Il assume donc légalement toutes les déclarations qu'on lui prête, aussi bien que s'il les avait rédigées lui-même.