Citation :
M. Aubert dit aux gendarmes qu'il voit un homme qui s'enfuit avec un paquet, et il ne parle pas d'enfant.
Vous imaginez bien que s'il avait parlé d'un enfant, on dépêchait une escouade de gendarmes tout de suite sur les lieux et donc on retrouvait le corps le 4. Si on ne retrouve le corps que le 5 dans l'après-midi, c'est parce qu'aux gendarmes, les Aubert n'ont pas parlé d'enfant. Donc ce qu'ils disent aux policiers ne correspond pas à la vérité. Ils enjolivent pour aider l'accusation.
Il a toujours parlé d'enfant, c'est Perrault qui rapporte cela du fait de l'erreur du gendarme lors du dépot de plainte : c'est d'ailleurs un des points noirs du dossier qui aurait du être clarifié durant l'instruction.
Les Aubert parlent de 2 jeunes qui selon eux auraient volé une voiture (chose très courante à Marseille) : faut-il pour un vol de voiture et un délit de fuite dont les gendarmes pensent qu'il est consecutif à un vol, "dépecher une escouade de gendarmes"?
De plus, les Aubert ont
vu que l'enfant ne semblait pas résister lors de sa fuite avec Ranucci en montant le talus.
Citation :
Parce que visiblement, ils ne se sont pas approchés de la voiture, il se sont sans doute garés à 100 mètres, M. Aubert a fait quelques pas en direction du véhicule, il a appelé le type : pas de bruits, pas de réponse, il est revenu vers son véhicule, ils ont noté le numéro et ils sont repartis.
S'ils s'étaient approchés, ils auraient dit aux gendarmes : c'était bien le véhicule en question, on a vu les traces de l'accrochage sur l'aile. Mais ils ne disent rien de cela.
Si, ils le disent, soyez plus attentif au dossier.
Ils certifient que personne n'était dans la voiture (l'HPR a t-il mis Ranucci dans le coffre?).
Citation :
Ben quand vous venez de cacher le corps, votre préoccupation, c'est plutôt qu'on ne le découvre pas ou le plus tard possible, vous n'échaffaudez pas des plans savants en disant : puisqu'il est là, on va l'accuser lui. Imaginez qu'il ait un sérieux alibi pour l'enlèvement. Ben votre stratagème ne va pas tenir.
Justement, je trouve que toute l'histoire du pull-over
(que la personne qui enlève MD ne porte pas, alors d'où sort-il se pull-over? Il va le chercher dans sa Simca 1100? Il le met quand ce pull? Ou va t-il le chercher pour l'abandonner dans la grotte?)est un plan encore plus savant et infiniment plus risqué que de laisser la voiture à sa place.
Citation :
Non vous vous dites : la voiture, il ne faut pas qu'elle reste là, on va avoir l'idée de fouiller à côté, j'ai besoin vite fait d'aller récupérer des bricoles à la champignonnière, prenons là, ça ira plus vite.
"Oui, prenons la voiture d'un homme qui dort dedans, ca sera moins dangereux que de tout laisser comme ça et de traverser la route pour prendre la Simca".
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Il a peut-être pas intérêt à ce qu'on la remarque et qu'on la voie dans les parages pendant qu'il est en train de farfouiller dans le tunnel. Donc ce n'est pas une mauvaise idée de prendre la voiture de Ranucci, ca va plus vite et on remarquera moins son propre véhicule.
Décidement, il n'est pas très malin ce tueur, il ne pense pas que Ranucci puisse se reveiller, ni durant le transfert, ni durant le trajet, ni dans la grotte.
Citation :
Je fais une supposition de plus : je pense que ce véhicule n'est pas à lui mais à un frère ainé ou autre.
Moi je pense plutôt que c'est celui de sa belle-mère qu'il n'apprécie pas trop ou sa voiture de service de gendarme, car sinon comment expliquer toute cette machination contre Ranucci?
Citation :
Mais attention, la tenue dont on parle, c'est celle des jours d'avant puisque le 3, les témoins le décrivent avec un costume gris. Donc il a repris la tenue des jours d'avant, moins le pull rouge. C'est ce qu'on peut imaginer de plus cohérent...
...dans une théorie incohérente.
