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Vous ne pouvez pas dire que la taille des blessures corresponde à ladite lame car vous ne savez pas si la lame était aiguisée ou pas. Et une blessure faite avec une lame aiguisée n'a pas la même taille qu'une blessure faite avec une lame non aiguisée
D'où sortez-vous cela ?
Et puisque nous ignorons totalement si le couteau était aiguisé ou non, pourquoi pensez-vous que ce détail puisse avoir la moindre importance ? Rien ne nous dit que les blessures ont été faites par un couteau, si on va dans ce sens. Une "arme blanche perforante et tranchante du type couteau" n'est pas obligatoirement un couteau.
Je viens de mesurer la largeur maximale de la lame du couteau retrouvé, grâce à la règle située en dessous et un logiciel de retouche d'images : elle mesure 12 mm, puis 13 mm dans sa partie plus épaisse qui a moins de chances d'avoir été enfoncée, ce qui correspond à la taille maximale des coupures (13 mm). On peut s'étonner de ne pas trouver de coupures un peu plus larges encore, car un mouvement latéral de la lame au moment de la perforation est possible, mais puisque la longueur des coupures va de 5 à 13 mm, je pense que la plupart des enfoncements de la lame n'ont pas été très profonds et ont été très rapides, rendant ce mouvement latéral assez minime. Précision : une coupure de 5 mm avec cette lame correspondrait à un enfoncement de seulement 7 mm (d'où mon hypothèse de la main faisant obstacle à ces coups, et on retrouve trois coupures de 10 mm sur le dos de la main droite).
Tout ce que je puis dire, c'est que les coupures n'ont très probablement pas été faites avec une lame plus large que celle-ci, et que ce couteau correspond tout à fait aux blessures. Je n'en tire aucune conclusion.
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Quand il avoue il est quasiment obligé de dire que c'est à lui sinon il n'aurait pas pu s'en servir pour poignarder l'enfant.
D'accord. Par contre, il n'a aucune raison de continuer à dire ça une fois qu'il s'est rétracté. Pourtant, c'est ce qu'il fait.
Les blessures par instrument piquant et tranchant sont les plus fréquemment rencontrées lors d'un acte criminel. Ces plaies sont généralement plus profondes que larges et sont la conséquence d'un mouvement pénétrant.
Lors de la réalisation d'un mouvement de balayage de la part de l'agresseur, les plaies constatées ressemblent aux plaies provoquées par les instruments tranchants. Par contre, les plaies réalisées lors d'un mouvement pénétrant ont des bords nets et réguliers. Les parois de la plaie sont inclinées lorsque l'instrument a pénétré obliquement.
La forme réalisée est habituellement celle d'une boutonnière mais l'un des angles peut être soit arrondi soit rectangulaire et ressemble alors au dos de la lame. Cette empreinte du dos de la lame correspond au talon que l'on oppose à l'aspect pointu de l'angle situé du côté opposé qui correspond au fil de la lame. Bien sûr lorsque la lame présente deux fils et aucun talon, l'aspect de la plaie est celui de 2 angles pointus.
Des sections aberrantes compliquent parfois la forme classique qui devient triangulaire. Elles proviennent du mouvement de torsion de la lame au cours du retrait du couteau, ce mouvement pouvant se faire par un déplacement de "l'agresseur" ou par celui de "l'agressé" autour de la lame.
Certaines plaies peuvent avoir un aspect en séton qui correspond à une entrée et une sortie de la lame au niveau du tissu lésé lors d'un même mouvement de l'agresseur.
La largeur de la plaie est le plus souvent plus grande que celle du couteau, ceci d'autant que le mouvement de pénétration a été oblique, en appuyant sur le tranchant.
Le trajet de la plaie est habituellement suivi sur le cadavre plan par plan en s'aidant du siège des infiltrations sanguines profondes. Il convient de noter que la direction du trajet n'est pas forcément rectiligne sur le cadavre du fait du déplacement des parties molles et des organes au moment de la lutte ou après la mort.
La profondeur du trajet peut dépasser la longueur de la lame en raison de la dépression des parties molles lors du mouvement de pénétration de la lame; ainsi une lame de 12cm peut produire une plaie profonde de 16 à 18cm. La facilité de pénétration d'une lame de couteau dans les tissus dépend de nombreux facteurs comme la forme de la pointe, l'état du tranchant, la largeur de la lame, la qualité du manche...il convient de noter que les vêtements et la peau opposent la résistance la plus importante. La pénétration d'une lame de couteau dans des tissus est souvent indolore et le blessé ne constate sa blessure que par l'écoulement du sang.
Enfin, il conviendra de rechercher des plaies de "défense" qui sont des plaies situées le plus souvent au niveau de la face antérieure des mains ainsi qu'au niveau de la face postérieure des avants-bras. Ces plaies ont été occasionnées par l'agresseur alors que la victime tentait de se protéger en interposant ses membres supérieurs.
Je n'ai plus le lien, désolée.
Faculté de médecine de Strasbourg.