Citation :
Ah non, le chien passe à vingt mètres du cadavre et la piste s'arrête trente mètres au-delà. Mais c'est normal, quand il remonte depuis la galerie, il va chercher son véhicule, il ne fait pas un détour par le cadavre, c'est pour cette raison que le chien n'est pas allé au cadavre et tout est logique là-dedans si vous réflechissez. La piste remontait vers la voiture, vers le chemin de la Doria.
Oui mais enfin c'est tout de même curieux, ledit pull, c'est le même que celui qui était porté par un type qui agressait des enfants les jours d'avant. C'est pas de chance quand même.
D'une part, le pull n'est jamais fait reniflé au chien, donc c'est faux.
D'autre part, ce n'est pas le même pull, puisque celui là à des "gros boutons dorés" que les temoins auraient du remarquer comme "le magnifique et gigantesque platane à Saint-Agnès".
Citation :
Les aveux sont un tel monument dressé à l'imbécilité - à la crétinerie j'oserais dire - humaine, que j'aurais la décence et la bonté de ne plus les évoquer, ni les commenter sauf pour faire de l'humour noir.
Les aveux ont au moins le mérite de nous prouver que la justice a condamné la bonne personne, même s'il est vrai que je n'aurais pas prononcé la peine de mort.
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Au contraire ma version intègre toutes les constatations, ce que l'accusation est incapable de faire. De quelles preuves matérielles voulez-vous parler, vous n'en citez aucune pour réfuter mes hypothèses ?
Quid du couteau, pantalon, veaux, vaches, cochon, couvée...
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Comment le tueur a fait pour oser s'aventurer vers le véhicule de Ranucci ? Comme Danton : de l'audace, toujours de l'audace. Comme font les cambrioleurs : ils osent. Tiens : il dort ? Profitons-en...
Comment il fait pour basculer sur la banquette arrière ? J'ai expliqué cela mille fois, mais le mieux, c'est d'essayer avec une vrai 304, on va voir si c'est possible ou non.
Il est en tout cas moins audacieux que les thèses visant à innocenter Ranucci (et qui émanent de sa mère, c'est dire si elles sont objectives!!!).
Oui, essayez et revenez me voir si vous y arrivez...
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Pour la première partie de votre question, il me semble que j'ai répondu plus haut : il n'était pas aussi machiavélique que vous l'imaginez sans doute.
Non, il préfère faire simple : la mise en scène dans la galerie + la machination juridico-policière pour accabler Ranucci (peut-être que le tueur était présent pendant l'enquête ou qu'il est revenu pendant la reconstitution?).
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Bonjour M. Freud
"Ce qui est sans doute arrivé, c'est qu'a procéder ainsi, par la fuite permanente, Christian Ranucci avait une certaine image de son père, sans doute un peu flottante : à quoi ressemble-t-il ? Est-il aussi violent que ma mère me le dit ?
Mais les faits montrent qu'il n'a aucune attirance pour les enfants. Tout le monde le trouve gentil, normal, réservé. Et les gamins, loin de se plaindre, sont heureux quand il est là pour aider sa mère.
La possession de la voiture déclenche alors quelque chose. Il est à peu près certain aujourd'hui que Christian Ranucci revenait d'Allauch le matin du meurtre et qu'il venait de voir son père. Un père qu'il n'avait pas vu depuis 17 ans.
Ce que l'on peut penser, c'est qu'il a été d'autant plus enclin à avouer, qu'effectivement le crime envers cette gamine ressemblait étrangement aux coups de couteau du père.
Ce qui me semble tout à fait significatif c'est qu'il n'a jamais voulu dire à ses avocats qu'il venait de voir son père, même la tête sur le billot.
C'est dire à quel point l'erreur judiciaire se produit lorsqu'il y a une conjonction de facteurs. Quand Maître Le Forsonney dit que Ranucci ne pouvait pas les aider, il révèle cela : Christian Ranucci est enfermé dans une logique qui est totalement étrangère au processus judiciaire : ne pas dire à sa mère qu'il a été voir son père, ce dont par ailleurs elle se doute.
C'est tragique."
Citation :
Et pour les gamines que gardait sa mère, il n'avait pas de pulsions là ?
Pour faire simple : sa mère lui coupait toute pulsion, c'est un peu la cause du crime...